SEANCE DU 15 JANVIER 2002


M. le président. L'amendement n° 454, présenté par M. Amoudry, est ainsi libellé :
« Après l'article 15 duovicies, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
« Avant l'article L. 5721-7 du code général des collectivités territoriales, il est inséré un article ainsi rédigé :
« Art. L. ... - Lorsque les statuts n'ont pas prévu une procédure spécifique, les modifications statutaires sont décidées à la majorité des deux tiers des membres qui composent le comité syndical. »
La parole est à M. Amoudry.
M. Jean-Paul Amoudry. Il s'agit d'insérer, avant l'article L. 5721-7 du code général des collectivités territoriales, un article prévoyant que, lorsque les statuts d'un syndicat mixte ouvert n'ont pas prévu une procédure spécifique pour les modifications statutaires, celles-ci sont décidées à la majorité des deux tiers des membres qui composent le comité syndical.
Cet article a tout simplement pour objet de faciliter, dans un certain nombre de cas particuliers, les aménagements statutaires des syndicats mixtes ouverts qu'impose l'évolution rapide et profonde du droit.
En effet, en l'absence de dispositions statutaires à cet effet, la procédure de modification des statuts est alignée sur la procédure d'adoption et exige, en conséquence, des délibérations concordantes de toutes les personnes morales composant le syndicat.
Cet amendement a donc pour objet de supprimer l'obligation de recueillir l'unanimité, obligation qui aboutit, en pratique, à bloquer l'évolution de l'intercommunalité, et de remplacer l'unanimité par la majorité qualifiée, règle qui garantit le respect de l'intérêt général des collectivités concernées par la prise en compte de la position d'au moins les deux tiers d'entre elles.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Daniel Hoeffel, rapporteur. Favorable.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Daniel Vaillant, ministre de l'intérieur. Les règles relatives au fonctionnement des syndicats mixtes ouverts sont peu contraignantes eu égard à la spécificité de la composition de ces établissements. Elles permettent aux membres de ces syndicats de déterminer librement, dans leurs statuts, les règles de fonctionnement dont ils souhaitent se doter.
Cette souplesse doit être préservée et la loi ne doit pas intervenir dans ce domaine, raison pour laquelle le Gouvernement est défavorable à cet amendement. Au surplus, je mets en garde contre ces tentations qui conduisent trop souvent à des législations instables.
M. le président. Je vais mettre aux voix l'amendement n° 454.
M. Jean-Paul Amoudry. Je demande la parole pour explication de vote.
M. le président. La parole est à M. Amoudry.
M. Jean-Paul Amoudry. Monsieur le ministre, il s'agit ici de débloquer des situations et en aucun cas de compromettre la souplesse de fonctionnement des syndicats. Je m'explique : un certain nombre de syndicats, faute d'avoir prévu, lors de leur constitution, des règles de modification, sont aujourd'hui complètement ligotés. C'est bien au nom de cette souplesse que vous invoquez, monsieur le ministre, que je propose d'ouvrir la discussion et de permettre à un syndicat mixte de définir les règles de ses éventuelles modifications ultérieures. En l'état actuel, certaines situations sont complètement figées.
Monsieur le ministre, l'objet de cet amendement est de débloquer des situations et non pas de revenir sur l'indispensable souplesse qui doit présider à la vie des structures intercommunales.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° 454, accepté par la commission et repoussé par le Gouvernement.

(L'amendement est adopté.)
M. le président. En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l'article 15 duovicies.

Articles additionnels avant l'article 15 tervicies