Séance du 20 décembre 1999







M. le président. « Art. 13. - I. - Le code général des impôts est ainsi modifié :
« A. - 1° Au III de l'article 256, il est ajouté un d ainsi rédigé :
« d) A faire l'objet de livraisons à bord des moyens de transport, effectuées par l'assujetti, dans les conditions mentionnées au c du 1 de l'article 8 de la directive 77/388/CEE du conseil du 17 mai 1977.
« 2° Au 2° du II de l'article 256 bis , il est ajouté un d ainsi rédigé :
« d) A faire l'objet de livraisons à bord des moyens de transport, effectuées par l'assujetti, dans les conditions mentionnées au d du I de l'article 258. »
« B. - 1. Il est inséré un article 302 F bis et un article 302 F ter ainsi rédigés :
« Art. 302 F bis. - Sont exonérés des droits d'accises exigibles lors de la mise à la consommation les alcools, boissons alcooliques et tabacs manufacturés :
« 1° Détenus dans les comptoirs de vente situés dans l'enceinte d'un aéroport ou d'un port, et destinés à faire l'objet de livraisons à emporter dans les bagages personnels des voyageurs se rendant par la voie aérienne ou maritime dans un pays non compris dans le territoire communautaire ;
« 2° Destinés à faire l'objet de livraisons à emporter dans les bagages personnels des voyageurs, effectuées à bord d'un avion ou d'un bateau au cours d'un transport à destination d'un pays non compris dans le territoire communautaire ;
« 3° Destinés à l'avitaillement des navires effectuant une navigation maritime, à l'exclusion des navires de plaisance ou de sport, ainsi que des aéronefs effectuant des liaisons commerciales. Pour les droits d'accises au sens du présent code, ne sont considérés comme biens d'avitaillement que les alcools, boissons alcooliques et tabacs manufacturés, exclusivement destinés à être consommés à bord desdits moyens de transport par les membres de l'équipage ou par les passagers.
« Un décret fixe les conditions d'application du présent article.
« Art. 302 F ter. - 1° Les personnes qui exploitent des comptoirs de vente situés dans l'enceinte d'un port, d'un aéroport ou du terminal du tunnel sous la Manche ou des boutiques à bord de moyens de transport et qui effectuent des livraisons de biens à emporter en exonération des droits mentionnés à l'article 302 B, dans les conditions prévues aux 1° et 2° de l'article 302 F bis , ou en droits acquittés aux voyageurs qui se rendent à destination d'un autre Etat membre de la Communauté européenne, doivent prendre la qualité d'entrepositaire agréé mentionnée à l'article 302 G pour bénéficier du régime suspensif de ces droits ;
« 2° Toute personne mentionnée au 1° qui veut effectuer les ventes au détail d'alcools, de boissons alcooliques et de tabacs manufacturés à des voyageurs, qui se rendent à destination d'un pays non compris dans le territoire communautaire ou d'un autre Etat membre de la Communauté européenne, est tenue d'en faire la déclaration auprès de l'administration des douanes et droits indirects préalablement au commencement de son activité et de désigner le ou les lieux de vente ;
« 3° a) Les droits mentionnés à l'article 302 B sont liquidés et acquittés dans les conditions prévues au III de l'article 302 D, d'après les quantités déclarées en sortie de régime suspensif ;
« b) Les dispositions du a s'appliquent également lorsque les alcools, boissons alcooliques et tabacs manufacturés sont détenus sous un régime suspensif fiscal d'entrepôt national d'importation ou d'exportation et sous un régime suspensif des droits d'accises ;
« 4° Un décret en Conseil d'Etat fixe les conditions d'application du présent article.
