III. UN BUDGET DE CONTINUITÉ

A. UNE FAIBLE PROGRESSION DES DOTATIONS

Dans un contexte économique relativement favorable mais fragile, le budget des ports maritimes ne fait pas partie des budgets désignés comme "prioritaires" par le gouvernement.

En matière de dépenses de fonctionnement
, l'an passé, les dépenses d'entretien pour les ports d'intérêt national avaient progressé de 14% : en 1999, elles sont seulement consolidées.

Pour les ports autonomes , la dotation est stable depuis deux ans, ce qui traduit une diminution en termes réels. Une revalorisation serait donc indispensable pour simplement maintenir la dotation en termes réels. La France consacre 400 millions de francs à l'entretien de 5 ports maritimes, alors qu'à titre de comparaison, la Belgique consacre 600 millions de francs pour 3 ports maritimes (dont Anvers pour 260 millions de francs).

En matière d'investissement , l'augmentation des autorisations de programme en 1998 pour les investissements exécutés par l'Etat (22 millions de francs) laissait espérer la préparation d'un nouveau programme d'investissement. La loi de finances pour 1999 en tire d'ailleurs les conséquences, puisque les crédits de paiement pour les investissements réalisés par l'Etat progressent de 10 millions de francs.

Cependant cet accroissement des dotations, pour réel qu'il soit, apparaît comme trop timide pour qu'une rénovation du patrimoine des ports autonomes et des ports d'intérêt national puisse être entreprise, notamment parce que les crédits d'engagement stagnent.

Depuis 1995, les crédits d'équipement des ports maritimes ont connu une diminution constante, renforcée par de régulières mesures d'annulation . Les moyens d'engagement pour les investissements des ports maritimes sont passés de 257 millions de francs en 1992 à 161 millions de francs en 1997, "point bas " du budget des ports.

Le lancement de programmes d'investissement sur plusieurs années doit s'accompagner d'une revalorisation des moyens d'engagement.

En réalité, la revalorisation risquera d'être brutale avec le lancement du projet "port 2000" au Havre 6( * ) , qui est prévu pour la fin de l'année 1999. Il s'agit d'un projet ambitieux, mais indispensable, tant au plan national que régional, qui va nécessiter un important engagement financier de l'Etat.

B. UNE RELATIVE AMÉLIORATION DE LA GESTION DU BUDGET EN EXÉCUTION

Votre rapporteur se réjouit toutefois d'une plus grande "sincérité" dans la présentation des crédits dévolus aux ports maritimes

Les annulations ont été moins importantes en 1998 que les années précédentes
, tant pour les crédits de fonctionnement que d'investissement.

En 1998, seulement 0,5% des crédits attribués à l'entretien des ports maritimes ont été annulés, contre 3,6% en 1996. En investissement, seulement 0,8% des crédits de paiement et 2,2% des autorisations de programme ont été annulés (respectivement 4,6 % et 9,7% en 1997).

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page