II. UN ALLIÉ MAJEUR DANS LA LUTTE CONTRE DAECH QUI ACCUEILLE UNE IMPLANTATION MILITAIRE FRANÇAISE

La France et la Jordanie entretiennent des relations bilatérales de qualité avec des rencontres de haut niveau, à intervalles réguliers, qui témoignent d'une proximité de vues sur de nombreux sujets, notamment ceux relatifs au Moyen-Orient. À cet égard, le Président de la République a reçu le roi de Jordanie, le 19 juin dernier.

La Jordanie est un allié central de la France dans la lutte contre Daech et un point d'appui majeur pour les actions menées par la France au Levant. La France est, on le rappelle, l'un des principaux contributeurs, derrière les États-Unis, à la coalition internationale contre Daech, mise en place en 2014, pour apporter un soutien aérien aux forces armées irakiennes dans leur lutte contre Daech en Irak et en Syrie. La participation française, qui porte le nom d'opération Chammal, compte environ 1 200 militaires. La Jordanie, qui est également un membre important de la coalition participe, à ce titre, aux frappes aériennes, dont Daech est la cible, depuis le début des opérations et abrite en outre les forces armées d'une dizaine de pays occidentaux. Elle sert de base avancée aux États-Unis et à la France.

Répondant par écrit aux questions de votre rapporteur, les services du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères 1 ( * ) lui ont indiqué que la Jordanie accueille la base aérienne projetée (BAP) française, dite base H5 dans le cadre du dispositif Chammal. Celle-ci compte environ 400 militaires et 4 Rafales de l'armée de l'air ainsi que 4 Rafales de la marine y sont déployés, constituant un plot mixte armée de l'air/marine. Cette base présente un intérêt inégalé, compte tenu de sa proximité avec le théâtre d'opérations irako-syrien, car elle permet, outre des économies de carburant, à un nombre limité de personnels et d'aéronefs de produire une activité soutenue sur le théâtre avec des activités aériennes quasi quotidiennes pour appuyer les forces irakiennes dans la reconquête de leur territoire, ainsi que les alliés de la coalition dans leur lutte contre Daech. Si une page semble se tourner en Irak avec la libération de Mossoul, la pérennité de la base n'est pas pour autant menacée.

La relation bilatérale de défense a pris de l'ampleur à la faveur de la lutte menée contre Daech, avec une coopération ciblée dans les domaines du renseignement, de l'armée de l'air et des forces spéciales. Elle porte sur trois niches particulières, notamment le renseignement, l'armée de l'air et les forces spéciales.


* 1 Source : réponses au questionnaire écrit de la commission

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