B. LE SITE DE « TOLBIAC »

1. Un environnement urbain de qualité

Le site de « Tolbiac » renvoie à une zone d'aménagement concerté (ZAC) de 210.000 m² constructibles . Sa capacité permettait donc d'envisager de réserver une part du terrain constructible pour les besoins du programme du TGI.

Dans le plan présenté ci-dessous par exemple, on distingue en bleu les limites du périmètre du secteur sud de « Tolbiac », qui représente une emprise au sol de 45.000 m². En rouge, le périmètre d'une implantation du TGI est délimitée. Cet emplacement correspond à celui de l'actuelle Halle Freyssinet et il occupe une surface au sol d'environ 20.000 m².

Source : APIJ

Outre une capacité d'accueil certaine, il convient de relever que le terrain était disponible , les activités de messagerie de la Sernam sises à la Halle Freyssinet s'étant arrêtées en 2007.

Du point de vue de l'accessibilité du site et de la desserte en transports en commun , « Tolbiac » disposait d'atouts importants. En effet, le réseau était déjà constitué grâce à la présence du RER C, de la ligne 14 (à moins de 200 mètres) et de la ligne 6, dont une station débouche sur le boulevard Vincent Auriol longeant la ZAC. De même, l'accessibilité pour les véhicules et les piétons était bonne elle aussi. Au total, la desserte en transport était déjà développée et fonctionnelle.

Surtout, l'environnement urbain se caractérisait par des opérations de grande qualité prédestinant le quartier à une vocation à la fois locale et parisienne . Ainsi, par exemple, la proximité de la Bibliothèque nationale de France (BNF) constitue un élément fortement structurant pour ce secteur en mutation. Les projets à venir de la Ville de Paris renforceront encore probablement l'attractivité de ce quartier par des logements, des commerces, des espaces verts...

2. Un aménagement complexe

Le site de « Tolbiac » présentait cependant une relative complexité dans l'aménagement à prévoir pour le mettre en situation d'accueillir un édifice tel que le TGI.

Tout d'abord, les modalités de réutilisation et de mise en valeur patrimoniale de la Halle Freyssinet ( Cf. photo ci-dessous) n'allaient pas sans poser quelques difficultés.

Source : APIJ

Par exemple, l'intégration de la Halle dans le projet du TGI pouvait signifier, dans un souci de préservation, s'appuyer sur le bâti existant pour le transformer en salle d'audience ou en salle des pas perdus. Mais l'effort d'imagination architectural devait, en tous les cas, être important pour préserver l'esprit de cet espace.

La configuration du site elle-même n'était pas sans poser problème. Elle souffrait en effet de différences de niveaux importantes ( Cf. photo ci-dessous) par rapport aux divers points de liaison avec le reste de l'espace public.

Source : APIJ

Une telle configuration n'allait pas sans rendre plus complexe un projet d'aménagement, notamment au regard de la gestion des flux et du fonctionnement d'ensemble de l'équipement. S'agissant en particulier de la mise en sûreté du site, celle-ci était facilitée par un terrain plein sol mais pénalisée par la frontalité des îlots entourant la zone d'implantation du bâtiment envisagé.

Au total, le choix du site de « Tolbiac » aurait induit de manière assez prévisible des surcoûts de l'ordre d'une centaine de millions d'euros s'ajoutant à l'achat du terrain lui-même à la SNCF et RFF. En outre, les options retenues pour la prise en compte (ou non) de la Halle Freyssinet auraient représenté une variable économique significative du projet, avec l'éventualité de nouveaux surcoûts.

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