2. La place du français dans les institutions européennes

Le français occupe traditionnellement une situation relativement privilégiée dans le fonctionnement des institutions européennes. Toutefois, on assiste, depuis plusieurs années, à une érosion de ses positions, notamment comme langue de travail et langue de rédaction des rapports de la commission.

Ce mouvement s'est encore amplifié sous l'effet de l'élargissement de l'Union à de nouveaux pays. Le « plan pluriannuel pour le français dans l'Union européenne » tend à contrer cette tendance.

Dès la présidence française de 1995, le ministère des affaires étrangères a lancé un programme spécifique de formation au français en direction des fonctionnaires des institutions dans les pays candidats à l'élargissement (hauts fonctionnaires et particulièrement diplomates, traducteurs et interprètes). Le Centre européen de langue française (CELF) a été créé dans ce cadre à Bruxelles en tant que pôle de formation spécialisé pour les publics des institutions de l'Union européenne. Ce programme a été rejoint en 2002 par le Luxembourg, la communauté française de Belgique et l'Agence intergouvernementale de la francophonie (AIF). Officiellement signé le 11 janvier 2002, il porte désormais la dénomination de « Plan pluriannuel pour le français dans l'Union européenne ».

Ce plan comprend d'importants volets de formation, des actions de promotion de notre langue, ainsi que la mise à disposition de logiciels facilitant la rédaction administrative en français.

Il est centré sur la formation à la langue française des fonctionnaires et des diplomates non francophones, appelés à siéger à Bruxelles dans des groupes de travail sans interprétation.

En 2004 , près de 2 700 personnes ont bénéficié de ce plan dont un peu plus de 2 000 fonctionnaires des administrations centrales des Etats membres ou des Etats candidats à l'Union européenne, 500 diplomates des représentations permanentes et missions auprès de l'Union européenne à Bruxelles, et 50 diplomates et délégués permanents des Etats auprès du Conseil de l'Europe à Strasbourg.

Au cours du premier semestre 2005 , le nombre de bénéficiaires à cette formation a été porté à plus de 6 700 .

Le budget consacré à cette action, d'un montant de 1,5 million d'euros en 2005 , devrait être porté à 2 millions d'euros en 2006 .

Le ministère des affaires étrangères s'attache, en outre, à promouvoir le plurilinguisme en encourageant ses partenaires européens à développer l'enseignement de deux langues vivantes obligatoires dans leurs systèmes éducatifs nationaux, de façon à favoriser indirectement l'enseignement du français.

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