D. FAVORISER LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DU TERRITOIRE MAHORAIS

Plusieurs interlocuteurs de la mission sur place ont souligné le risque de créer au sein de la jeunesse mahoraise une « génération de frustrés », y compris parmi les mineurs en situation irrégulière présents sur le territoire : ne pouvant être éloignés, ils bénéficient d'un enseignement au sein du système éducatif français qui ne se traduit néanmoins que rarement par de réelles opportunités économiques à leur majorité. Plus largement, le système de formation comme le tissu économique mahorais ne fournissent pas, à l'heure actuelle, les conditions d'une intégration réussie pour ces nombreux jeunes.

À cet égard, des chantiers de long terme doivent être engagés. En premier lieu, Mayotte doit investir dans ses secteurs d'avenir . Sollicité sur le sujet par les rapporteurs, Charles Trottman, directeur Trois océans à l'agence française de développement, a notamment estimé que les secteurs porteurs pour l'économie mahoraise étaient :

- le tourisme, ce qui implique un développement des capacités hôtelières ;

- le numérique, notamment via le financement d'un data center ;

- le secteur social et médico-social, eu égard notamment au contexte socio-économique mahorais ;

- enfin, l'agriculture et la pêche.

Parallèlement à la poursuite active du développement économique mahorais, la promotion de formations, notamment dans le cycle supérieur, au bénéfice des jeunes Mahorais doit permettre à ceux-ci de tirer le plein avantage du dynamisme du territoire .

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