« 2. L'article 565 est complété par un 3 ainsi rédigé :
« 3. Les personnes physiques ou morales qui approvisionnent les titulaires du statut d'acheteur-revendeur prévu au troisième alinéa de l'article 568 ne sont pas tenues de s'établir en qualité de fournisseur pour introduire, commercialiser en gros et, le cas échéant, importer des tabacs manufacturés. Ces personnes physiques ou morales doivent prendre la qualité d'entrepositaire agréé mentionnée à l'article 302 G. »
« 3. L'article 568 est ainsi modifié :
« a) Le premier alinéa est complété par les mots : ", ou par l'intermédiaire des titulaires du statut d'acheteur-revendeur mentionné au troisième alinéa" ;
« b) Il est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Les acheteurs-revendeurs de tabacs manufacturés sont les personnes physiques ou morales agréées par la direction générale des douanes et droits indirects, qui exploitent des comptoirs de vente ou des boutiques à bord de moyens de transport mentionnées au 1° de l'article 302 F ter et vendent des tabacs manufacturés aux seuls voyageurs titulaires d'un titre de transport mentionnant comme destination un autre Etat membre de la Communauté européenne ou un pays non compris dans le territoire communautaire, dans des conditions fixées par décret en Conseil d'Etat.
« 4. L'article 570 est ainsi modifié :
« a) Les dispositions actuelles des douze premiers alinéas sont regroupées sous un I ;
« b) Au dernier alinéa, les mots : "qui précèdent" sont remplacés par les mots : "mentionnées aux I et II" et les dispositions du dernier alinéa ainsi modifié sont regroupées sous un III ;
« c) Il est inséré un II ainsi rédigé :
« II. - Selon les modalités fixées par décret, les personnes désignées au 3 de l'article 565 sont soumises aux obligations suivantes :
« 1° Livrer des tabacs manufacturés aux seuls acheteurs-revendeurs mentionnés au troisième alinéa de l'article 568 ;
« 2° Conserver la propriété des tabacs jusqu'à leur entrée sous le régime suspensif mentionné au 1° de l'article 302 F ter ;
« 5. Après l'article 572, il est inséré un article 572 bis ainsi rédigé :
« Art. 572 bis. - Le prix de vente au détail des produits livrés aux voyageurs par les acheteurs-revendeurs désignés au troisième alinéa de l'article 568 est librement déterminé, sans que toutefois ce prix puisse être inférieur au prix de détail exprimé aux 1 000 unités ou aux 1 000 grammes pour les produits d'une marque reprise à l'arrêté d'homologation. Les acheteurs-revendeurs sont tenus d'inscrire dans leur comptabilité matières et de porter sur la déclaration de liquidation des droits tous les changements de prix intervenus au cours de la période couverte par ladite déclaration.
« 6. Au deuxième alinéa de l'article 575 C, avant les mots : "Le droit de consommation est liquidé", sont ajoutés les mots : "Sous réserve des dispositions mentionnées au 3° de l'article 302 F ter ,".
« 7. A l'article 575 H, après les mots : "dans les points de vente" sont ajoutés les mots : "ou les personnnes désignées au 3 de l'article 565, les acheteurs-revendeurs mentionnés au troisième alinéa de l'article 568, dans leurs entrepôts, leurs locaux commerciaux ou à bord des moyens de transport".
« 8. A l'article 1698 A, avant les mots : "Le droit spécifique sur les bières", sont ajoutés les mots : "Sous réserve des dispositions mentionnées à l'article 1698 C,".
« 9. Après l'article 1698 B, il est inséré un article 1698 C ainsi rédigé :
« Art. 1698 C. - I. - A l'importation, les droits respectivement mentionnés aux articles 402 bis , 403, 438 et 520 A sont recouvrés et garantis comme en matière de douane.
« II. - Sur demande des opérateurs, les dispositions du I peuvent s'appliquer aux alcools, boissons alcooliques et tabacs manufacturés qu'ils détiennent en suspension des droits sous un régime d'entrepôt fiscal prévu aux a, b et c du 2° du I de l'article 277 A et sous un régime suspensif des droits d'accises, lorsque ces opérateurs détiennent également des alcools et boissons alcooliques sous un régime douanier communautaire mentionné au b du 1° du 1 du I de l'article 302 D.
