B. UN BUDGET 2022 QUI SUSCITE DES INQUIÉTUDES

1. Une légère augmentation des financements en faveur du réseau culturel, seulement liée à la réforme des ressources humaines du ministère

Le PLF pour 2022 prévoit que les crédits de fonctionnement destinés au réseau culturel, composé notamment des instituts français et des alliances françaises, augmenteront de 3 millions d'euros afin d'initier un plan de rattrapage des écarts de rémunération existant entre les agents de droit local du réseau et leurs homologues des ambassades, dans le cadre de la réforme des ressources humaines du ministère de l'Europe et des affaires étrangères (MEAE).

En dehors de cet abondement ciblé sur une mesure de masse salariale, aucune aide spécifique au secteur du fait de la crise n'est budgétée , ce qui laisse le rapporteur sceptique quant à la pérennité financière des établissements les plus fragilisés.

2. Le mauvais signal que constitue la baisse soudaine de la subvention à l'Institut français de Paris

En LFI pour 2021, l'Institut français de Paris avait vu sa subvention pour charges de service public stabilisée à 28,8 millions d'euros . Or, dès le mois de janvier de cette année, l'opérateur s'est vu notifier par le MEAE, sans explication, une baisse de 500 000 euros sur sa subvention , soit une perte de 2 % du montant de celle-ci.

Cette diminution intervenue en tout début d'exercice a été de facto reconduite dans le PLF pour 2022 , qui fixe ainsi la subvention à 27,4 millions d'euros. Cette inscription automatique inquiète beaucoup les dirigeants de l'Institut, qui y voient le signe d'une possible pérennisation. Or ils font valoir, à juste titre, les risques que ferait peser une baisse des moyens à l'heure où l'opérateur voit le périmètre de ses missions étendu (en particulier, à la transformation numérique du réseau), ses modalités d'intervention et ses publics diversifiés (sous l'effet notamment de l'essor du distanciel).

Pour le rapporteur, cette baisse de crédits, qui ne fait toujours l'objet d'aucune explication , constitue un signal très négatif, alors que le début du quinquennat avait été marqué par un rétablissement du niveau de la subvention versée à l'Institut.

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