2. La France, premier contributeur du Fonds de lutte contre le sida

La participation, à hauteur de 225 millions d'euros, au Fonds pour le sida, la tuberculose et le paludisme , s'inscrit en augmentation de 75 millions d'euros par rapport à 2005, conformément aux engagements du Président de la République. Cette contribution devrait être portée à 300 millions d'euros en 2007, ce qui fait de la France le premier contributeur à ce fonds, devant les Etats-Unis.

L'objectif est de doter rapidement ce fonds d'une taille critique élevée avec 7 milliards de dollars , contre 4 milliards de dollars actuellement, montant qui permet de poursuivre les programmes en cours, mais non d'en engager de nouveaux. L'ampleur des crédits ainsi mobilisés est à la mesure du défi que constitue la lutte contre le sida, pandémie qui concerne jusqu'à 30 % de la population de certains pays d'Afrique 62 ( * ) , entraîne une diminution de l'espérance de vie, compromet fortement la croissance à moyen terme des pays concernés et obère toute stratégie de développement.

3. Le doublement des contributions volontaires aux organismes des Nations Unies

Les contributions volontaires aux organismes des Nations Unies 63 ( * ) augmentent de 81,6 % par rapport à la loi de finances initiale pour 2005 64 ( * ) et atteignent 50,3 millions d'euros (hors contributions « post-crise », qui figurent dans l'action 6), conformément aux engagements du Président de la République pris en juillet 2003 et aux recommandations qui avaient été formulées dans le rapport conjoint de l'Inspection générale des finances et de l'Inspection générale des affaires étrangères, remis en décembre 2002.

Le CICID, dans le relevé de conclusions de sa session du 11 décembre 2002, avait également recommandé que les ministères concernés examinent la possibilité de consacrer une part de l'accroissement de l'APD à l'augmentation des contributions au système des Nations Unies, en sélectionnant celles des agences des Nations Unies qui intervenaient dans des domaines ou des zones correspondant aux priorités françaises, ainsi que de se mettre en situation de répondre plus substantiellement aux appels des institutions de l'ONU en cas de crise.

4. La reconduction des crédits de la francophonie

Les dotations affectées aux programmes multilatéraux pour la francophonie sont reconduites et s'établissent à 58,4 millions d'euros, dont 45,2 millions d'euros pour le Fonds multilatéral unique et 11,9 millions d'euros de contributions obligatoires à l'Agence internationale de la francophonie.

Le français occupe le 11 ème rang dans le monde en tant que langue maternelle , sur plus de 2.000 langues comptabilisées, et le 9 ème rang si l'on prend en compte le français langue seconde. Mais il se trouve à la 5 ème place des langues à diffusion intercontinentale, après l'anglais (600 millions de locuteurs courants), l'espagnol (315 millions), l'arabe (210 millions) et le portugais (170 millions). On estime à 118 millions les francophones dans le monde , auxquels il faut joindre près de 60 millions de francophones partiels, On compte également 90 millions de personnes apprenant le français.

* 62 Sur les six millions de personnes qui ont aujourd'hui besoin d'un traitement, la moitié vivent sur le continent africain.

Les besoins financiers pour la lutte contre les trois principales maladies infectieuses (sida, paludisme et tuberculose) ont été évalués à un montant de 18 milliards de dollars pour l'année 2006, dont 13,4 milliards devraient provenir de l'aide internationale. Aujourd'hui cette aide représente environ 6 milliards de dollars. Cependant, pour la seule affection du sida, les estimations des besoins de financement en 2008 s'élèvent à 22,2 milliards de dollars .

* 63 Tels que l'Office des Nations Unies pour les réfugiés en Palestine, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Programme alimentaire mondial (PAM), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

* 64 Le ministère des affaires étrangères avait demandé l'inscription d'une mesure nouvelle de 37 millions d'euros dans le projet de loi de finances pour 2005, qui n'avait pas été accordée en raison de la contrainte budgétaire.

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