« C. - 1. L'article 302 A est ainsi rédigé :
« Art. 302 A . - Pour ce qui concerne les tabacs manufacturés, les dispositions des articles 302 B à 302 D, 302 G, les dispositions du II de l'article 302 L et du II de l'article 302 M, ainsi que les dispositions des articles 302 M bis , 302 Q, 302 R et 302 T à 302 V ne s'appliquent qu'aux opérations d'échanges entre Etats membres de la Communauté européenne et aux opérations effectuées à destination des personnes mentionnées à l'article 302 F ter .
« 2. L'article 302 D est ainsi modifié :
« 1° Le I est ainsi rédigé :
« I. - 1. L'impôt est exigible :
« 1° Lors de la mise à la consommation. Le produit est mis à la consommation :
« a) Lorsqu'il cesse de bénéficier du régime suspensif des droits d'accises prévu au II de l'article 302 G ou de l'entrepôt mentionné au 8° de l'article 570 ;
« b) Lorsqu'il est importé, à l'exclusion des cas où il est placé, au moment de l'importation, sous un régime suspensif des droits d'accises mentionné au a .
« Est considérée comme une importation :
« - l'entrée en France d'un produit originaire ou en provenance d'un Etat ou d'un territoire n'appartenant pas à la Communauté européenne et qui n'a pas été mis en libre pratique ou d'un produit en provenance d'un territoire d'un autre Etat membre exclu du territoire de la Communauté europénne tel que défini au II de l'article 302 C ;
« - pour un bien placé lors de son entrée sur le territoire sous l'un des régimes suivants prévus par les règlements communautaires en vigueur : magasins et aires de dépôt temporaire, zone franche, entrepôt franc, entrepôt d'importation, perfectionnement actif, admission temporaire en exonération totale des droits, transit communautaire externe ou interne, la sortie de ce régime en France ;
« 2° Lors de la constatation des manquants, sauf si ces manquants correspondent à des déchets ou des pertes obtenus, dans la limite d'un taux annuel de déchets ou de pertes, en cours de fabrication ou de transformation d'alcools et de boissons alcooliques ou à des pertes, dans la limite d'un taux annuel forfaitaire, en cours de stockage d'alcools et de boissons alcooliques. Le taux annuel de déchets ou de pertes est fixé pour chaque entrepôt suspensif des droits d'accises par l'administration, sur proposition de l'entrepositaire agréé. Un décret détermine les modalités d'application des présentes dispositions et fixe le taux annuel forfaitaire pour les pertes en cours de stockage ;
« Chez les entrepositaires agréés qui détiennent des alcools et des boissons alcooliques appartenant à des catégories différemment imposées, les manquants imposables sont soumis au tarif le plus élevé de la catégorie concernée ;
« 3° Dans les cas d'utilisation de capsules, empreintes, vignettes ou autres marques fiscales représentatives des droits indirects, lors de l'apposition desdites capsules, empreintes, vignettes ou autres marques fiscales sur les récipients ;
« 4° Sans que cela fasse obstacle aux dispositions du 9° de l'article 458 et des articles 575 G et 575 H, lors de la constatation de la détention, en France, d'alcools, de boissons alcooliques et de tabacs manufacturés à des fins commerciales pour lesquels le détenteur ne peut prouver, par la production d'un document d'accompagnement, d'une facture ou d'un ticket de caisse, selon le cas, qu'ils circulent en régime suspensif de l'impôt ou que l'impôt a été acquitté en France ou y a été garanti conformément à l'article 302 U.
« Pour établir que ces produits sont détenus en France à des fins commerciales, l'administration tient compte des éléments suivants :
« a) L'activité professionnelle du détenteur des produits ;
« b) Le lieu où ces produits se trouvent, le mode de transport utilisé ou les documents relatifs à ces produits ;
« c) La nature de ces produits ;
« d) Les quantités de ces produits, notamment lorsque celles-ci sont supérieures aux seuils indicatifs fixés par l'article 9, point 2, de la directive 92/12/CEE du Conseil, du 25 février 1992, relative au régime général, à la détention, à la circulation et aux contrôles des produits soumis à accises.
