II. ÉTAT DE LA CONSTRUCTION PAR TYPE DE LOGEMENT

A. LA FORTE REPRISE DE LA CONSTRUCTION NEUVE DEPUIS 1998

Après la crise qui avait affecté l'immobilier à la fin des années 1980 et la première partie des années 1990, la construction neuve a retrouvé son dynamisme à partir de 1998 sous l'effet d'un environnement économique plus favorable et de diverses mesures publiques en faveur du logement (prêt à taux zéro pour l'individuel, amortissement accéléré pour le locatif privé). La construction neuve s'est maintenue à un bon niveau en 2000 et 2001 (nettement supérieur à 300.000 logements par an) et cette tendance devrait se poursuivre à court terme. Le niveau très bas des taux d'intérêt reste pour l'instant un puissant moteur pour l'accession.

B. LA PROGRESSION CONTINUE DE LA CONSTRUCTION DE MAISONS INDIVIDUELLES

De 1994 à 2000, les mises en chantier de maisons individuelles n'ont pas cessé de progresser : de 140.000 en 1994, elles ont atteint près de 200.000 en 2000. La part de l'individuel dans la construction neuve a fortement progressé par rapport au logement collectif. En 1994, 51 % des logements mis en chantier étaient situés en immeuble collectif et 49 % étaient individuels. En 2000, le rapport est de 34,3 % contre 65,7 %. L'habitat individuel « pur » domine toujours largement l'individuel groupé : il représentait 76 % du total en 1994, il en représente 82 % en 2001.

Le marché de la maison individuelle de 1996 à 1999 a largement bénéficié de la réforme de l'accession sociale à la propriété avec la mise en place en octobre 1995 du prêt à taux zéro, non contingenté. 97.700 offres de prêt concernant des maisons individuelles neuves ont été émises et acceptées par les emprunteurs en 1999, 83.100 en 2000 et 76.500 en 2001. Malgré un léger tassement en 2001, le marché de la maison individuelle neuve devrait bien résister tant que les taux d'intérêt se maintiennent à de bas niveaux et que la croissance économique se poursuit.

C. LA CONSTRUCTION DE LOGEMENTS COLLECTIFS EST PLUS IRRÉGULIÈRE ET HÉSITANTE

Après un recul prolongé de 1989 à 1997 (103.000 mises en chantier), les mises en chantier de logements collectifs ont nettement augmenté en 1998 et surtout en 1999 avant de retomber à un niveau proche de 1997 en 2000 et 2001. Il faut distinguer la composante privée et la composante sociale.

La vente de logements collectifs par les promoteurs a progressé en 2001 et le premier semestre 2002 s'est avéré très satisfaisant. Les stocks des promoteurs sont bas. En revanche, les mises en chantier semblent freinées par une très grande prudence quant aux perspectives de solvabilité des ménages et par une offre foncière plus rare.

Quant au logement collectif social, votre rapporteur souligne que la construction neuve a connu un recul continu durant la décennie, comme dans les principaux pays européens.

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