CHAPITRE VI

LA PROMOTION DE L'EMPLOI

Sous cette présentation sont désormais regroupés des crédits qui jusqu'alors relevaient pour partie du budget des charges communes, au titre de l'allégement du coût du travail.

Cet agrégat comporte également les crédits afférents à la réduction du temps de travail, ainsi qu'à la promotion de l'emploi ou à l'accompagnement des restructurations.

Les crédits relatifs à la promotion de l'emploi s'élèvent à 55,33 milliards de francs en progression de 11,1 % à structure constante par rapport à 1998. Ils représentent 34,2 % de l'ensemble des dépenses de ce budget.

A. LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL

1. La loi du 13 juin 1998 (" 35 heures ")

Le gouvernement a mis en place une incitation financière pour les entreprises qui négocieront le passage à 35 heures avant le 1 er janvier 2000, tout en créant ou préservant des emplois. Cette incitation sera un abattement forfaitaire des cotisations sociales employeurs : 9.000 francs par salarié d'ici à la fin 1998, puis 1.000 francs de moins chaque année.

Cette mesure qui a fait l'objet en 1998 d'une provision de 3 milliards de francs, inscrite sur les crédits relatifs à l'allégement des charges sur les bas salaires, voit ses crédits portés pour 1999 à 3,7 milliards de francs dont 200 millions de francs au titre des aides au conseil.

Par ailleurs, il convient de remarquer que le coût brut budgétaire de cette mesure est estimé à 7 milliards de francs en 1999, auxquels s'ajoutent les 200 millions de francs au titre des aides au conseil. Or il ressort des informations obtenues par votre rapporteur que la moitié de ce coût brut, soit 3,5 milliards de francs a été mis à la charge des régimes de Sécurité sociale, au titre du " recyclage des économies que feront les régimes sociaux " et cela sans fondement juridique et en contradiction avec les principes posés par la loi du 25 juillet 1994.

En outre, votre rapporteur tient à rappeler que la Commission des affaires sociales avait estimé le coût brut des 35 heures à 13,5 milliards en première année et à 36 milliards en deuxième année et cela sur la base de 450.000 emplois crées 11( * ) .

2. La loi du 11 juin 1996 (Loi de Robien)

Cette loi a été remplacée par la loi du 13 juin 1998. Les crédits afférents pour 1999 s'élèvent cependant à 3.053 millions de francs, contre 2.139 millions de francs, afin d'honorer les conventions conclues antérieurement à l'application de la nouvelle loi, et qui prévoyaient une aide étalée sur sept ans.

Page mise à jour le

Partager cette page