SECOND CHAPITRE : 1ÈRE PARTIE DE LA SESSION ORDINAIRE DE 2017

AVANT-PROPOS DU PRÉSIDENT DE LA DÉLÉGATION

Cette partie de session laissera probablement un certain goût d'amertume à ceux qui y ont participé, tant l'Assemblée parlementaire a parfois semblé déconnectée de ce qui se passe dans le monde réel, donnant parfois envie de fredonner cette chanson célèbre des années 30 « Tout va très bien, Madame la Marquise ».

Que l'on en juge. À une voix de majorité, le Bureau décida de ne pas tenir un débat d'urgence sur le fonctionnement des institutions démocratiques en Turquie. Saisie, l'APCE se prononça pour la tenue d'un tel débat par 94 voix pour et 68 contre, mais la majorité des 2/3 des voix étant nécessaire pour revenir sur la décision, le débat n'eut pas lieu.

L'Assemblée a donc réussi à ne pas débattre d'un problème brûlant, concernant l'un de ses membres les plus importants, comme si débattre équivalait à sanctionner. Elle a eu à la place un débat sur les migrations, sur la base d'un rapport défendant des positions inverses de celles habituellement défendues dans cette enceinte. Où est la cohérence ? Où est le courage ? Où est la pertinence ?

Nous allons organiser en juin un « grand débat » consacré à la question des migrations et à la crise des réfugiés. C'est en effet une question essentielle et j'espère que ce débat sera riche et fera ressortir des idées nouvelles et des pistes de solutions pour aboutir à une véritable solidarité européenne. Mais il nous faudra aussi aborder les problèmes graves que constituent notamment la dégradation de l'État de droit dans un certain nombre d'États membres, l'absence de la délégation russe ou la procédure de sélection des juges à la Cour européenne des droits de l'Homme.

C'est parce que je suis très attaché au Conseil de l'Europe et à son Assemblée que je lance aujourd'hui ce cri d'alarme. Nous ne pouvons faire l'impasse d'un débat difficile à un moment où l'Europe connaît une telle crise.

Divers États et en particulier le Royaume-Uni, la Russie ou l'Ukraine n'exécutent pas les décisions de la Cour européenne des droits de l'Homme. D'autres songent à les imiter. De manière plus générale, c'est l'idée même d'une surveillance internationale des droits de l'Homme qui est aujourd'hui contestée.

De même, suis-je convaincu que nous devrions appliquer pleinement les principes directeurs de notre organisation à son fonctionnement interne, en commençant par s'assurer que la corruption n'ait aucune place dans notre Assemblée. Je suivrai donc avec une particulière attention l'investigation décidée par le Bureau.

La première partie de session de 2017 de l'APCE a été marquée par les discours de M. Nicos Anastasiades, président de Chypre et de M. Ioannis Kasoulides, ministre des affaires étrangères de Chypre et président du Comité des Ministres. Sont également intervenus M. Klaus Werner Iohannis, président de la Roumanie et M. Johannes Hahn, commissaire européen chargé de la politique européenne de voisinage et des négociations de l'élargissement.

Au cours de cette partie de session, l'Assemblée s'est intéressée à la liberté d'expression au travers de deux débats. Le premier intitulé « Attaques contre les journalistes et la liberté des médias en Europe » a permis de débattre de la liberté de la presse en Europe. Le second est un débat conjoint avec pour thèmes : « Médias en ligne et journalisme : défis et responsabilités » et « Mettre fin à la cyberdiscrimination et aux propos haineux en ligne ». Il a permis d'aborder la question de la liberté d'expression à l'heure d'Internet.

L'APCE s'est aussi penchée sur la situation au Proche-Orient avec un débat sur la crise humanitaire à Gaza, un débat sur la situation au Liban et un débat d'actualité sur la situation en Syrie et ses effets sur les pays voisins.

L'APCE s'est également intéressée à la situation au sein des différents pays membres du Conseil de l'Europe. Tout d'abord, un débat sur le fonctionnement des institutions démocratiques en Ukraine, à l'heure où les accords de Minsk peinent à être appliqués, a été organisé. En outre, ont été présentés les rapports établis dans le cadre de l'examen périodique sur le respect des obligations des États membres du Conseil de l'Europe, concernant respectivement l'Autriche, la République tchèque, le Danemark, la Finlande, la France et l'Allemagne.

L'APCE a également montré son intérêt pour les droits sociaux et économiques avec un débat intitulé « Renforcer le dialogue social en tant qu'instrument de stabilité et de réduction des inégalités sociales et économiques » et un débat conjoint ayant pour thèmes « La compatibilité avec les droits de l'Homme de l'arbitrage investisseur-État dans les accords internationaux de protection des investissements » et « Les accords commerciaux de « nouvelle génération » et leurs implication pour les droits sociaux, la santé publique et le développement durable ».

Elle a aussi débattu selon la procédure d'urgence du besoin de réformer les politiques migratoires européennes dans le contexte de crise actuel.

