SEANCE DU 7 DECEMBRE 2001


L'amendement n° II-120, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :
« Majorer les crédits figurant au titre III de 3 831 475 euros. »
La parole est à M. le ministre.
M. Bernard Kouchner, ministre délégué. Il s'agit d'un amendement dont nous avons abondamment parlé. Le plan gouvernemental de lutte contre le bioterrorisme comprend le développement des activités de prévention, d'alerte et de gestion des crises. Dans l'exposé des motifs de cet amendement est décrit le dispositif et figure la répartition des crédits sur les différents chapitres concernés. Il vous faudrait accepter de financer les moyens supplémentaires en effectifs proposés pour la mise en oeuvre du dispositif.
Un certain nombre d'emplois seront créés. En tout cas, je le souhaite infiniment. Monsieur le rapporteur, j'ai entendu les critiques sur les services déconcentrés. Ceux-ci seraient satisfaits de voir arriver trente médecins inspecteurs de santé publique, trente-six ingénieurs d'études sanitaires, dix agents contractuels hors catégorie, un attaché d'administration centrale, cinq secrétaires administratifs et seize agents contractuels.
L'établissement des recueils de données élémentaires pour la santé publique n'est plus suffisamment assuré tant ces données se multiplient. Ce n'est pas parce qu'il y a moins de personnels, c'est parce qu'il y a beaucoup plus à faire. Avec le bioterrorisme, nous devons faire face, au nom même de ce que vous appelez les attributions régaliennes de l'Etat, à cette menace ; nous ne devons pas être démunis. Il est donc nécessaire d'assurer l'établissement des recueils dans les régions.
M. Gilbert Barbier, rapporteur pour avis. Et d'acheter des antibiotiques !
M. Bernard Kouchner, ministre délégué. Et j'achèterai en plus des antibiotiques ! (Sourires.)
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Alain Joyandet, rapporteur spécial. Cet amendement nous pose un problème, aussi bien sur la forme que sur le fond.
Je rappelle que le plan Biotox a été annoncé en octobre dernier. Cet amendement nous est parvenu à l'instant. Les ministères examinaient encore ensemble il y a quelques instants cette affaire. Je comprends que cela soit très compliqué, mais, sur la forme, c'est excessivement difficile.
S'agissant du fond, vous avez rappelé, monsieur le ministre, que nous avions relevé un nombre considérable de créations de postes de fonctionnaires. Nous nous demandons si les emplois que vous nous proposez de créer ne pourraient pas résulter de redéploiements de postes plutôt que d'empiler de nouvelles structures et de prévoir des postes supplémentaires. (Exclamations sur les travées du groupe communiste républicain et citoyen.)
En tout cas, je me crois mandaté par la commission des finances pour émettre un avis défavorable sur cet amendement. Je précise qu'il en sera de même s'agissant de l'amendement n° II-121 qui « gage » ces créations de postes sur les crédits du RMI.
Mme Marie-Claude Beaudeau. Compte tenu de tout ce que vous avez reclamé, c'est un peu fort !
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° II-120, repoussé par la commission.

(L'amendement n'est pas adopté.)
M. le président. Je mets aux voix les crédits figurant au titre III.

(Ces crédits ne sont pas adoptés.)
M. le président. « Titre IV : 329 516 476 euros. »