2. Où en sont les grands projets en cours ?


• La rénovation du Grand Palais

Les travaux de réparation de la toiture et de changement de la totalité de la verrière, commencés au début de l'année 2003, ont pu être achevés en temps utile pour permettre l'ouverture au public du Grand Palais à l'occasion des Journées du patrimoine à l'automne 2005.

Les travaux de réfection en façades sont très avancés et devraient s'achever fin 2007 ou début 2008.

L'enveloppe totale prévue pour l'ensemble des opérations de consolidation des fondations, de restauration des charpentes et des couvertures avait été évaluée en 2002 à 125 millions d'euros, mais les économies réalisées sur les travaux permettent d'envisager la réduction de cette enveloppe à 101,36 millions d'euros ce qui constitue un fait suffisamment rare pour être salué. L'enveloppe complémentaire consacrée aux travaux nécessaires à la réouverture ponctuelle de la grande nef, d'un montant de 4,7 millions d'euros, porte le coût total du projet à 106 millions d'euros.

Le principe du maintien des Galeries nationales et du Palais de la découverte est acquis, mais les réflexions se poursuivent sur la réorganisation et la redistribution des espaces, et notamment des espaces aujourd'hui libres d'occupants permanents : la Grande nef et les locaux de l'aile Sud.

Une mission interministérielle confiée aux corps d'inspection des ministères chargés respectivement de la culture, de la recherche, et des finances dont les conclusions sont attendues à l'automne 2006 éclairera le Gouvernement sur le mode de gestion le plus approprié.

Le succès des manifestations culturelles et événementielles montre qu'une exploitation excédentaire au plan financier pourrait être rapidement atteinte permettant d'alléger la charge de l'Etat. Les organisateurs de salons et d'événements sont d'ailleurs très intéressés par ce lieu et la programmation est déjà complète.


• Le musée du Louvre

Le projet de création d'un Département des Arts de l'Islam au musée du Louvre a été annoncé en 2003 et entériné par un décret en date du 1 er août 2003. Son ouverture est prévue pour le mois de janvier 2009.

Le musée du Louvre possède actuellement l'une des collections les plus riches et les plus belles du monde dans le domaine des Arts de l'Islam. Mais cette collection est actuellement très à l'étroit et les 1 100 m² qui lui sont consacrés ne permettent de présenter qu'approximativement 1 300 oeuvres alors que la collection est riche de 10 000 objets. Complétée par le dépôt d'environ 3 000 pièces appartenant au Musée des arts décoratifs, cette collection sera installée dans la cour Visconti située au coeur de l'aile Sud du Palais, qui permettra de multiplier par trois les espaces consacrés aux Arts de l'Islam, puisqu'il est prévu d'aménager 3 500 m².

Le coût global du projet est évalué à 61 millions d'euros, dont 50 millions d'euros au titre de la création du département proprement dit, 6,7 millions d'euros pour la restauration des façades de la Cour Visconti et 4,4 millions d'euros pour les chantiers connexes.

Il devrait être couvert, à hauteur de 25 millions d'euros, par des opérations de mécénat exceptionnelles.

Le projet de budget pour 2007 prévoit l'inscription de 7 millions d'euros de crédits de paiement au titre du chantier principal et 2,37 millions d'euros au titre de la restauration des façades de la Cour Visconti.

Quant au chantier des collections, il sera assuré par le musée lui-même.

Le « projet Pyramide » doit permettre, treize ans après l'ouverture du Grand Louvre d'améliorer l'accueil de plus de 6 millions de visiteurs annuels à travers une nouvelle définition de l'accueil reposant sur la création d'accès particuliers destinés à certaines catégories de publics (groupes scolaires, accès individuel des habitués du Louvre), et sur la création d'un réseau d'accueil étendu à l'ensemble des salles du musée.

Le montant programmé d'autorisations d'engagement correspondant à ce projet est de 6,9 millions d'euros en 2007.