Enfin, elle s'est intéressée à la situation des Roms et des gens du voyage.

I. ACTUALITÉS DE LA DÉLÉGATION FRANÇAISE

A. LA DÉLÉGATION ET SON BUREAU

La délégation française à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe comprend vingt-quatre députés (douze titulaires et douze suppléants) et douze sénateurs (six titulaires et six suppléants), soit dix-huit sièges.

Composition de la délégation en janvier 2017

Membres titulaires

Chambre Parlement national

Groupe
Parlement national

Groupe

APCE

Mme Brigitte ALLAIN

Députée

Non-inscrits

SOC

M. Gérard BAPT

Député

Socialiste, écologiste et républicain

SOC

Mme Maryvonne BLONDIN

Sénatrice

Socialiste et républicain

SOC

Mme Nicole DURANTON

Sénateur

Les Républicains

PPE/DC

Mme Josette DURRIEU

Sénatrice

Socialiste et républicain

SOC

M. Bernard FOURNIER

Sénateur

Les Républicains

PPE/DC

Mme Sylvie GOY-CHAVENT

Sénateur

UDI-UC

PPE/DC

M. François GROSDIDIER

Sénateur

Les Républicains

PPE/DC

M. Denis JACQUAT

Député

Les Républicains

PPE/DC

Mme Marietta KARAMANLI

Députée

Socialiste, écologiste et républicain

SOC

M. Pierre-Yves LE BORGN'

Député

Socialiste, écologiste et républicain

SOC

M. Jean-Yves LE DÉAUT

Député

Socialiste, écologiste et républicain

SOC

M. François LONCLE

Député

Socialiste, écologiste et républicain

SOC

M. Thierry MARIANI

Député

Les Républicains

PPE/DC

M. Jean-Claude MIGNON

Député

Les Républicains

PPE/DC

M. François ROCHEBLOINE

Député

Union des démocrates et indépendants

PPE/DC

M. René ROUQUET

Député

Socialiste, écologiste et républicain

SOC

Mme Marie-Jo ZIMMERMANN

Députée

Les Républicains

PPE/DC

Membres suppléants

Chambre Parlement
national

Groupe
Parlement national

Groupe

APCE

M. Damien ABAD

Député

Les Républicains

PPE/DC

Mme Danielle AUROI

Députée

Non-inscrits

SOC

M. Philippe BIES

Député

Socialiste, écologiste et républicain

SOC

M. Jacques BIGOT

Sénateur

Socialiste et républicain

SOC

Mme Pascale CROZON

Députée

Socialiste, écologiste et républicain

SOC

Mme Marie-Christine DALLOZ

Députée

Les Républicains

PPE/DC

Mme Geneviève GOSSELIN-FLEURY

Députée

Socialiste, écologiste et républicain

SOC

M. Didier GUILLAUME

Sénateur

Socialiste et républicain

SOC

M. Guy-Dominique KENNEL

Sénateur

Les Républicains

PPE/DC

Mme Anne-Yvonne LE DAIN

Députée

Socialiste, écologiste et républicain

SOC

M. Jacques LEGENDRE

Sénateur

Les Républicains

PPE/DC

Mme Martine MARTINEL

Députée

Socialiste, écologiste et républicain

SOC

M. Yves POZZO DI BORGO

Sénateur

UDI-UC

PPE/DC

Mme Catherine QUÉRÉ

Députée

Socialiste, écologiste et républicain

SOC

M. André REICHARDT

Sénateur

Les Républicains

PPE/DC

M. Frédéric REISS

Député

Les Républicains

PPE/DC

M. Rudy SALLES

Député

Union des démocrates et indépendants

PPE/DC

M. André SCHNEIDER

Député

Les Républicains

PPE/DC

Un siège est vacant suite au décès de M. Jean-Claude Frécon (Loire - Socialiste et républicain) survenu le 10 décembre 2016. Un éloge funèbre a été prononcé en sa mémoire lors de l'ouverture de la session par la doyenne d'expérience de l'Assemblée, Mme Josette Durrieu (Hautes-Pyrénées - Socialiste et républicain) .

Le Bureau de la délégation est composé de la façon suivante :

Président

M. René ROUQUET

Député

Socialiste, écologiste et républicain

Président délégué

M. Jean-Claude MIGNON

Député

Les Républicains

Première vice-présidente

Mme Josette DURRIEU

Sénatrice

Socialiste et républicain

Vice-présidents

Mme Brigitte ALLAIN

Députée

Non-inscrits

Mme Marietta KARAMANLI

Députée

Socialiste, écologiste et républicain

M. Jacques LEGENDRE

Sénateur

Les Républicains

M. François LONCLE

Député

Socialiste, écologiste et républicain

M. François ROCHEBLOINE

Député

Union des démocrates et indépendants

M. André SCHNEIDER

Député

Les Républicains

Mme Marie-Jo ZIMMERMANN

Députée

Les Républicains

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