SEANCE DU 18 AVRIL 2001


M. le président. « Art. 40. - L'article L. 464-6 du même code est ainsi rédigé :
« Art. L. 464-6 . - Lorsque aucune pratique de nature à porter atteinte à la concurrence sur le marché n'est établie, le Conseil de la concurrence peut décider, après que l'auteur de la saisine et le commissaire du Gouvernement ont été mis à même de consulter le dossier et de faire valoir leurs observations, qu'il n'y a pas lieu de poursuivre la procédure. »
Par amendement n° 34, M. Marini, au nom de la commission, propose de compléter in fine le texte présenté par cet article pour l'article L. 464-6 du code de commerce par un alinéa ainsi rédigé :
« S'il estime établi que l'effet ou l'effet potentiel des pratiques en cause ne porte pas une atteinte substantielle à la concurrence sur le marché, le Conseil de la concurrence peut, par une décision motivée, après que l'auteur de la saisine et le commissaire du Gouvernement ont été mis à même de consulter le dossier et de faire valoir leurs observations, décider, dans un délai de six mois à compter de l'enregistrement de la saisine, de classer le dossier sans lui donner de suite. »
La parole est M. le rapporteur.
M. Yann Gaillard, rapporteur. La commission estime qu'il peut être fait confiance au Conseil de la concurrence pour qu'il ne néglige pas les intérêts des PME en usant de la faculté, qu'il convient, nous semble-t-il, de préserver, de classer sans suite les affaires qui ne menaçent pas la concurrence de façon très substantielle.
Nous réclamons donc le rétablissement du texte initial du Gouvernement, lequel avait émis des réserves sur la suppression de cet alinéa par l'Assemblée nationale en nouvelle lecture.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. François Patriat, secrétaire d'Etat. La disposition contenue dans cet amendement risque de toucher indirectement les plaintes des petites et moyennes entreprises, car les pratiques dont elles sont victimes, même si elles entraînent une éviction du marché, risquent de ne pas porter une atteinte substantielle à la concurrence sur le marché.
C'est la raison pour laquelle le Gouvernement s'en remet à la sagesse de la Haute Assemblée. Vous voyez que le Gouvernement écoute !
M. le président. Personne ne demande la parole ?...
Je mets aux voix l'amendement n° 34, pour lequel le Gouvernement s'en remet à la sagesse du Sénat.
(L'amendement est adopté.)
M. le président. Personne ne demande la parole ?...
Je mets aux voix l'article 40, ainsi modifié.

(L'article 40 est adopté.)

Article 42