Séance du 27 mars 1999







M. le président. Nous passons à l'article 14, relatif à la prévention de la violence.
La parole est à Mlle Priscilla Bourré, rapporteur de la commission « Prévention de la violence 1 » pour la proposition n° 1.
Mlle Priscilla Bourré, rapporteur. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je vous donne lecture de la proposition n° 1, retenue par la commission « Prévention de la violence 1 ».
« Prévenir la violence, c'est en combattre les causes, et en premier lieu le chômage, les inégalités, la misère. C'est assurer l'égalité devant l'éducation, combattre l'échec scolaire, éveiller les jeunes au civisme, à la politesse, au refus du racket, de la violence, apprendre à rejeter les images de violence, pour le public et les médias. C'est mettre en valeur la solidarité, la réussite collective et individuelle. Le racisme, les fanatismes doivent être combattus, les banlieues humanisées, les trafics sur l'immigration et le travail clandestin réprimés. L'intégration raciale, la tolérance doivent être valorisées, la corruption, la drogue et le banditisme combattus. » (Applaudissments.)
Nous pensons que, pour prévenir la violence, il est important d'en combattre les causes, au premier rang desquelles figurent les inégalités sociales, en particulier le chômage et l'échec scolaire.
Ce texte met aussi l'accent sur les valeurs de tolérance et de solidarité.
Enfin, ce qui nous a paru original dans cette proposition, c'est qu'elle valorise la réussite collective et individuelle. (Applaudissements.)
M. le président. La parole est à Mlle Shirley Amet, rapporteur de la commission « Prévention de la violence 2 » pour la proposition n° 2.
Mlle Shirley Amet. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je vais vous donner lecture de la proposition n° 2.
« La violence est un phénomène de société inquiétant, car de plus en plus présent dans les villes, mais aussi dans les campagnes. C'est le reflet d'un malaise social que l'on doit réduire avec l'éducation donnée dans la famille et à l'école. Pour prévenir la violence, les médias doivent être conscients de leurs responsabilités et doivent limiter tout ce qui peut être une incitation à la violence. La société doit être vigilante sur les problèmes de maltraitance familiale, car la violence subie est souvent reproduite de génération en génération. La répression, qui est nécessaire, en atténue les effets sans jamais en supprimer les causes : c'est en respectant l'opinion des autres que les jeunes citoyens briseront le cercle de la violence. » (Applaudissements.)
Notre commission a retenu cette proposition parce que la violence est une attitude antisociale.
Nous avons mis l'accent sur le problème de la maltraitance familiale.
La violence ne doit être ni banalisée ni véhiculée par les médias, qui ont une mission d'éducation. La prévention et la répression sont complémentaires pour lutter efficacement contre elle. (Applaudissements.)
M. le président. Nous passons au vote sur les deux propositions.

(Le scrutin a lieu.)
M. le président. La proposition n° 1 a obtenu : 87 voix.
La proposition n° 2 a obtenu : 199 voix.
En conséquence, la proposition n° 2 est adoptée et devient l'article 14 de la Charte. (Applaudissements.)

Article 15