4. Etudes, recherche et coopération internationale

Les crédits consacrés à ces actions diminuent de 4,5 %, revenant de 54,26 millions de francs à 51 millions de francs. Les diminutions portent essentiellement sur les études (- 6 %), par ajustement aux crédits utilisés, et sur la subvention versée au GIP inter au titre de la coopération internationale. Il est précisé que les études porteront notamment en 1998 sur la mise au point d'un outil statistique mensuel sur les créations et les suppressions d'emploi.

Seuls les crédits du Centre d'étude de l'emploi progressent de 3,3 % à 33,1 millions de francs.

5. Les moyens consacrés aux relations du travail

(En millions de francs)

LFI 97

PLF 98

%

D - Relations du travail

394,28

233,40

- 40,8

Conseil supérieur de la prud'homie

0,60

0,60

0,0

ANACT et FACT

79,27

87,30

10,1

OPRI

4,60

2,40

- 47,8

Elections prud'homales

173,60

1,10

- 99,4

Dépenses d'intervention

136,21

142,00

4,3

Ces crédits baissent de 40,8 % passant de 394,28 millions de francs à 233,4 millions de francs. Cette baisse provient essentiellement de la fin du processus de préparation des élections prud'homales, qui auront lieu le 10 décembre prochain, les crédits inscrits pour 1998 (1,1 million de francs) permettant, en tant que de besoin, de financer des élections partielles.

L'Office de protection contre les rayonnements ionisants voit ses crédits diminuer de 47,8 % à 2,40 millions de francs.

En revanche, les crédits de l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail et du Fonds pour l'amélioration des conditions de travail progressent de 10,1 % à 87,30 millions de francs ; pour 1998, l'accent est mis sur la réorganisation du temps de travail et sa réduction, notamment dans les PME.

Enfin, les dépenses d'intervention liées aux relations du travail progressent de 4,25 % à 142 millions de francs, avec de grandes variations suivant les articles.

Les dépenses d'intervention liées aux relations du travail

(En millions de francs)

Art.

Libellé

1997

1997 à structure 1998

1998

Evolution en %

11

Formation syndicale

74,16

74,16

75,66

2,02

12

Aide à la négociation

3,00

3,00

2,10

- 30,00

20

Société ouvrière de production

0,15

-

0,00

-

30

Groupements et intérêt général

1,00

1,15

1,15

15,00

40

Formation des conseillers prud'homaux

36,00

36,00

40,49

12,47

50

Conseiller du salarié

6,00

6,00

7,00

16,67

61

Médecine du travail

1,40

-

0,00

-

62

Prévention des risques professionnels

7,50

-

0,00

-

80

Directives européennes Sécurité

7,00

-

0,00

-

90

Santé, sécurité du travail, directives européennes

0,00

15,90

15,60

-

Total chapitre 44,73

136,21

120,31

142,00

4,25

Les évolutions positives concernent la formation des nouveaux conseillers prud'homaux, la revalorisation des subventions aux organisations syndicales et les crédits consacrés aux conseillers du salarié, dont l'activité ne cesse de s'accroître et qui bénéficieront d'une indemnité forfaitaire.

Par contre, les crédits consacrés à la médecine du travail et à la prévention des risques professionnels, à 15,60 millions de francs, diminuent de 0,30 million de francs.

On notera cependant que les dernières statistiques connues, celles de 1995 et des trois premiers trimestres 1996, établies par la Caisse nationale d'assurance maladie, laissent apparaître après une baisse globale en 1992, 1993 et 1994 une légère hausse, pour 1995, de 0,6 % par rapport à 1994, soit 672.234 accidents avec arrêt réglés (667.633 accidents en 1994, 675.932 en 1993).

Il y a lieu également de constater que le nombre d'accidents graves (ayant entraîné une incapacité permanente) est en hausse de 8,9 % par rapport à 1994 avec 60.250 accidents.

En revanche, le nombre des accidents mortels poursuit sa diminution régulière depuis 1991, soit 712 en 1995.

Cependant, l'évolution parallèle des effectifs salariés et du nombre d'heures travaillées, ainsi que l'analyse des indices et taux de fréquence des accidents du travail avec arrêt permettent de constater une baisse de la fréquence des accidents du travail.

En ce qui concerne la gravité des accidents, on note par contre une augmentation à la fois de l'indice de gravité des incapacités permanentes et du taux de gravité des incapacités temporaires.

L'examen du nombre des accidents du travail survenus au cours des trois premiers trimestres de 1996 révèle, en revanche, une baisse de 3,3 % par rapport à la même période de l'année précédente.

Votre commission recommande la plus grande vigilance quant aux effets de ces mesures d'économie.

*

* *

Même s'il s'inscrit apparemment dans une certaine continuité par rapport aux budgets précédents, car il ne propose ni l'arrêt d'actions en cours, ni la mise en oeuvre de dispositifs radicalement nouveaux, le budget du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle pour 1998 laisse apparaître des infléchissements hasardeux ou même dangereux. En effet, les deux mesures prioritaires, l'abaissement autoritaire du temps de travail à 35 heures et les emplois-jeunes, auront des effets particulièrement négatifs sur la croissance et l'emploi en venant contrecarrer une amélioration de la conjoncture économique encore très fragile. De plus, leurs financements, outre qu'ils pèseront à l'avenir sur les entreprises et les ménages, directement ou indirectement, en alourdissant les prélèvements obligatoires, ont nécessité des redéploiements immédiats des plus contestables, notamment au détriment de l'allégement du coût du travail et de la formation en alternance des jeunes, deux dispositifs que votre commission des Affaires sociales juge prioritaires.

C'est pourquoi, au terme de cet examen, votre commission des Affaires sociales a émis un avis défavorable à l'adoption des crédits consacrés au travail, à l'emploi et à la formation professionnelle contenus dans le projet de loi de finances pour 1998.

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