B. LA SITUATION EN SYRIE ET SES EFFETS SUR LES PAYS VOISINS

Un débat d'actualité s'est tenu sur la situation en Syrie et ses effets sur les pays voisins.

M. Gérard Bapt (Haute-Garonne - Socialiste, écologiste et républicain) a rappelé que pour soulager les souffrances et permettre le retour des civils, il faut avant tout un cessez-le-feu, condition nécessaire à la mise en place d'une transition politique. Il appelle à reconstruire l'État en Syrie comme en Irak. Il a également dénoncé l'attitude d'un certain nombre de pays de l'Union européenne qui ont réclamé, comme préalable à toute négociation sur la transition politique, le départ de Bachar Al-Assad. Les armes livrées en 2011 aux rebelles luttant contre lui ont finalement servi aux groupes islamistes, compliquant davantage la situation sur place. Comparant la situation en Syrie avec celle du Cambodge avec les khmers rouges, il a appelé la communauté internationale à dialoguer avec chacun pour permettre la restauration d'un État garantissant les libertés individuelles notamment religieuses.

C. LA SITUATION AU LIBAN ET LES RISQUES POUR LA STABILITÉ DE LA RÉGION ET LA SÉCURITÉ DE L'EUROPE

Pour le rapporteur M. Tobias Zech (Allemagne - PPE/DC), l'élection de Michel Aoun à la fonction de Président du Liban, le 31 octobre 2016, a mis fin à une crise constitutionnelle qui mettait gravement en péril les équilibres fragiles sur lesquels repose le fonctionnement de la société libanaise. Elle ne garantit cependant pas que les autres problèmes du pays soient réglés.

La situation des réfugiés s'est aggravée et aujourd'hui le Liban accueille environ 1,5 million de réfugiés syriens, en plus des nombreux réfugiés déjà présents, ce qui en fait le pays avec le plus grand nombre de réfugiés par habitant au monde. Ceci devient intenable. La communauté internationale doit remercier le Liban pour son hospitalité et doit renforcer de toute urgence sa contribution au soutien et à l'aide aux réfugiés dans le pays.

L'Assemblée parlementaire devrait développer ses relations avec le Parlement libanais, tout d'abord en invitant les parlementaires libanais à suivre ses travaux et ensuite en l'encourageant à envisager de demander le statut de partenaire pour la démocratie auprès de l'Assemblée.

Au cours du débat, M. Gérard Bapt (Haute-Garonne - Socialiste, écologiste et républicain) s'est félicité de la proposition de résolution et a appelé à un rapprochement entre le Liban et le Conseil de l'Europe. Puis il a salué l'élection de M. Michel Aoun à la Présidence du Liban, estimant qu'il pourra rassembler les différentes communautés soucieuses de maintenir un État stable dans une région où les conflits sont nombreux. Il a souhaité notamment qu'une réforme électorale soit rapidement mise en place pour permettre la tenue d'élections législatives. Enfin, il a appelé à ne pas désigner le Hezbollah comme bouc-émissaire et à accompagner le Liban vers l'unité.

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