« 2. L'impôt est dû :
« 1 ° Dans les cas visés aux a et b du 1° du 1, par la personne qui met à la consommation ;
« 2 ° Dans le cas de manquants, par la personne chez laquelle les manquants sont constatés ;
« 3 ° Dans le cas visé au 3° du 1, par la personne qui appose les capsules, empreintes, vignettes ou autres marques fiscales représentatives des droits indirects sur les récipients ;
« 4 ° Dans le cas mentionné au 4° du 1, par la personne qui détient ces produits à des fins commerciales en France.
« 2° Il est complété par un III ainsi rédigé :
« III. - 1. L'impôt est liquidé mensuellement, au plus tard le cinquième jour de chaque mois, sur la base d'une déclaration des quantités de produits mis à la consommation au cours du mois précédent transmise à l'administration.
« 2. L'impôt est acquitté auprès de l'administration soit à la date de la liquidation, soit dans le délai d'un mois à compter de cette date ; une caution garantissant le paiement de l'impôt dû est exigée dans l'un et l'autre cas.
« 3. Un arrêté du ministre chargé du budget fixe le modèle et le contenu de la déclaration mentionnée au 1.
« 3. L'article 302 G est ainsi rédigé :
« Art. 302 G. - I. - Doit exercer son activité comme entrepositaire agréé :
« 1° Toute personne qui produit ou transforme des alcools, des produits intermédiaires, des produits visés à l'article 438 ou des bières ;
« 2° Toute personne qui reçoit, détient ou expédie des tabacs manufacturés en suspension de droits d'accises ;
« 3° Toute personne qui détient des produits mentionnés au 1° qu'elle a reçus ou achetés et qui sont destinés à l'expédition ou à la revente par quantités qui, pour le même destinataire ou le même acquéreur, sont supérieures aux niveaux fixés par décret.
« II. - La production ou la transformation des produits mentionnés au 1° du I est obligatoirement réalisée en suspension des droits d'accises, dans un entrepôt suspensif de ces droits.
« La réception, la détention ou l'expédition des tabacs manufacturés en suspension des droits d'accises au sens du 2° du I est réalisée dans un entrepôt suspensif de ces droits ou sous le couvert du document mentionné au I de l'article 302 M.
« La réception ou l'achat, la détention, l'expédition ou la revente au sens du 3° du I des produits mentionnés au 1° du I sont réalisés en suspension des droits d'accises dans un entrepôt suspensif de ces droits ou sous le couvert du document mentionné au I de l'article 302 M. Ces opérations peuvent également être effectuées en droits acquittés, auquel cas elles circulent sous couvert du document d'accompagnement mentionné au II de l'article 302 M ou sous couvert de capsules, empreintes, vignettes ou autres marques fiscales représentatives de droits indirects, sous réserve des dispositions du dernier alinéa du II de l'article 302 M.
« III. - L'entrepositaire agréé tient, par entrepôt fiscal suspensif des droits d'accises, une comptabilité matières des productions, transformations, stocks et mouvements de produits mentionnés aux 1° et 2° du I, ainsi que des produits vitivinicoles, autres que les vins, définis à l'article 1er, paragraphe 2, du règlement (CEE) n° 822/87 du Conseil, du 16 mars 1987, portant organisation commune du marché vitivinicole. L'entrepositaire agréé présente ladite comptabilité matières et lesdits produits à toute réquisition.
« IV. - Un entrepositaire agréé détenant des produits mentionnés aux 1° et 2° du I qu'il a acquis ou reçus tous droits acquittés, ou pour lesquels il a précédemment acquitté les droits, peut les replacer en suspension de droits dans son entrepôt fiscal suspensif des droits d'accises. Sur demande, les droits acquittés ou supportés lui sont remboursés ou sont compensés avec des droits exigibles.
