C. LE SOUTIEN ET LA RELANCE DU SECTEUR DE LA PRESSE

Au-delà des crédits budgétaires annuels, les pouvoirs publics ont mené une politique destinée à permettre à la presse de passer le cap de la crise pandémique, pendant laquelle son utilité a été majeure pour informer les Français, lutter contre les fausses informations, et à l'accompagner dans son développement.

Deux vecteurs ont été utilisés :

Ø des mesures d'urgence , adoptées en 2020, pour un montant total de 166 millions d'euros ;

Ø en plus du crédit d'impôt de 60 millions d'euros, un plan de relance, dit « plan filière » , doté de 140 millions d'euros en 2021 et 2022.

Le plan de relance de la presse en 2021 et 2022

En plus des dispositifs de droit commun, la presse aura donc bénéficié sur trois ans d'un abondement de crédits de 326 millions d'euros, qui doit lui permettre de surmonter le choc de la pandémie et les derniers soubresauts de la faillite de Presstalis.

D. DES COÛTS QUI AUGMENTENT

Comme de nombreux autres secteurs, la presse écrite est fragilisée par l'envolée du coût des matières premières. Selon les informations transmises au rapporteur, depuis janvier 2021, des hausses de prix de 25 % à 30 % pour le papier , 4 % sur les encres et 50 % sur l'emballage sont constatées. Au-delà de l'augmentation tarifaire, un second constat inquiétant pour le futur de la presse écrite est celui de la simple disponibilité du papier . En effet, une part importante de la matière collectée et triée est aujourd'hui redirigée vers la fabrication de carton d'emballage , au détriment de l'économie circulaire du papier graphique, pour laquelle les éditeurs de presse acquittent pourtant une éco-contribution .

S'il est difficile pour les pouvoirs publics d'intervenir pour orienter des prix de marché, le rapporteur estime que la question d'un soutien rapide et transitoire pourrait être posée , d'autant plus que la presse se retrouve une nouvelle fois victime du succès des plateformes de l'internet, qui ont popularisé la livraison à domicile et donc la production de carton au détriment du papier.

Le rapporteur salue les efforts inscrits dans la durée de l'État en faveur de la presse,
efforts indispensables pour permettre au secteur d'engager sa transition numérique
et écologique et résister à l'impact de la pandémie.

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