II. UNE POURSUITE DE L'EFFORT D'ÉQUIPEMENT

Afin de disposer d'une analyse plus fonctionnelle de ses ressources budgétaires, le ministère a développé ses propres « agrégats », qui rassemblent des crédits relevant de plusieurs titres.

Comme lors des précédentes années renseignées par la LPM en vigueur, c'est l'agrégat « équipement » qui concentre la plus forte hauss e, avec une augmentation de près de 1,4 milliard d'euros pour atteindre 23,7 milliards d'euros.

Évolution des crédits de paiement de l'agrégat « équipement »

(en milliards d'euros)

Source : commission des finances du Sénat, d'après des données du ministère des armées

En 2022, les dépenses d'équipement concerneront :

- le système spatial CERES, la mise à niveau du système RIFAN sur 17 bâtiments de la Marine, 2 075 postes CONTACT supplémentaires, le renouvellement d'une partie du système de commandement et de conduite des opérations aériennes (SCCOA), les 10 premiers vecteurs aériens du Système de Drone Tactique et 25 stations sol Syracuse IV (dont les premières stations de type « On the Move ») ;

- les véhicules blindés Scorpion (18 Jaguar, 119 Griffon, les 4 premiers Leclerc rénovés et les 108 premiers Serval) ainsi que les infrastructures d'accueil dans 12 régiments, 120 véhicules blindés légers régénérés, 26 postes de tir et 200 Missiles Moyenne Portée, 12 000 fusils d'assaut, ainsi qu'un module de lutte contre les mines constitué de drones (SLAMF), le deuxième sous-marin nucléaire Barracuda, la seconde frégate multi-missions de défense aérienne (FREMM-DA), la deuxième rénovation de frégate type La Fayette, 4 rénovations d'avions de patrouille ATL2, et de 13 avions de chasse Mirage M2000D ;

- le 3 ème avion A330-200 du plan de soutien à l'aéronautique et 3 avions de type Multi-Role Transport Tanker (MRTT) Phénix, 2 avions de transport A400M Atlas et les aires aéronautiques associées, le premier Bâtiment Ravitailleur de Force, 8 hélicoptères Caïman TTH et 1 200 véhicules légers tactiques polyvalents supplémentaires ;

- dans le cadre du renouvellement des capacités de protection et sauvegarde : les 20 premiers fusils brouilleurs de lutte anti-drone (LAD), 30 missiles d'interception à domaine élargi MIDE METEOR, 50 Missiles d'Interception, de Combat et d'Autodéfense de nouvelle génération MICA NG.

Cette hausse des dépenses d'équipement entraine une poursuite de l'augmentation de la part des dépenses d'équipement dans le total des dépenses de la mission (hors CAS « Pensions ») : cette dernière atteindrait 57,9 % de l'ensemble en 2022, contre 56,9 % en 2021. Elle en représentait 51 % en 2013. La LPM prévoit une part des dépenses d'équipement à 62,9 % de l'ensemble en 2025.

La LPM prévoit en effet des besoins sur la période 2019-25 à hauteur de 172,8 milliards d'euros. On constate néanmoins que l'effort important en matière d'équipement prévu en 2022 est inférieur d'un milliard d'euros à la moyenne prévue en LPM (24,7 milliards d'euros), ce qui renvoie à une carence structurelle de cette trajectoire, qui reporte la plus grande part de l'effort sur les derniers exercices (voir infra ).

Évolution de la part des dépenses d'équipement dans le total des dépenses

(en milliards d'euros et en pourcentage)

Source : commission des finances du Sénat, d'après les documents budgétaires

Page mise à jour le

Partager cette page