2. Les classements internationaux d'attractivité des quartiers généraux : des résultats contrastés

La mission commune d'information a interrogé M. Thierry Breton, alors ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, par une lettre en date du 23 novembre 2006, sur les indicateurs les plus pertinents de l'attractivité internationale du point de vue des centres de décision, ainsi que sur l'historique du classement de la France sur 10 ans pour chacun desdits indicateurs.

Traitée par AFII, cette question n'a trouvé qu'une réponse partielle, faisant la synthèse des études réalisées récemment à ce propos par différents magazines et sociétés d'études (voir Tome III du présent rapport).

Résumées dans l'encadré suivant, lesdites études font apparaître une situation française contrastée avec un certain nombre d'éléments récurrents

Quelques enquêtes sur les critères de localisation des quartiers généraux

et sur la position française

Magazine Fortune, 2006 : Paris classée 2ème ville d'accueil dans le monde derrière Tokyo pour les quartiers généraux des 500 premières entreprises multinationales (concentration des quartiers généraux de groupes français à Paris et des quartiers généraux de groupes japonais à Tokyo - les quartiers généraux des groupes allemands et américains sont répartis entre un plus grand nombre de villes).

Enquête IPSOS pour Paris-Ïle-de-France capitale économique, 2006 : Paris bien noté en matière de proximité au marché, de main d'oeuvre qualifiée, de sécurité politique, économique et sociale, d'infrastructures de transport (internationales et locales). Mais sa position est médiocre en matière de coût de la main d'oeuvre, de fiscalité et de prélèvements sociaux.

Global Competitiveness Report 2006-2007 : le World Economic Forum classe notre pays dans le peloton de tête au niveau mondial pour la qualité des systèmes d'éducation et de santé, des infrastructures énergétiques et de télécommunication, la gestion des entreprises, et même la capacité d'innovation. Mais ces « bons points » sont gâchés par des handicaps graves en matière de pression fiscale, de droit du travail et d'environnement administratif, nous reléguant au 18 ème rang pour l'indice global de compétitivité.

Enquête IFOP réalisée pour l'AFII en juillet 2006, auprès d'un échantillon de décideurs internationaux : bonne attractivité de la France en termes de marché, d'environnement, de cadre de vie, d'infrastructures, de tissu industriel, de qualité de la main d'oeuvre, de niveau de recherche et développement. Mais notre pays est mal noté en matière de coût et de droit du travail, ainsi que de fiscalité des entreprises.

Enquête annuelle European Cities Monitor de Cushman et Wakefield, 2006 : Paris est placé au « top » des métropoles européennes en matière d'accès au marché, de qualité de la main d'oeuvre, d'infrastructures de transport et de télécommunications, de conditions de vie. Mais notre mauvaise note en matière d'environnement fiscal et administratif des affaires (17 ème sur 33 villes classées) empêche notre capitale de ravir la 1 ère place à Londres, pour se contenter d'une honorable 2 ème place. Quand à nos métropoles secondaires comme Lyon, souffrant des mêmes handicaps que la capitale sans avoir les mêmes atouts, elles sont reléguées dans les profondeurs du classement.

Enquête Ernst and Young auprès des quartiers généraux européens de firmes américaines . La France est bien placée en terme d'infrastructures et de qualité de la main d'oeuvre pour la localisation des quartiers généraux. Elle est relativement mal placée en termes de coûts (fiscalité notamment).

Etude Doing business de la Banque mondiale, 2007 : la France est globalement assez mal placée en matière d'environnement administratif et réglementaire des affaires (35 ème rang sur 175 pays classés). Principaux points faibles : conditions d'embauche, enregistrement de la propriété, payement des impôts ; principaux points forts : facilité à créer une entreprise et efficacité du système judiciaire. Sa position s'améliore cependant progressivement du fait de l'impact positif de différentes mesures de simplification administrative.

L'étude que la mission commune d'information a commandée au cabinet Ernst & Young sur le classement des principaux pôles de décision économique mondiaux fait également apparaître que Paris est le 2 ème centre d'attraction des quartiers généraux « secondaires » en Europe des principaux groupe non européens, cependant très loin derrière Londres.

Source : Ernst & Young

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