« V. - L'administration accorde la qualité d'entrepositaire agréé à la personne qui justifie être en mesure de remplir les obligations prévues au III et qui fournit une caution solidaire garantissant le paiement des droits dus. Peuvent être dispensés de caution en matière de production, de transformation et de détention des récoltants dans les sociétés coopératives agricoles et leurs unions, ainsi que les brasseurs.
« En cas de violation par l'entrepositaire de ses obligations, de défaillance de la caution ou de dénonciation par cette caution de son engagement, l'administration peut retirer l'agrément.
« VI. - Un décret en Conseil d'Etat fixe les conditions et modalités d'application du présent article.
« 4. A l'article 302 K, après les mots : "prévues en régime intérieur et", sont insérés les mots : "le cas échéant,".
« 5. Le I de l'article 302 L est ainsi rédigé :
« I. - La circulation des produits en suspension de droits s'effectue entre entrepositaires agréés, ou lorsque les produits sont exportés au sens de l'article 302 E.
« 6. L'article 302 M est ainsi modifié :
« a) Le premier alinéa du I est complété par une phrase ainsi rédigée :
« Ce document est établi lorsque les droits ont été consignés ou garantis.
« b) Au premier alinéa du II, avant les mots : "Les produits qui ont déjà été mis à la consommation" sont insérés les mots : "Les alcools et boissons alcooliques mis à la consommation conformément au 1° du I de l'article 302 D ou qui sont exonérés ou exemptés des droits et" ;
« c) Le premier alinéa du II est complété par les mots : "ou sous couvert de capsules, empreintes, vignettes ou autres marques fiscales représentatives des droits indirects» ;
« d) Le II est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Pour les bières, l'exigence de ce document d'accompagnement est limité aux échanges à destination ou en provenance d'un autre Etat membre de la Communauté européenne.
« 7. L'article 302 P est ainsi modifié :
« a) Au I, les mots : "L'entrepositaire agréé qui expédie en suspension des droits est déchargé de sa responsabilité" sont remplacés par les mots : "L'entrepositaire agréé qui expédie en suspension des droits et sa caution solidaire sont déchargés de leur responsabilité" et les mots : "il produit" sont remplacés par les mots : "l'entrepositaire agréé produit" ;
« b) Le deuxième alinéa du II est complété par une phrase ainsi rédigée :
« Lorsque l'impôt est exigible, l'administration procède à la mise en recouvrement de droits à l'encontre du soumissionnaire et de sa caution. L'action de l'administration doit être intentée, sous peine de déchéance, dans un délai de trois ans à compter de la date d'expédition figurant sur le document d'accompagnement.
« 7 bis . Le 3° de l'article 441 est abrogé.
« 7 ter . L'article 443 est ainsi rédigé :
« Art. 443 . - Sous réserve des dispositions du réglement (CEE) n° 2238/93 de la Commission, du 26 juillet 1993, relatif aux documents accompagnant les transports des produits viti-vinicoles et aux registres à tenir dans le secteur viti-vinicole, lorsque des alcools, des produits intermédiaires, des produits visés aux articles 435 et 438 ou des bières circulent en régime de suspension des droits d'accises entre deux entrepôts fiscaux suspensifs des droits d'accises, le titre de mouvement n'est pas exigé si les informations qu'il contient sont transmises par voie télématique et si l'opérateur a fait l'objet, à cet effet, d'une procédure d'agrément par l'administration. Les modalités d'application du présent article sont définies par décret.
« 8. L'article 458 est complété par un 9° ainsi rédigé :
« 9° Les alcools et boissons alcooliques achetés, reçus ou détenus à des fins non commerciales par des particuliers non récoltants et transportés par eux-mêmes ou, en cas de changement de domicile, pour leur compte. »
« 9. Le II de l'article 520 A est ainsi modifié :
« a) Au premier alinéa, avant les mots : "Le droit est dû par les fabricants", sont insérés les mots : "Pour les eaux et boissons mentionnées au b du I," ;
« b) Le deuxième alinéa est supprimé.
