II. LES ENTRETIENS DE RABAT (14 ET 15 SEPTEMBRE)

A. ENTRETIEN AVEC MME LATIFA AKARBACH, SECRÉTAIRE D'ÉTAT AUX AFFAIRES ÉTRANGÈRES - MARDI 14 SEPTEMBRE 2010 À 18 HEURES

Mme Latifa AKARBACH, secrétaire d'État , a, tout d'abord, souligné que la France accompagnait le Maroc dans sa politique étrangère. Elle a félicité la délégation de la thématique choisie pour ce voyage :

- l'eau qui est une ressource rare et qui doit donc inciter le Maroc à une coopération régionale ;

- le Sahara marocain qui est une cause nationale.

Elle a souligné la démarche de la délégation : se rendre compte sur place. Elle a indiqué qu'elle comptait sur la délégation pour porter son témoignage en France et en Europe.

M . Christian CAMBON, président , a indiqué que la délégation découvrait un Maroc en pleine mutation.

Pour le Sahara marocain, il a précisé que l'autonomie était une solution sérieuse, qui pour la première fois, pouvait débloquer la situation. Il a noté, en effet, que c'était tout à la fois une solution humanitaire et sécuritaire pour cette région.

Il a conclu en précisant que le soutien de la délégation à cette proposition était raisonné et motivé par l'unique souci d'apporter une solution à cette question.

Mme Latifa AKARBACH, secrétaire d'État a continué en évoquant plusieurs questions relatives plus particulièrement et plus en détail la question du Sahara marocain :

- Le blocage des négociations. Il est dû à l'attitude de l'Algérie mais aussi au fait que l'évolution démocratique du Maroc gêne certains régimes de la région ;

- La concomitance troublante entre la proposition marocaine et la campagne sur les droits de l'Homme ; elle n'est pas fortuite mais vise à décrédibiliser cette proposition ;

- Les mauvaises conditions de vie dans les camps: encadrement militaire, maternité forcée, séquestration, etc... ;

- Les efforts considérables du Maroc pour développer cette région.

Elle a conclu en sollicitant tous les amis du Maroc et au premier chef la France pour amener l'Algérie à la table des négociations ; elle a estimé que cette situation au Sahara marocain coûtait deux points de croissance au Maroc.

Mme Catherine MORIN-DESAILLY a, d'emblée, précisé que les membres de la délégation étaient évidemment des amis du Maroc. Elle a tenu à faire remarquer qu'un mot revenait souvent : les Droits de l'Homme. Elle a souligné que c'était une question qui intéressait la délégation mais que la France était aussi, parfois, concernée.

M . Jean-Pierre PLANCADE a posé deux questions :

- quelle est la position de l'Espagne vis-à-vis du Sahara ?

- quelles sont les relations du Maroc avec Israël ?

M. Jean-Pierre CHAUVEAU a livré son témoignage : le Maroc qu'il connaît depuis 1980 connaît une forte croissance que beaucoup de pays européens lui envient.

Il s'est interrogé sur l'Union pour la Méditerranée et son avenir.

Mme Latifa AKARBACH, secrétaire d'État a indiqué tout d'abord que l'UPM était une démarche que le Maroc soutenait et dont il facilitait le développement.

Répondant sur Israël et le Proche-Orient, elle a précisé que c'était avant tout un facteur d'instabilité pour la région. Elle a souligné que la colonisation et la politique du Hamas empêchait toute solution. Elle a réaffirmé le soutien de son pays à l'OLP.

Pour ce qui est de l'Espagne, elle a indiqué que c'était un voisin avec lequel le Maroc entretenait une relation sereine et que son organisation territoriale avait inspiré la proposition d'autonomie marocaine. Toutefois, pour elle, le Sahara marocain reste un enjeu de la politique intérieure espagnole ce qui peut toutefois nuire soit aux bonnes relations entre le Maroc et l'Espagne ; mais elle a relativisé son propos en attribuant cette situation plus aux activités des ONG espagnoles qu'au gouvernement espagnol.

MM. CAMBON et PLANCADE en compagnie de Mme AKARBACH, secrétaire d'État

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