II. LA COOPÉRATION ÉCONOMIQUE ET COMMERCIALE

A. L'UNION EUROPÉENNE ET L'AUSTRALIE ENTRETIENNENT DES LIENS ÉCONOMIQUES SOLIDES

L'UE est le troisième partenaire commercial de l'Australie après la Chine et le Japon, et le deuxième en matière de services.

En 2018, les exportations européennes à destination de l'Australie s'élevaient à 48 milliards d'euros, dont 17 milliards pour les services. La balance commerciale de l'UE était donc excédentaire de 32 milliards d'euros avec ce pays - son dix-neuvième partenaire commercial - y compris dans le domaine des produits agricoles (1,3 million d'euros).

Par ailleurs, l'UE constitue le troisième investisseur en Australie avec 131,6 milliards d'euros en 2018. L'Union est également la troisième destination des investissements directs étrangers (IDE) australiens avec 19,6 milliards d'euros la même année.

À l'Organisation mondiale du commerce (OMC), l'Australie est l'un des plus fervents défenseurs de la libéralisation des échanges, mais ses échanges avec l'UE pâtissent encore de nombreux obstacles non tarifaires, en particulier sanitaires et phytosanitaires, auxquels le présent accord-cadre tente justement de remédier.

Les échanges commerciaux et les investissements constituent également un élément important de la relation entre la France et l'Australie. En 2020, nos deux pays ont échangé 3,4 milliards d'euros de biens : 2,7 milliards d'euros d'exportations françaises et 700 millions d'euros d'importations. La France est le quatrième client européen de l'Australie et son quatrième fournisseur. Plus de six cents entreprises françaises y sont implantées et emploient 70 000 personnes, pour un chiffre d'affaires de plus de 20 milliards d'euros.

Les exportations françaises à destination de l'Australie sont diversifiées puisque les trois premiers postes (équipements mécaniques et électriques, produits agroalimentaires, médicaments et cosmétiques) ne représentent que 58 % des exportations vers ce pays. En revanche, les importations sont concentrées sur les matières premières, les hydrocarbures représentant 56 % des importations.

Le stock d'investissements français dans le pays s'élève à 13,6 milliards d'euros en 2019 et l'Australie est considérée, par la direction de la diplomatie économique du ministère de l'Europe et des affaires étrangères, comme l'un des quarante pays prioritaires à l'investissement. En effet, il existe en Australie de nombreuses opportunités pour les entreprises françaises en raison d'un retard marqué dans le domaine des infrastructures. D'ici 2040, l'Australie pourrait devenir le huitième marché mondial du secteur. En revanche, les investissements australiens en France, bien qu'en constante progression 8 ( * ) , demeurent modestes : l'Australie est le vingt-huitième investisseur dans l'Hexagone.


* 8 919 millions d'euros en 2019, soit + 57 % par rapport à 2014.

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