SEANCE DU 8 DECEMBRE 2000


Sur ces crédits, la parole est à M. Delfau.
M. Gérard Delfau. Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'Etat, mes chers collègues, je souhaiterais simplement formuler deux brèves observations.
La première a trait au budget de l'industrie. Nous n'avons parlé que d'une façon très générale de la filière nucléaire, et je voudrais, à cet instant du débat, évoquer l'entreprise COGEMA et dire à M. le secrétaire d'Etat que nous essayons, avec cet opérateur public, de conduire une délicate mais nécessaire opération de reconversion et de restructuration du dernier site minier dans le Lodévois, qui a été fermé voilà deux ans.
Il y a là un travail à la fois très fin et très difficile ; c'est une opération de type économique qui mérite tout l'appui des pouvoirs publics, monsieur le secrétaire d'Etat.
Ma seconde observation, sans vouloir moi non plus anticiper sur le débat du 14 décembre prochain, m'amènera à dire quelques mots à propos de La Poste.
Je voudrais d'abord m'associer à l'hommage que vient de rendre M. le secrétaire d'Etat à l'honnêteté intellectuelle de notre collègue M. Hérisson et reconnaître avec lui que M. Gérard Larcher a patiemment dressé un tableau très précis des handicaps de La Poste et esquissé un possible devenir de l'entreprise publique.
Je voudrais par ailleurs dire à deux de nos collègues qu'ils doivent à tout prix avoir à l'esprit que la transformation de La Poste en un opérateur de type France Télécom serait très exactement le début de l'inverse de ce qu'ils souhaitent en permanence, en invoquant le maintien du service public postal dans sa fonction de proximité, de cohésion sociale et d'aménagement du territoire.
Des problèmes existent, ils sont réels, et M. Hérisson a raison de dire, par exemple, que le contribuable du milieu rural paie deux fois le service postal ; il a raison de le dire, parce que c'est vrai et parce que cela fait dix ans que nous le disons sur toutes ces travées.
Mais je supplie nos collègues de ne pas entrer dans un débat qui nous diviserait. Notre force, mes chers collègues, c'est d'avoir su adopter, depuis 1990 - et j'y ai modestement participé -, des dispositions communes sur ce sujet. Attention ! Si le Sénat prenait des positions allant dans le sens du libéralisme économique et de la privatisation pour cet opérateur public, alors nous affaiblirions la cause qu'ensemble nous devons défendre.
M. Daniel Goulet. Très juste !
M. le président. Personne ne demande plus la parole ?...
Le vote sur les crédits figurant au titre III est réservé.
« Titre IV : moins 45 571 832 francs. »