B. UN DIALOGUE DE GESTION LENT À METTRE EN PLACE

1. La difficile mise en place du dialogue de gestion...

Lors de ses déplacements en DRAC, il a été indiqué à votre rapporteur spécial que les BOP étaient construits par les administrations centrales , et que les conseillers sectoriels des DRAC étaient trop peu associés à ces procédures. A l'inverse, certaines DRAC ont regretté que les directions fonctionnelles du ministère de la culture s'adressent parfois directement aux conseillers sectoriels, sans passer par le directeur régional culturel.

Certaines DRAC ont parlé de « monologue de gestion » plutôt que de dialogue de gestion. Elles estiment alors que le responsable de programme ne semble pas être encore en mesure de coordonner l'action des différentes directions fonctionnelles qui constituent le programme dont il a la charge. Rappelons que votre rapporteur spécial a souvent souligné, dans le cadre de ses fascicules budgétaires annexés à la loi de finances de l'année, que le choix de ne pas donner de pouvoir hiérarchique au responsable de programme, qui n'est qu'un directeur parmi un collège de directeurs, lui semblait être source de difficulté d'arbitrage entre crédits et entre directions sectorielles du ministère en gestion.

2. ... établie par l'IGAC

Aux termes du rapport, précité, coordonné par M. Jean-Sébastien Dupuit, inspecteur général de l'administration des affaires culturelles, publié en octobre 2007, relatif à l'évaluation des directions régionales des affaires culturelles pour 2007 : « L'inspection appelle l'attention sur les insuffisances persistantes du dialogue de gestion avec l'administration centrale , malgré certaines améliorations très récentes, qui contrastent avec les relations de confiance que, dans l'ensemble, les DRAC ont su établir avec les autorités de l'Etat en région comme avec les collectivités territoriales, dans le contexte pourtant difficile de la décentralisation opérée par la loi de 2004. »

« D'une manière générale, le dialogue avec l'administration centrale, aussi bien pour la LOLF que pour les chantiers de réforme, demeure insuffisant, incomplet, discontinu, malgré quelques exceptions soulignées par les DRAC . (...) Trop souvent les centrales fixent des règles et des calendriers qu'elles sont les premières à ne pas respecter , comme elle donne à tort ou à raison aux services déconcentrés l'impression de ne pas utiliser les outils qu'elle leur impose . Elle attend également des DRAC une transversalité et des capacités de coordination qu'elle peine elle-même à mettre en oeuvre . »

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