ROYAUME-UNI



Il n'y a pas de législation spécifique sur la responsabilité du fait des médicaments. C'est la première partie de la loi sur la protection des consommateurs du 15 mai 1987 , qui avait pour objet de transposer la directive européenne, qui s'applique. Cette loi a ainsi permis d'introduire en droit anglais un régime de responsabilité sans faute .

Avant l'adoption de cette loi, lorsqu'une personne était victime d'un préjudice du fait d'un produit défectueux, elle pouvait soit intenter une action en responsabilité contractuelle, soit poursuivre le fabricant pour faute. Or, dans la pratique, ces actions n'aboutissaient que très rarement.

Le but de cette nouvelle loi est de permettre à la victime d'un dommage causé par un produit défectueux d'exercer un recours effectif contre le fabricant ou l'importateur du produit.

Le Royaume-Uni a conservé la clause d'exonération de la responsabilité pour risques de développement . Celle-ci a été prévue à l'article 4, paragraphe 1, point e) de la première partie de la loi sur la protection des consommateurs qui stipule qu'un défendeur pourra s'exonérer s'il prouve : " que l'état des connaissances scientifiques au moment approprié (2( * )) ne permettait pas que l'on s'attende à ce qu'un producteur de produits de même type que le produit en question ait pu découvrir le défaut, s'il avait existé dans des produits de ce type encore sous son contrôle ".

La Commission des Communautés européennes a jugé que ce critère ainsi défini était subjectif alors que l'article 7, point e) de la directive l'avait défini de façon objective. Considérant que le Royaume-Uni avait, de ce fait, transformé la responsabilité stricte, imposée par l'article 1er de la directive, en une simple responsabilité pour négligence, la Commission a introduit, le 20 septembre 1995, un recours contre ce pays auprès de la Cour de justice des Communautés européennes.

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