11. Audition de M. Hervé Morize, Secrétaire général de la Société des agriculteurs de France (SAF)

La commission a procédé à l'audition de M. Hervé Morize, secrétaire général de la Société des agriculteurs de France (SAF).

M. Hervé Morize a regretté, en premier lieu, l'incapacité du projet de loi d'orientation à apporter des réponses aux incertitudes relatives aux marchés mondiaux, aux négociations commerciales internationales et à la variabilité des prix et des revenus agricoles.

Relevant que l'essentiel de ce texte s'articulait autour des CTE, il a indiqué que si ces contrats pouvaient s'avérer utiles au maintien d'une filière ou d'un tissu régional agricoles, leur généralisation risquerait, à terme, de mettre en péril le financement de divers types d'aides, et pourrait donner lieu à un détournement des dépenses communautaires qui menacerait l'existence même de la PAC.

S'agissant du contrôle des structures, il a mis en garde contre un excès de contraintes et a plaidé pour une meilleure adaptation des conditions de transmission de l'outil de travail.

M. Hervé Morize, secrétaire général de la SAF, a ensuite déclaré que la SAF appelait de ses voeux la création d'un " fonds agricole " incluant des valeurs incorporelles telles que les droits à produire, et qu'elle préconisait l'introduction de baux professionnels d'entreprises agricoles.

Plus généralement, M. Hervé Morize, secrétaire général de la SAF, a estimé souhaitable toute mesure de modernisation qui rapprocherait le statut de l'exploitation agricole de celui d'une entreprise industrielle ou commerciale.

Répondant à M. Michel Souplet, rapporteur, M. Hervé Morize a approuvé l'idée d'une étude comparant tous les aspects des environnements respectifs du secteur agricole et des autres acteurs ruraux. Il s'est montré réservé sur la possibilité d'élaborer un modèle d'agriculture européen à partir du modèle français. Il a, enfin, fait valoir que les filières d'apprentissage offraient des opportunités non négligeables pour favoriser l'installation des jeunes.

S'agissant de l'environnement des entreprises agricoles, M. Gérard Larcher a envisagé la possibilité de mettre en place une " fiscalité discriminatoire positive " en vue de favoriser le maintien de l'activité dans les zones rurales.

M. Jean Bizet a fait référence aux zones de revitalisation rurale.

M. Jean-Pierre Raffarin, président, a insisté sur le fait qu'une étude comparative des environnements d'entreprises devrait précisément prendre en compte l'ensemble des aides locales.

Il a ensuite souligné à la fois les difficultés probables de mise en oeuvre et tout l'intérêt du dispositif fiscal évoqué par M. Gérard Larcher.

Enfin, M. Michel Souplet, rapporteur, s'est interrogé sur la possibilité de faire d'un tel dispositif l'objet d'une déclaration générale d'intention.

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