« 10. Après l'article 1798, il est inséré en article 1798 bis ainsi rédigé :
« Art. 1798 bis. - I. - Sont punis d'une amende de 100 francs à 5 000 francs :
« 1° Le défaut de présentation à l'administration ou de tenue de la comptabilité matières prévue au III de l'article 302 G ;
« 2° Le défaut de présentation des documents mentionnés au troisième alinéa de l'article L. 34 du livre des procédures fiscales ;
« 3° Le défaut d'information de l'administration dans les délais requis au premier alinéa du II de l'article 302 P.
« II. - Chaque omission ou inexactitude relevée dans les renseignements devant figurer dans la comptabilité matières est punie d'une amende de 100 francs.
« III. - Les infractions visées au présent article sont constatées et poursuivies et les instances instruites et jugées selon la procédure propre aux contributions indirectes.
« 11. A l'article 442 septies , la référence : "481" est remplacée par la référence : "468".
« 12. Au 3° de l'article 1810, les mots : "infractions aux dispositions de l'article 464 bis et du 2 de l'article 505 et des arrêtés pris pour leur application, relatives au conditionnement des spiritueux vendus en bouteilles autrement que sous acquits-à-caution ;" sont supprimés.
« 13. A l'article 1821, les mots : "de l'article 437, du dernier alinéa du a de l'article 445 et de l'article 494 bis " sont remplacés par les mots : "et de l'article 437".
« 14. Le c du II de l'article 302 D, le premier alinéa de l'article 444, le 2 de l'article 505 ainsi que les articles 302 S, 340, 344, 345, 404, 405, 439, 445, 445 A, 446, 446 A, 459, 464 bis , 469 à 481, 484, 485, 486, 488 à 491, 494 bis , 495 à 499, 575 F, 615 à 624 sont abrogés.
« II. - Le livre des procédures fiscales est ainsi modifié :
« A. - L'article L. 34 est ainsi modifié :
« 1° Au premier alinéa, les mots : "Chez les marchands en gros de boissons" sont remplacés par les mots : "Chez les entrepositaires agréés" et les mots : "depuis le lever jusqu'au coucher du soleil" sont remplacés par les mots : "entre 8 heures et 20 heures" ;
« 2° Au deuxième alinéa, les mots : "Ces vérifications ne peuvent être empêchées par aucun obstacle du fait des marchands en gros" sont remplacés par les mots : "Un avis de contrôle est remis, lors du contrôle, aux entrepositaires agréés" ;
« 3° Il est complété par deux alinéas ainsi rédigés :
« Les entrepositaires agréés sont tenus, à première réquisition, de présenter la comptabilité matières mentionnée, selon le cas, au III de l'article 302 G et à l'article 515 du code général des impôts. Les agents de l'administration contrôlent la régularité des énonciations qui y sont portées. A l'occasion de cet examen, les agents peuvent contrôler la cohérence entre les indications portées dans la comptabilité matières et les pièces de recettes et de dépenses et sur les documents d'accompagnement visés à l'article 302 M. Ils peuvent demander, en outre, tous renseignements, justifications ou éclaircissements, relatifs aux indications portées dans la comptabilité matières.
