SEANCE DU 29 MAI 2001


M. le président. Par amendement n° 148, M. Béteille propose d'insérer, après l'article 13, un article additionnel ainsi rédigé :
« L'avant-dernier alinéa (7°) de l'article L. 2212-2 du code général des collectivités territoriales est complété par une phrase ainsi rédigée :
« A cette fin, peuvent être utilisés des projecteurs hypodermiques. »
La parole est à M. Béteille.
M. Laurent Béteille. Cet amendement, que je serai peut-être amené à retirer également, vise à permettre l'emploi, pour la capture des animaux dangereux, notamment des chiens, de projecteurs hypodermiques par les agents de la police municipale. Il s'agit là d'un problème important.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Jean-Pierre Schosteck, rapporteur. Cet amendement soulève effectivement un problème important, à savoir l'utilisation de projecteurs hypodermiques par la police municipale pour lutter contre les animaux dangereux. Il s'agit d'une possibilité qui est soumise à un arrêté conjoint des ministres de l'intérieur et de l'agriculture.
Comme M. Béteille le supposait, la commission invite notre collègue à retirer son amendement dans la mesure où la disposition proposée relève manifestement du domaine réglementaire. Nous souhaiterions auparavant que le Gouvernement nous dise si cet arrêté conjoint des ministres de l'intérieur et de l'agriculture a été pris ou est sur le point d'intervenir.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Daniel Vaillant, ministre de l'intérieur. Je ne suis pas favorable à l'amendement n° 148 et je remercie son auteur, M. Béteille, d'avoir envisagé dès l'abord de le retirer.
Je tiens à rassurer la Haute Assemblée : un arrêté ministériel est actuellement en cours de finalisation. Il déterminera les modalités d'utilisation de ce type d'arme. La mesure relève donc du règlement. Le décret existe. Il sera bientôt complété par un arrêté.
M. le président. Monsieur Béteille, l'amendement n° 148 est-il maintenu ?
M. Laurent Béteille. Non, je le retire, monsieur le président.
M. le président. L'amendement n° 148 est retiré.
Par amendement n° 149, M. Lanier et les membres du groupe du RPR et apparentés proposent d'insérer, après l'article 13, un article additionnel ainsi rédigé :
« Les gardes champêtres recherchent et constatent par procès-verbaux les infractions aux dispositions des articles L. 211-13 à L. 211-16 du code rural ainsi que des textes ou décisions pris pour leur application. »
Cet amendement est assorti de deux sous-amendements.
Le sous-amendement n° 156 tend, dans le texte présenté par l'amendement n° 149, à remplacer les mots : « recherchent et » par les mots : « et les agents de police municipale ».
Le sous-amendement n° 157 vise, dans le texte présenté par l'amendement n° 149, à remplacer les références : « L. 211-13 à L. 211-16 » par les références : « L. 211-14 et L. 211-16 ».
La parole est à M. Joyandet, pour défendre l'amendement n° 149.
M. Alain Joyandet. Cet amendement vise à habiliter les gardes champêtres à constater les infractions aux dispositions concernant notamment les chiens dangereux.
M. le président. La parole est à M. le ministre, pour défendre les sous-amendements n°s 156 et 157 et pour donner l'avis du Gouvernement sur l'amendement n° 149.
M. Daniel Vaillant, ministre de l'intérieur. Le sous-amendement n° 156 vise à étendre aux agents de police municipale la possibilité de constater certaines infractions aux dispositions du code rural relatives aux chiens dangereux que l'amendement prévoit au bénéfice des gardes champêtres.
Le sous-amendement n° 157 tend à limiter pour les gardes champêtres la possibilité de constater des infractions aux dispositions du code rural relatives aux chiens dangereux aux seules contraventions.
Si ces deux sous-amendements étaient adoptés, j'émettrai alors un avis favorable à l'amendement n° 149.
Un certain nombre des infractions prévues au code rural dont l'auteur de l'amendement souhaite qu'elles puissent être désormais constatées par les gardes champêtres ont le caractère de délit. Le Gouvernement n'est pas favorable à une telle extension des compétences des gardes champêtres. En revanche, il ne voit pas d'inconvénient à ce que les gardes champêtres puissent constater les contraventions à la réglementation des chiens dangereux. Tel est le but des sous-amendements que j'ai présentés, dont l'adoption, je le répète, permettrait au Gouvernement d'émettre un avis favorable sur l'amendement n° 149.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Jean-Pierre Schosteck, rapporteur. La commission émet un avis favorable sur l'amendement n° 149. Elle n'a pas examiné les sous-amendements n°s 156 et 157 du Gouvernement, mais je peux subodorer qu'elle aurait émis un avis favorable.
M. le président. Personne ne demande la parole ?...
Je mets aux voix le sous-amendement n° 156, accepté par la commission.

(Le sous-amendement est adopté.)
M. le président. Personne ne demande la parole ?...
Je mets aux voix le sous-amendement n° 157, accepté par la commission.

(Le sous-amendement est adopté.)
M. le président. Personne ne demande la parole ?...
Je mets aux voix, modifié, l'amendement n° 149, accepté par la commission et par le Gouvernement.

(L'amendement est adopté.)
M. le président. En conséquence, un article additionnel ainsi rédigé est inséré dans le projet de loi, après l'article 13.

Article 13 bis