D. UNE ÉVOLUTION INÉGALE POUR LE SECTEUR DE LA VIDÉO

1. Une baisse du marché de la vidéo

En 2006, le marché de la vidéo a subi une diminution de -5,2 % en volume et de -7 % en valeur. Au cours du premier semestre 2007, ces baisses sont respectivement de -0,4 % et à nouveau de -7 %.

En 2006, les Français ont dépensé 1,66 million d'euros en achats de VHS et de DVD. La dépense des ménages en vidéo physique est ainsi en diminution de 7 % par rapport à 2005.

Les achats de DVD se sont élevés à 1,65 million d'euros en 2006, soit 99,7 % du marché (98,5 % en 2005). Ils ont baissé de 5,9 % par rapport à 2005, tandis que la cassette VHS a quasiment disparu du marché français. En effet, moins d'un million de cassettes vidéo ont été vendues en 2006, pour une recette de 4,3 millions d'euros, soit une chute de 84,2 % par rapport à 2005.

En 2006, le prix moyen de vente d'un DVD à l'unité ou en coffret, a connu un léger tassement de -2,4 %, qui résulte de l'enrichissement des coffrets et de la baisse du prix des coffrets de plus de trois DVD. Cette tendance s'accentue en 2007, avec une diminution de ce prix moyen de 7 % au premier semestre, à 11,40 euros.

Le marché de la vidéo est surtout soutenu par le hors film, qui a progressé de +7,6 % en 2006. Celui-ci représente 44,5 % du marché (soit 737,6 millions d'euros) en 2006 et 43,9 % au premier semestre 2007, contre 40,6 % en 2005. Toutefois, le cinéma continue de dominer le marché de la vidéo en réalisant 872 millions d'euros de recettes, soit 52,6 % du total en 2006.

En 2006, la part de marché des films français sur le marché de la vidéo s'est stabilisée à un niveau élevé . Elle s'est s'établie à 22,6 % en valeur (contre 22,8 % en 2005, 21,5 % en 2004 et 19,2 % en 2003). Avec 196,92 millions d'euros de recettes en 2006, en baisse de 14 % par rapport à l'année précédente, le recul des films français demeure plus limité que celui des films américains. Il se poursuit néanmoins en 2007.

2. Mais un démarrage progressif de la vidéo à la demande

La vidéo à la demande (VOD) bénéficie d'une notoriété importante puisque 62,7 % des internautes en ont entendu parler. Mais surtout, 4,4 % des internautes ont déjà effectué un téléchargement en VOD, soit près de 850 000 individus.

L'essentiel des dépenses VOD concernent les films cinématographiques qui représentent 56,4 % des transactions. Les usagers de la VOD sont globalement satisfaits du service. Il permet une liberté horaire pour le visionnage et constitue un moyen légal de regarder des films ou programmes téléchargés sur Internet.

Selon le CNC, 1 904 films de cinéma sont désormais disponibles sur plateformes de vidéo à la demande, dite VOD (dont 41,9 % de films français). Ainsi, depuis novembre 2006, l'offre de VOD a progressé de 45,2 %.

Parallèlement, après un démarrage lent, le secteur de la vidéo à la demande s'est fortement développé depuis la fin de l'année 2005. Le ministère de la culture et de la communication, via son bras armé, le CNC, conduit plusieurs actions en vue d'accompagner ce mouvement :

- l'accompagnement des discussions interprofessionnelles qui ont conduit à l'accord du 20 décembre 2005 relatif à l'exploitation des films en VOD, accord qui est en cours de renégociation ;

- la création, en 2006, d'un Observatoire de la vidéo à la demande, qui regroupe plusieurs plates-formes de VOD et les organisations professionnelles du cinéma ;

- le lancement d'une étude sur les acteurs et l'économie de la filière, qui devrait être publiée à la fin de l'année 2007 ;

- la conduite d'une réflexion afin de mettre en place en 2008 un soutien à la VOD au CNC.

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