La rénovation des espaces non pris en compte dans le projet « Grand Louvre » s'appuie sur des actions de mécénat. Celles-ci ont permis de mener à bien, en 2004 et en 2005, la rénovation de la galerie d'Apollon, le réaménagement de la salle des Etats et de la salle du Manège. D'autres projets sont nécessaires, mais ne seront engagés que lorsqu'ils auront trouvé un financement : celui de la restauration des salles du mobilier français du XVIII e siècle devrait être assuré grâce à la convention passée avec le Musée d'Atlanta.


Le musée du Quai Branly

Le musée du Quai Branly, dont la création avait été annoncée en conseil des ministres le 29 juillet 1998, a été inauguré par le Président de la République le 20 juin 2006. Placé sous la double tutelle du ministère de la jeunesse, de l'éducation nationale et de la recherche, d'une part, et du ministère de la culture et de la communication de l'autre, ce musée doit, conformément à la volonté du Président de la République, « donner aux arts d'Afrique, des Amériques, d'Océanie et d'Asie leur juste place dans les institutions muséologiques de la France ».

Le nouveau musée, implanté sur un des derniers terrains disponibles au coeur de Paris, au pied de la tour Eiffel, regroupera les collections du musée national des arts d'Afrique et d'Océanie, et celui du laboratoire d'ethnologie du musée de l'Homme.

La maîtrise d'oeuvre du projet a été confiée à l'établissement public du musée du Quai Branly créé par un décret du 23 décembre 1998, auquel a depuis succédé un nouveau décret statutaire en date du 9 décembre 2004, dans la perspective de la prochaine ouverture du musée.

Le montant global du projet , d'abord fixé en 1998 à 167,7 millions d'euros a dû être actualisé à deux reprises en 2001 et en 2004 pour s'établir à 232,5 millions d'euros , dont la moitié, soit 116,24 millions d'euros est à la charge du ministère de la culture.

La subvention des tutelles s'élèvera en 2007 à 56,20 millions d'euros, dont 54,20 au titre du fonctionnement et 2 millions au titre de l'acquisition de nouvelles oeuvres. Son financement est assuré, à parts égales, par le ministère chargé de la culture, et par celui de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Le budget global de la programmation des expositions temporaires est évalué à 6 millions d'euros en 2007.


Les actions en faveur des musées territoriaux

Les collectivités territoriales assurent le fonctionnement courant des musées dont elles ont la charge, mais l'Etat participe ponctuellement à certaines actions de soutien, au moyen de crédits déconcentrés.

Les concours financiers attribués aux musées des collectivités territoriales se sont stabilisés autour de 21 millions d'euros entre 2000 et 2004, mais ont été ramenés à environ 13 millions d'euros en 2005 et 2006.

Ces musées bénéficient en outre d'une politique de dépôt d'oeuvres appartenant aux musées nationaux.

Cette politique est encouragée par l'article 98 de la loi du 13 août 1998 relative aux libertés et aux responsabilités locales qui incite l'Etat à prêter aux musées de France relevant des collectivités territoriales, pour des durées déterminées, des oeuvres d'art significatives provenant de ses collections.

Le ministère indique qu'une circulaire d'application devrait être prochainement publiée, pour favoriser la multiplication des prêts de longue durée, et les dépôts pour des durées déterminées.

L'implantation d'une antenne permanente du Musée du Louvre à Lens constitue une forme plus ambitieuse de décentralisation culturelle.

Le Musée du Louvre à Lens permettra la présentation, sur une surface d'exposition de 6 000 m 2 , des oeuvres importantes du musée, dans le cadre de présentations renouvelées de ses collections et d'expositions temporaires.

Les conditions de réalisation et de financement du projet ont été définies par un protocole d'accord signé le 12 mai 2005 entre l'Etat, le Louvre et les collectivités territoriales intéressées.

L'investissement est évalué à 117 millions d'euros et les travaux devraient débuter en 2007. Il sera financé par les collectivités territoriales, et en particulier par la région Nord-Pas-de-Calais, ainsi que par le département du Pas-de-Calais, la communauté d'agglomération de Lens-Liévin et la ville de Lens. L'Union européenne apportera également un soutien par l'intermédiaire du Fonds européen de développement régional.

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