II. L'ALERTE, DE L'INFORMATION DES POPULATIONS À LA MOBILISATION DES SERVICES

A. MIEUX EXPLOITER LES ÉTAPES DE VIGILANCE ET PRÉ-ALERTE

1. Une chaîne d'organisation distincte de celle de l'hexagone et différente d'un outre-mer à l'autre

Le dispositif de vigilance et d'alerte météorologique est encadré dans l'hexagone par une circulaire, non applicable outre-mer. Le ministère de l'intérieur justifie cette disjonction des outre-mer de la procédure classique par des spécificités locales propres à chaque territoire ultramarin, tant du point de vue des aléas météorologiques et océaniques que du point de vue d'une répartition variable des compétences et responsabilités administratives.

La définition de chaque dispositif - vigilance et alerte cyclonique - et leur articulation sont définies par les représentants de l'État et, le cas échéant, les exécutifs territoriaux , en concertation avec les directions interrégionales de Météo France et les services déconcentrés du ministère de la transition écologique.

2. Une étape à rentabiliser pour la mobilisation des services et la préparation des populations et des opérateurs

Les étapes de vigilance ou pré-alerte doivent être exploitées le plus efficacement possible : elles sont utiles à la mobilisation de l'ensemble des acteurs. Ainsi, pour les services de l'État comme pour les collectivités, ces moments sont les temps d'activation de procédures de préparation active des personnels et de mise en capacité de mobilisation immédiate.

Pour les populations ces étapes doivent être le moment de déclenchement de réflexes d'anticipation des aléas imminents, notamment achats de denrées et d'eau en quantités suffisantes et de matériels de réparation sommaire et de protection de l'habitat.

Aux niveaux des services hospitaliers , ce moment est aussi par exemple un temps d'activation de coordinations accrues avec les médecins de ville pour identifier des personnes vulnérables.

C'est encore le cas pour les opérateurs de réseaux . Les représentants de Veolia - société en charge de l'eau - entendus par la délégation 47 ( * ) expliquaient ainsi par exemple qu'à l'approche d'un cyclone une connexion immédiate était réalisée avec la cellule de crise nationale et que sur place, une astreinte administrative et opérationnelle était réalisée auprès des collaborateurs, avec information de la préfecture et du centre opérationnel départemental. L'entreprise indiquait également procéder à la mise en sécurité de ses personnels, à la préparation de stocks et de pièces et matériels d'urgence et à la mise en marche de connexions sécurisées. Sur des réseaux électriques, l'entreprise Engie - présente dans le Pacifique - indiquait également procéder à des stocks de matériels afin de pallier les délais d'intervention dus à la distance à l'hexagone.


* 47 Audition du 7 mars 2018.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page