« Chaque intervention fait l'objet d'un procès-verbal relatant les opérations effectuées, dont copie est transmise à l'occupant des locaux contrôlés. »
« B. - Après l'article L. 34, il est inséré un article L. 34 A ainsi rédigé :
« Art. L. 34 A. - Pour l'exercice des visites et vérifications chez les personnes mentionnées au 1° de l'article 302 F ter du code général des impôts, les agents des douanes et droits indirects ont accès aux locaux professionnels, y compris les moyens de transport, dans lesquels les opérateurs précités exercent leur activité ou détiennent des produits repris à l'article 302 B. »
« C. - A l'article L. 36 A, les mots : "aux a et c du II de l'article 302 D" sont remplacés par les mots : "au 4° du 1 du I et au a du II de l'article 302 D". »
« D. - Le dernier alinéa de l'article L. 178 est supprimé. »
« III. - Dans le code général des impôts et le livre des procédures fiscales :
« 1° Pour les alcools et boissons alcooliques, les références au statut de marchand en gros s'entendent comme faites au statut d'entrepositaire agréé ;
« 2° Les références au titre de mouvement dénommé "acquit-à-caution" s'entendent comme faites au document mentionné au I de l'article 302 M ;
« 3° Les références aux titres de mouvement dénommés : "congé", "laissez-passer" ou "passavant" s'entendent comme faites au document mentionné au II de l'article 302 M.
« IV. - Les dispositions des A et B du I et du B du II sont applicables à compter du 1er juillet 1999. »
Par amendement n° 16 rectifié, MM. Haut, Courteau, Courrière et les membres du groupe socialiste et apparentés proposent de compléter le 8 du C du I de cet article par un alinéa ainsi rédigé :
« La disposition prévue à l'alinéa précédent ne s'applique pas aux vins contenus dans des bouteilles, sauf en cas de changement de domicile. Un décret en définit les conditions d'application. »
La parole est à M. Plancade.
M. Jean-Pierre Plancade. Afin de prévenir les mouvements irréguliers de vin à appellation d'origine, il est proposé de ne pas affranchir des formalités à la circulation les vins embouteillés achetés par des particuliers. Tel est l'objet de cet amendement.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Philippe Marini, rapporteur général. Favorable.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Christian Sautter, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie. M. Plancade a fort bien expliqué qu'il s'agissait de renforcer les garanties relatives à la protection des appellations d'origine, en excluant de cette mesure les vins en bouteille. Cet amendement recueille donc l'accord entier du Gouvernement.
M. le président. Personne ne demande la parole ?...
Je mets aux voix l'amendement n° 16 rectifié, accepté par la commission et par le Gouvernement.

(L'amendement est adopté.)
M. le président. Par amendement n° 68, le Gouvernement propose de compléter le premier alinéa du III de l'article 13 par les mots : « ainsi qu'au deuxième alinéa de l'article L. 245-8 du code de la sécurité sociale ».
La parole est à M. le ministre.
M. Christian Sautter, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie. Cet amendement porte sur le régime des contributions indirectes, en ce qui concerne la taxe perçue au profit de la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés sur les boissons ayant un titre alcoométrique supérieur à 25 % vol.
Cette cotisation, instaurée par l'article 26 de la loi du 19 janvier 1983, est perçue en raison des risques que comporte l'usage immodéré des boissons alcooliques pour la santé. Instituée au profit de la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés, elle est due à raison de « la livraison aux consommateurs de boissons d'une teneur en alcool supérieure à 25 % vol ». Elle est acquittée « pour le compte des consommateurs par les marchands en gros de boissons... ». Tout cela est actuellement codifié par l'article L. 245-8 du code de la sécurité sociale.
Si l'on ne fait rien, la cotisation correspondante ne pourra plus être recouvrée à compter du 1er janvier 2000. L'amendement qui vous est proposé vise donc à remplacer les mots : « marchands en gros » par les mots : « entrepositaires agréés », afin d'assurer la cohérence du texte avec les dispositions relatives à la modernisation des contributions indirectes.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Philippe Marini, rapporteur général. Pour la commission, il s'agit essentiellement d'un amendement de coordination. Elle y est donc favorable.
M. le président. Personne ne demande la parole ?...
Je mets aux voix l'amendement n° 68, accepté par la commission.

(L'amendement est adopté.)
M. le président. Personne ne demande la parole ?...
Je mets aux voix l'article 13, modifié.

(L'article 13 est adopté.)

Article 14