B. LA FORMATION ET L'INSTALLATION

1. L'installation des jeunes en agriculture

a) Le bilan du FIA

Si la dotation d'installation aux jeunes agriculteurs (DJA) et les prêts bonifiés à l'installation constituent le socle de la politique de l'installation, la loi de finances pour 1998 a créé un nouvel instrument financier tendant à encourager le développement d'installations supplémentaires : il s'agit du FIA.

Il a été demandé aux Préfets de préparer annuellement indépendamment du dispositif prévu dans le cadre du projet de loi d'orientation agricole, un rapport sur l'installation, notamment en ce qui concerne les nouvelles catégories de candidats à l'installation.

Le fonds pour l'installation en agriculture s'attache à financer les actions qui concourent directement à des installations supplémentaires. L'objectif est donc bien d'accroître le nombre des installations en encourager tous les projets réalistes et viables.

Le recentrage de l'ensemble du dispositif sur ces bases nouvelles a nécessité une concertation au plan local avec les représentants des collectivités territoriales et les organisations professionnelles.

A l'instar de toute mesure nouvelle, ce dispositif ne produira véritablement ses premiers effets qu'au cours du second semestre de 1998 et plus vraisemblablement à partir de 1999.

Néanmoins, une première enveloppe de 85 millions de francs a été notifiée dès le début de l'exercice budgétaire 1998 aux Préfets de région chargés de la coordination et de la répartition des crédits auprès des départements de leur ressort.

FONDS POUR L'INSTALLATION EN AGRICULTURE (FIA)
Montant des premières dotations régionales pour 1998

Régions

Premières dotations 1998

ALSACE

1 610 000 F

AQUITAINE

6 130 000 F

AUVERGNE

4 930 000 F (*)

BOURGOGNE

3 200 000 F

BRETAGNE

8 760 000 F

CENTRE

4 170 000 F

CHAMPAGNE-ARDENNE

3 170 000 F

CORSE

410 000 F

FRANCHE-COMTÉ

1 900 000 F

ILE-DE-FRANCE

820 000 F

LANGUEDOC-ROUSSILLON

3 920 000 F

LIMOUSIN

2 350 000 F

LORRAINE

2 050 000 F

MIDI-PYRENEES

7 460 000 F

NORD PAS-DE-CALAIS

2 700 000 F

BASSE-NORMANDIE

4 350 000 F

HAUTE-NORMANDIE

1 860 000 F

PAYS-DE-LA-LOIRE

7 540 000 F

PICARDIE

2 490 000 F

POITOU-CHARENTES

3 990 000 F

PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR

2 780 000 F

RHONE-ALPES

6 410 000 F

Sous-total métropole

83 000 000 F

Sous-total DOM à répartir sur la base des comptes-rendus d'exécution des PIDIL

2 000 000 F

TOTAL

85 000 000 F

Source : Ministère de l'agriculture

(*) Cette dotation tient compte des crédits spécifiques mis à la disposition du préfet coordonnateur du Plan Massif Central

b) Les crédits en faveur de l'installation pour 1999

Avec 145 millions de francs inscrits en 1999 au fonds pour l'installation en agriculture, le Gouvernement a décidé de poursuivre son effort sur les actions qui concourent directement à des installations supplémentaires.

Notons que cette poursuite s'effectue dans un contexte d'une baisse de près de 10 % des dotations budgétaires.

L'aide à la transmission de l'exploitation agricole, financée par le FIA et destinée à encourager les exploitants sans successeur qui favorisent l'installation d'un jeune, hors cadre familial, devrait produire ses effets à partir de 1999. Précisons qu'il s'agit d'une aide versée en une seule fois à l'exploitant cédant au moment où il prend sa retraite. Cette aide, d'un montant de 50.000 à 60.000 francs prend en compte les efforts menés pour trouver un jeune successeur. Le fonds devrait permettre de financer dans l'année plus d'un milliers de transmissions en faveur de ces nouvelles catégories de candidats et donc autant d'installations supplémentaires.

Rappelons que pour 1997, 690 transmissions ont été recensées. Un cofinancement communautaire de cette mesure permet d'accroître les moyens disponibles. Ce fonds permet, en outre, de mettre en valeur le rôle de toutes les générations d'agriculteurs dans la réussite de la politique d'installation.

Compte tenu des remboursements de l'Union européenne, le montant des crédits consacrés à la dotation d'installation aux jeunes agriculteurs (DJA) qui s'élève à 645 millions de francs- permet d'envisager près de 10.000 installations en 1999.

Rappelons qu'en 1997, 9.113 dossiers examinés en commission départementale ont reçu un avis favorable.

2. La formation des jeunes

Votre rapporteur pour avis constate, qu'après une croissance de 5 % en 1998, les crédits de l'enseignement agricole et de la formation professionnelle poursuivent leur augmentation avec près de 6 % pour atteindre 6.860 millions de francs.

L'examen détaillé des crédits consacrés aux actions de formation ainsi que l'appréciation susceptible d'être portée sur l'évolution de ces dotations sont, traditionnellement, du ressort de votre commission des affaires culturelles qui y consacre un avis spécifique " enseignement agricole ".

Votre rapporteur pour avis se félicite d'une telle augmentation. Il réaffirme en outre son attachement à la spécificité de cet enseignement et ne souhaite pas que la notion de " multifonctionnalité " de l'aménagement agricole, promue par M. Le Pensec, alors ministre de l'agriculture et de la pêche, conduise à affaiblir la spécificité et l'autonomie de cet enseignement.

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