SEANCE DU 10 JANVIER 2002


M. le président. L'amendement n° 556 rectifié, présenté par MM. Oudin, Leclerc et Lassourd et Mme Rozier, est ainsi libellé :
« Avant l'article 8, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
« A la fin du premier alinéa de l'article L. 2121-7 du code général des collectivités territoriales, le mot : "trimestre" est remplacé par le mot : "bimestre". »
L'amendement n'est pas soutenu.
L'amendement n° 557 rectifié, présenté par MM. Oudin, Dufaut, Eckenspieller, Karoutchi et Lassourd, est ainsi libellé :
« Avant l'article 8, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
« L'article L. 2121-10 du code général des collectivités territoriales est complété in fine par un alinéa ainsi rédigé :
« Dans les quinze premiers jours du mois de janvier, le maire publie un calendrier prévisionnel des réunions envisagées dans l'année. »
L'amendement n'est pas soutenu.
Je suis saisi de deux amendements qui peuvent faire l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° 426 rectifié, présenté par Mmes Mathon et Borvo, M. Bret et les membres du groupe communiste républicain et citoyen, est ainsi libellé :
« Avant l'article 8, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
« Dans le premier alinéa de l'article L. 2121-11 du code général des collectivités territoriales, les mots : "trois jours francs" sont remplacés par les mots : "cinq jours francs". »
L'amendement n° 558 rectifié, présenté par MM. Oudin, Karoutchi et Vasselle, est ainsi libellé :
« Avant l'article 8, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
« Au premier alinéa de l'article L. 2121-11 du code général des collectivités territoriales, les mots : "trois jours francs" sont remplacés par les mots : "dix jours francs". »
La parole est à Mme Mathon, pour défendre l'amendement n° 426 rectifié.
Mme Josiane Mathon. Cet amendement vise à l'amélioration des conditions dans lesquelles les élus municipaux préparent les séances du conseil municipal.
M. le président. La parole est à M. Vasselle, pour présenter l'amendement n° 558 rectifié.
M. Alain Vasselle. On me souffle que cet amendement n'est pas bon, mais je crois tout de même utile de le défendre. (Sourires.)
Il s'agit de faire passer de trois à dix jours le délai afférent à l'envoi des convocations.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Daniel Hoeffel, rapporteur. L'argumentation que je vais développer à propos de l'amendement n° 426 rectifié vaudra également pour l'amendement n° 558 rectifié ainsi que pour les amendements n°s 434, 435 et 560 rectifié. Chacun d'eux, à sa manière, aurait pour effet, non d'alléger, mais d'alourdir les procédures de fonctionnement des conseils municipaux.
M. Jean-Jacques Hyest. Exactement !
M. Daniel Hoeffel, rapporteur. Si nous voulons rester fidèles à l'esprit que j'ai entendu souffler ce matin à propos de l'article 7 ter, il nous faut au contraire apporter plus de souplesse.
Madame Mathon, porter le délai de convocation du conseil municipal de trois à cinq jours francs dans les communes de moins de 3 500 habitants ne me paraît pas être de nature à simplifier les choses. Les délais de convocation actuellement en vigueur ne me semblent pas porter atteinte à la démocratie de proximité dans ces communes.
Il en va, bien entendu, de même, monsieur Vasselle, concernant l'amendement n° 558 rectifié.
M. Alain Vasselle. Je le retire !
M. Daniel Hoeffel, rapporteur. Eh bien, vous avez raison ! (Sourires.)
M. le président. L'amendement n° 558 rectifié est retiré.
Quel est l'avis du Gouvernement sur l'amendement n° 426 rectifié ?
M. Daniel Vaillant, ministre de l'intérieur. L'alignement des délais de convocation sur cinq jours francs pour l'ensemble des communes ne me paraît pas opportun.
Dans les communes de moins de 3 500 habitants, le délai de trois jours francs a été maintenu par la loi du 6 février 1992, relative à l'administration territoriale de la République, pour faciliter le fonctionnement de leurs conseils municipaux. L'allongement du délai de convocation ne pourrait que conduire à alourdir les charges administratives des communes.
C'est la raison pour laquelle le Gouvernement émet un avis défavorable.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° 426 rectifié, repoussé par la commission et par le Gouvernement.

(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. L'amendement n° 434, présenté par Mmes Mathon et Borvo, M. Bret et les membres du groupe communiste républicain et citoyen, est ainsi libellé :
« Avant l'article 8, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
« Le deuxième alinéa de l'article L. 2121-12 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :
« Si la délibération concerne un contrat de service public, le projet de contrat ou de marché doit être joint à la convocation. »
La parole est à Mme Mathon.
Mme Josiane Mathon. Cet amendement se justifie par son texte même.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Daniel Hoeffel, rapporteur. Mme Mathon l'aura sûrement compris, l'argumentation que j'ai soutenue à propos du délai de convocation vaut également en ce qui concerne l'envoi, en même temps que la convocation, du projet de contrat ou de marché : ne compliquons pas la vie des petites communes !
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Daniel Vaillant, ministre de l'intérieur. Défavorable.
M. le président. Je vais mettre aux voix l'amendement n° 434 rectifié.
M. Dominique Braye. Je demande la parole pour explication de vote.
M. le président. La parole est à M. Braye.
M. Dominique Braye. Ceux qui ont déposé cet amendement, s'ils gèrent aussi des collectivités locales,...
Mme Marie-France Beaufils. Bien sûr !
M. Dominique Braye. ... doivent savoir que certains contrats de service public représentent plusieurs milliers de pages. S'il fallait en envoyer un exemplaire à soixante personnes chaque fois qu'un tel contrat doit être discuté, non seulement ce ne serait pas très commode, mais en outre cela coûterait fort cher.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° 434, repoussé par la commission et par le Gouvernement.

(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je suis saisi de deux amendements qui peuvent faire l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° 435, présenté par Mmes Mathon et Borvo, M. Bret et les membres du groupe communiste républicain et citoyen, est ainsi libellé :
« Avant l'article 8, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
« L'avant-dernier alinéa de l'article 2121-12 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :
« Le délai de convocation est fixé à dix jours francs. Dans ce cas, l'urgence ne peut être invoquée. »
L'amendement n° 560 rectifié, présenté par MM. Oudin, Dufaut, Karoutchi et Vasselle, est ainsi libellé :
« Avant l'article 8, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
« A la fin de la première phrase du troisième alinéa de l'article L. 2121-12 du code général des collectivités territoriales, les mots : "cinq jours francs" sont remplacés par les mots : "dix jours francs". »
La parole est à Mme Mathon, pour présenter l'amendement n° 435.
Mme Josiane Mathon. Cet amendement a déjà été défendu, monsieur le président.
M. le président. La parole est à M. Vasselle, pour défendre l'amendement n° 560 rectifié.
M. Alain Vasselle. Je le retire, monsieur le président.
M. le président. L'amendement n° 560 rectifié est retiré.
Quel est l'avis de la commission sur l'amendement n° 435 ?
M. Daniel Hoeffel, rapporteur. Défavorable.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Daniel Vaillant, ministre de l'intérieur. Défavorable.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° 435, repoussé par la commission et par le Gouvernement.

(L'amendement n'est pas adopté.)

Article 8