État civil :
Né le 1er février 1813
Décédé le 6 février 1888
Profession :
Général
Département :
Inamovible
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 10 décembre 1875
Fin de mandat le 6 février 1888 ( Décédé )

avant 1889  (Extrait du «Robert et Cougny»)
1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)

avant 1889

FRÉBAULT (CHARLES-VICTOR), représentant en 1871, sénateur inamovible de 1875 à 1888, né à Saint-Jean-aux-Amognes (Nièvre) le 1er février 1813, mort à Paris le 6 février 1888, entra à l'Ecole polytechnique en 1833, puis à l'Ecole d'application de Metz (1835), qu'il quitta deux ans après avec le grade de lieutenant dans l'artillerie de marine. Son avancement rapide fut justifié par de remarquables travaux et des services signalés. Six mois après sa nomination de lieutenant en second, M. Frébault partit pour le golfe du Mexique, se distingua à la prise du fort de Saint-Jean-d'Ulloa et reçut la croix de la Légion d'honneur. Capitaine en 1840, il passa deux ans à la Guadeloupe, dont il devait plus tard devenir le gouverneur. Attaché ensuite à la direction de Brest, chef de bataillon en 1848, il fut envoyé comme directeur à l'Ecole de pyrotechnie de Toulon. Quand éclata la guerre d'Orient, il accompagna dans la Baltique l'amiral Parseval-Deschênes, prit une part active à l'attaque de Bomarsund et reçut, à la fin de la campagne, le brevet de lieutenant-colonel (22 septembre 1854). L'année suivante, sa conduite à l'attaque de Sweaborg lui valut une proposition pour l'avancement, et, en 1856, il fut nommé colonel et promu officier de la Légion d'honneur. De retour en France, on l'adjoignit à l'inspection générale de l'artillerie de la marine ; il entra aussi au conseil des travaux, puis il dirigea, pendant deux ans, la fonderie de Nevers, et, après avoir été fait commandeur de la Légion d'honneur, il fut nommé, en 1859, gouverneur de la Guadeloupe. Il y resta de 1859 à 1863, fut promu pendant ce temps général de brigade (26 août 1861), et devint en 1864, à sa rentrée en France, directeur de l'artillerie au ministère de la marine. C'est dans cette situation qu'il reçut, en 1867, les étoiles de général de division. Au cours de ses nouvelles fonctions, le général Frébault fut victime d'un accident : tandis qu'il assistait à des expériences d'artillerie au polygone de Gavre, une pièce éclata. Cinq officiers furent grièvement blessés ; le colonel Delsaux, président de la commission, fut tué, et le général Frébault eut le tympan brisé. Pendant le siège de Paris, le général commanda l'artillerie de la 2e armée, celle de la rive droite, sous les ordres du général Ducrot, et se distingua à la bataille de Champigny. Elu, le 8 février 1871, le 26e sur 43, représentant de la Seine à l'Assemblée nationale par 95,322 voix 328,970 votants, 547,858 inscrits), il prit place dans les rangs de la gauche modérée, vota contre l'abrogation des lois d'exil, pour le retour du parlement à Paris, pour la dissolution, contre la démission de Thiers au 24 mai, contre le ministère de Broglie, contre la loi des maires, contre l'état de siège, pour les lois constitutionnelles. Porté sur la liste des gauches lors des élections des sénateurs inamovibles, il fut élu, le 10 décembre 1875, au second tour de scrutin, le 3e sur 75, avec 367 voix (690 votants). Il était alors inspecteur général permanent de l'artillerie de marine. Il suivit au nouveau Sénat la même ligne politique qu'à la Chambre, vota contre la demande de dissolution de la Chambre (juin 1877), appuya le ministère Dufaure, se prononça pour l'article 7 de la loi sur l'enseignement supérieur, pour les lois nouvelles sur la presse et le droit de réunion, pour la réforme judiciaire, pour la loi du divorce, pour les crédits du Tonkin, pour l'expulsion des princes, etc. Le général Boulanger, alors ministre de la guerre, ayant eu un duel avec le baron de Lareinty, confia au général Frébault, assisté du général Lecointe, le soin d'en régler les conditions. Le général Frébault, peu de temps avant sa mort, refusa, pour raison de sauté, les fonctions de questeur qui lui étaient offertes par les groupes républicains du Sénat. Il laissa la réputation d'un excellent officier et d'un homme de science. C'est lui qui a présidé à la transformation de l'artillerie de la flotte, lorsque le chargement par la culasse a été définitivement adopté par la marine. En utilisant les ressources des usines de l'Etat, il a créé les canons en fonte frettés en acier et séchés, qu'on remplace maintenant par les canons tout en acier. Grand-officier de la Légion d'honneur (1866), il avait été maintenu dans le cadre d'activité par un décret spécial en date du 29 janvier 1878.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Robert et Cougny (1889)

1889-1940

FRÉBAULT (CHARLES, FÉLIX), né le 7 mars 1825 à Metz (Moselle), mort le 29 octobre 1902 à Paris.

Député de la Seine de 1876 à 1889 et de 1893 à 1898.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 62.)

Le docteur Frébault fut battu aux élections de 1889, dans le VIIe arrondissement de Paris, en troisième position au premier tour avec 4.492 voix sur 14.892 votants contre 4.743 à Denys Cochin et 5.046 à Terrail-Mermeix, qui fut élu le 6 octobre avec 4 voix de plus seulement, 5.050 sur 14.592 votants contre 4.830 à Denys Cochin et 4.684 au docteur Frébault, chacun étant resté sensiblement sur les mêmes positions. Au renouvellement de 1893, il put prendre sa revanche, toujours au scrutin de ballottage, avec 5.991 voix sur 11.893 votants contre 5.700 à Lerolle, la répartition des voix ayant été, le 20 août, de 4.558 voix sur 12.497 votants, contre 4.488 et 3.041 à l'ancien préfet de police Andrieux.

Républicain radical, le docteur Frébault présida un nombre considérable de bureaux et partagea les travaux de multiples commissions spéciales. L'examen des budgets de 1897 et 1898 et le projet d'érection de la gare d'Orsay sur les ruines de la Cour des comptes occupèrent son activité pendant cette législature.

Aux élections de 1898, Frébault, le 8 mai, fut sévèrement mis en ballottage par son adversaire de 1893, Lerolle, 6.896 voix sur 15.804 votants contre 4.628 à lui-même ; il ne put l'emporter le 22 mai, ayant réuni 7.513 voix contre 7.742 à Lerolle, élu, sur 15.429 votants. Quatre ans plus tard, en 1902, le VIIe arrondissement fut divisé en deux circonscriptions : abandonnant la 1re à Lerolle, le docteur Frébault s'opposa dans la 2e à Maurice Spronck, qui le battit dès le premier tour avec 4.380 voix sur 8.546 votants, contre 2.335.

Il survécut de peu à cet échec puisqu'il mourut le 27 octobre suivant, à Paris, âgé de 77 ans.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Charles FREBAULT

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