B. ACCENTUER LES EFFORTS DE PROMOTION DES MÉTIERS D'ART

1. L'Institut national des métiers d'art (INMA), un organisme central pour promouvoir les artisans d'art

Association reconnue d'utilité publique, employant environ 20 personnes, l'INMA mène une mission d'intérêt général qui vise à promouvoir, via différents canaux, les 198 métiers et 83 spécialités que représentent les métiers d'art.

Les missions de l'INMA sont les suivantes :

• observation, veille et analyse de l'activité économique et de la formation dans le secteur des métiers d'art et du patrimoine vivant ;

• transmission des savoir-faire des métiers d'art et du patrimoine vivant ;

• gestion du label des Entreprises du Patrimoine Vivant (EPV).

2. Les ressources de l'INMA, qui mêlent subventions du budget général et ressources propres, ont été impactées par la crise sanitaire

L'action de l'INMA est financée à la fois par ses ressources propres, issues par exemple des études qu'elle conduit ou des adhésions, par le mécénat, ainsi que par deux subventions, l'une du ministère de la culture (630 000 euros en 2021) et l'autre du ministère de l'économie, des finances et de la relance (900 000 euros en 2021). Pour 2022, le montant de cette dernière est fixé à 1,1 million d'euros dans le projet annuel de performance de la mission « Économie ».

Les ressources de l'institut ont été significativement impactées par la crise sanitaire, puisque l'activité de l'INMA en 2020 a été fortement réduite, tous ses évènements ayant été annulés et l'institut ayant dû fermer.

Évolution des ressources de l'INMA, 2019-2021

Source : Commission des affaires économiques du Sénat, à partir des données DGE.

Ainsi qu'en témoigne le graphique ci-dessus, les flux issus du mécénat 11 ( * ) (qui ont pu représenter jusqu'à 41 % du budget total avant la crise) sont, en outre, en diminution, y compris en 2021 alors que l'activité de l'institut a pu redémarrer.

3. Il est nécessaire d'amplifier les démarches de promotion des métiers d'art

Le rapporteur considère nécessaire d'améliorer le soutien financier de l'État à l'INMA, alors qu'il lui est demandé d'instruire un nombre croissant de dossiers pour le label EPV et que la qualité de ses prestations, de même que leur utilité, sont saluées par l'ensemble des acteurs.

Les métiers d'art représentent une importante richesse immatérielle, puisqu'ils participent tant à la préservation du patrimoine français qu'à l'attractivité de la France et à l'innovation. Il importe, dès lors, de renforcer plus avant les moyens de l'INMA afin d'accroître sa capacité à faire connaître ces métiers et ses possibilités d'instruction de dossiers.


* 11 Fondation Bettencourt Schueller, réseau des CMA, Le Figaro, France Télévisions, pour ne citer qu'eux.

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