D. L'ENTRETIEN ET LA RÉHABILITATION DU RÉSEAU NATIONAL : POURSUIVRE L'EFFORT ENGAGÉ DEPUIS 1997

1. D'importants besoins d'entretien du réseau routier

Les prévisions de croissance à long terme (10 où 20 ans) du trafic sur le réseau routier découlent de travaux économétriques menés l'élaboration des schémas de services collectifs de transport.

Ces travaux reposent sur l'étude de quatre scénarii d'analyse qui décrivent les avenirs possibles et bornent l'exercice. En fonction d'hypothèses différenciées de prix des carburants et des prix des transports ferroviaires et aériens, ainsi que d'hypothèses sur l'harmonisation européenne des horaires de travail du transport routier de marchandises, on arrive à des progressions de trafic de voyageurs qui se situent entre +1,4 % à +2,8 % par an à l'horizon 2020, et pour les marchandises les perspectives se situent entre +1,9 % et +2,9 %. Un test a par ailleurs été mené sur le scénario médian, qui montre l'extrême sensibilité des prévisions de trafic à la croissance économique générale.

Aujourd'hui, le trafic sur le réseau routier national se décompose ainsi.

L'importance du trafic routier conduit à une dégradation des infrastructures routières.

Les campagnes de mesures IQRN (image qualité du réseau national pour les chaussées) menées depuis 1992 ont révélé que si la majeure partie du réseau est dans un état satisfaisant, 11 % des voies nécessitent des interventions lourdes , soit qu'elles n'ont pu bénéficier d'un niveau d'entretien préventif suffisant, soit qu'elles n'ont pas encore été renforcées, soit encore qu'elles supportent désormais un trafic lourd dépassant largement les prévisions faites lors de leur construction ou de leur renforcement.

Deux chantiers prioritaires se dégagent, d'un côté la réhabilitation du réseau autoroutier non concédé , principalement en zone urbaine où certaines chaussées en béton atteignent la limite de leur durée de vie comme par exemple l'autoroute A6 en Ile de France, d'un autre côté le renforcement du réseau qui ne l'a pas encore été, dont la structure est insuffisante au regard du trafic supporté. Le rythme actuel de renforcement ou de réhabilitation ne permet pas l'achèvement de ces programmes à court terme.

Dans le domaine des ouvrages d'art , les premières campagnes de l'opération IQOA (image qualité des ouvrages d'art) montrent que la structure de 82 % d'entre eux est en bon état apparent, mais 32 % nécessitent un entretien spécialisé d'une manière urgente et surtout la structure de 18 % des ouvrages est atteinte dont 4 % de manière grave.

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