SEANCE DU 1ER DECEMBRE 2001


M. le président. L'amendement n° II-50, présenté par M. Fischer et les membres du groupe communiste républicain et citoyen, est ainsi libellé :
« Avant l'article 63, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
« I. - Dans le dernier alinéa de l'article L. 256 du code des pensions militaires d'invalidité, la mention : "65 ans" est remplacée par la mention : "60 ans".
« II. - L'augmentation du prélèvement sur recettes résultant de l'application du paragraphe I ci-dessus est compensée à due concurrence par la majoration de la tranche supérieure du tarif de l'impôt sur la fortune. »
La parole est à M. Fischer.
M. Guy Fischer. Cet amendement a pour objet d'abaisser à soixante ans l'âge requis pour bénéficier de la retraite du combattant, satisfaisant ainsi une très ancienne revendication des associations.
Certes, l'article 63 accorde cet abaissement de l'âge requis aux pensionnés militaires titulaires de la carte du combattant, mais sa généralisation à tous les titulaires de la carte du combattant serait la traduction de l'égalité qui doit exister entre tous les combattants face au droit à réparation.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Jacques Baudot, rapporteur spécial. La commission souhaiterait connaître l'avis du Gouvernement.
M. le président. Quel est donc l'avis du Gouvernement ?
M. Jacques Floch, secrétaire d'Etat. J'ai expliqué tout à l'heure à la tribune qu'un pas était fait vers la retraite à soixante ans puisqu'on l'accordait cette année aux titulaires d'une pension militaire d'invalidité. Le Gouvernement ne pense pas qu'il faille aller plus loin aujourd'hui, sachant que, sur cinq ans, le coût cumulé de l'abaissement de l'âge de la retraite à soixante ans pour tous les titulaires de la carte du combattant coûterait 2,9 milliards de francs au budget de l'Etat. Le geste qui est fait cette année est déjà significatif, puisque la mesure prévue coûtera tout de même 80 millions de francs.
Dans ces conditions, monsieur Fischer, je suis obligé d'invoquer l'article 40 de la Constitution.
M. le président. Monsieur Baudot, l'article 40 de la Constitution est-il applicable ?
M. Jacques Baudot, rapporteur spécial. Il l'est, monsieur le président.
M. le président. En conséquence, l'amendement n° II-50 n'est pas recevable.

Article 63