B. LES OPÉRATEURS DE LA FRANCOPHONIE

Les opérateurs de la francophonie sont au nombre de cinq. Ils font l'objet d'un financement international. Quatre d'entre eux sont financés par l'intermédiaire du Fonds multilatéral unique : l'Agence de la francophonie, l'Agence universitaire de la francophonie, l'Université Senghor d'Alexandrie et l'Association des maires et responsables de capitales et métropoles francophones. Le cinquième, TV5, fait l'objet d'un financement distinct.

1. L'Agence de la francophonie

Créée par la Convention de Niamey du 20 mars 1970, l'Agence intergouvernementale de la francophonie est l'unique opérateur intergouvernemental de l'Organisation internationale de la francophonie. Elle regroupe aujourd'hui 49 Etats et gouvernements. Son siège est implanté à Paris, mais elle dispose également de deux instituts spécialisés : l'Institut des nouvelles technologies de l'information et de la formation (INTIF) installé à Bordeaux, et l'Institut de l'énergie et de l'environnement de la francophonie (IEPF) situé au Québec. Elle s'appuie sur trois bureaux régionaux à Lomé pour l'Afrique de l'Ouest, à Libreville pour l'Afrique centrale, à Hanoi pour l'Asie-Pacifique.

Lors du sommet de Ouagadougou, en novembre 2004, l'Agence a vu son activité recentrée par l'adoption d'un cadre stratégique décennal.

Dans le domaine économique, l'Agence a organisé, en 2004 à Paris, à l'initiative de la France, un symposium sur l'accès aux financements internationaux.

Elle a également soutenu l'initiative sectorielle sur le coton soumise par quatre pays africains à Cancun. Enfin, elle a engagé une série de mesures pour accompagner l'élaboration à l'UNESCO du projet de convention sur la diversité culturelle.

En 2005, l'Agence a préparé la réunion dite de « Bamako + 5 » qui doit se dérouler en novembre dans la capitale malienne pour juger des résultats de la mise en oeuvre de la déclaration et du plan d'action de Bamako sur la pratique de la démocratie, des droits de l'homme et des libertés dans l'espace francophone.

Le budget global de l'Agence s'est établi à un peu plus de 83 millions d'euros en 2004 et en 2005. La participation française représente 40 % de cette enveloppe globale.

La conférence ministérielle de Tananarive des 22 et 23 novembre prochains doit arrêter la programmation et le budget de l'Agence pour les années 2006-2009.

2. L'Agence universitaire de la francophonie

L'Agence universitaire de la francophonie est issue de l'ancienne association des universités partiellement ou entièrement de langue française (AUPELF-UREF) fondée à Montréal en 1961 en vue de développer les échanges et la solidarité entre les universités de langue française.

D'abord simple association de recteurs et de présidents d'universités, elle a été érigée en 1989, au sommet de Dakar, en opérateur direct de l'organisation de la francophonie, statut qui a ensuite été confirmé dans la Charte de la francophonie adoptée au sommet de Hanoi en 1997.

L'Agence universitaire de la francophonie est la première des institutions de la francophonie à avoir fait l'objet d'une évaluation externe . Celle-ci a débouché sur une réforme en profondeur , qui s'est traduite par une modification des statuts, des programmes et de la gestion de l'Agence, décidée lors du conseil d'administration qui s'est tenu à Montréal en février 2000.

Le Conseil d'administration qui s'est tenu à Marrakech, en décembre 2002 a confirmé le redressement de l'agence dont le nombre d'adhérents, en augmentation sensible, s'établit à 565 établissements d'enseignement supérieur et de recherche .

La programmation de l'Agence universitaire s'organise autour de huit programmes :

- trois programmes thématiques relatifs à la langue française, au développement et à l'Etat de droit ;

- trois programmes d'appui à caractère technique destinés à renforcer les ressources scientifiques, universitaires et institutionnelles des universités ;

- un programme transversal pour la formation à distance et les technologies de l'information et de la communication ;

- un programme d'actions déléguées.

Le budget de l'Agence pour 2005 s'est élevé à 406 millions d'euros .

L'augmentation des contributions volontaires de la France, initiées par le plan de Beyrouth, a permis à l'Agence d'atteindre une masse critique et de développer un programme prioritaire en faveur de la mobilité scientifique et universitaire, des formations ouvertes et à distance, de pôles régionaux d'excellence scientifique et des campus numériques francophones.

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