B. LE POTENTIEL LIÉ AUX NOUVELLES TECHNOLOGIES EST-IL PLEINEMENT UTILISÉ ?

Il existe des fragilités dans la gestion des sites : elles sont reconnues par l'administration centrale.

1. Des fragilités dans la gestion des sites

Certes, globalement, le bilan apparaît positif, notamment en comparaison de ce que font les ambassades étrangères. 90 % des sites internet des ambassades et consulats font l'objet de mises à jour (sauf quelques exceptions...). Ces mises à jour sont parfois facilitées par la création d'un « lien hypertexte » directement sur le site central « France diplomatie », qui dispose, lui, des équipes pour assurer des mises à jour régulières. En outre, des contenus sont également proposés « clé en main » par l'administration centrale lorsqu'elle souhaite mettre en valeur certains événements, comme l'inauguration du musée du Quai Branly ou le sommet de la francophonie.

Il existe pourtant une difficulté réelle, compte tenu de l'organisation décentralisée retenue, à animer régulièrement les sites, à les nourrir des événements que suscitent les équipes des ambassades et consulats.

Les sites internet sont intégrés dans l'examen que les tournées de l'inspection générale des affaires étrangères fait à l'étranger. Mais le « turn-over » des personnels met en cause la pérennité, sinon des sites, du moins des rubriques. Certaines sont parfois obsolètes. Ainsi, les actualités bilatérales sont parfois assez datées : en août 2006, « l'actualité » bilatérale sur le site d'une ambassade en Extrême-orient datait de juillet 2005. Votre rapporteur spécial évoquera également la « perle », heureusement corrigée à l'été 2006, du site internet d'une ambassade de France en Afrique qui annonçait encore au mois de juin 2006 un nouveau gouvernement Raffarin...

La direction de la communication et de l'information (DCI) a imaginé des solutions pour conforter la gestion des sites « locaux ». Elle a à coeur d'animer le réseau des sites internet des ambassades et consulats.

Deux équivalents temps plein ont été affectés au soutien des « webmestres » locaux. Une maquette type 6 ( * ) lancée en 2004, qui constitue un « kit standard » pour le développement des sites internet, a été lancée. Une rubrique spécifique sur l'intranet du ministère des affaires étrangères « diplonet » a été créée pour aider les webmestres locaux. Des listes de discussion entre responsables internet sont disponibles, et des relations avec les réseaux anglophones et hispanophones ont été tissées afin de partager les expériences et de résoudre les difficultés. La direction de la communication assure la formation des responsables internet des ambassades : 24 agents formés en 2005, six sessions de huit personnes en 2006.

Les contenus fournis « clé en main » se développent : s'ils facilitent les mises à jour, ils peuvent parfois donner le sentiment d'uniformiser, par trop, le contenu des sites internet locaux et de ne pas cibler suffisamment le public local qui pourrait être le leur.

Face à ses difficultés, les postes pratiquent encore très peu la « mutualisation » des bonnes pratiques . Votre rapporteur spécial peut ainsi citer l'exemple des dossiers « découvrez la France » destinés aux enfants. Ces rubriques, pertinentes, n'existent à la connaissance de votre rapporteur spécial que sur les seuls sites américains, australiens et canadiens. Elles n'ont pas été reprises par les autres postes, alors que tel aurait pu être le cas, au moins pour ceux implantés dans des pays anglophones.

La maquette proposée aux postes diplomatiques à l'étranger :
son utilisation par l'ambassade de France en Turquie

* 6 Cf application de celle-ci ci-après pour l'ambassade de France en Turquie.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page