M. le président. L’amendement n° I-2300, présenté par le Gouvernement, est ainsi libellé :

I. - Dans l’état A, les évaluations de recettes sont modifiées comme suit :

I. Budget général

(en euros)

N° de ligne

Évaluation pour 2024

1. Recettes fiscales

 

1 705 173 961

1. Impôt net sur le revenu

minorer de

-320 085 367

1101-Net

Impôt net sur le revenu

minorer de

-320 085 367

3. Impôt net sur les sociétés

minorer de

-143 000 000

1301-Net

Impôt net sur les sociétés

minorer de

-143 000 000

4. Autres impôts directs et taxes assimilées

majorer de

+387 250 000

1499

Recettes diverses

majorer de

+387 250 000

5. Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques nette

minorer de

-986 793 000

1501-Net

Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques nette

minorer de

-986 793 000

6. Taxe sur la valeur ajoutée nette

minorer de

-193 379 672

1601-Net

Taxe sur la valeur ajoutée nette

minorer de

-193 379 672

7. Enregistrement, timbre, autres contributions et taxes indirectes

majorer de

+2 961 182 000

1752

Contribution sur la rente infra-marginale de la production d’électricité

majorer de

+400 000 000

1753

Autres taxes intérieures

majorer de

+4 100 000 000

1785

Produits des jeux exploités par la Française des jeux (hors paris sportifs)

minorer de

-10 185 000

1788

Prélèvement sur les paris sportifs

minorer de

-28 633 000

1799

Autres taxes

minorer de

-1 500 000 000

2. Recettes non fiscales

 

-214 186 919

3. Produits de la vente de biens et services

minorer de

-250 000 000

2399

Autres recettes diverses

minorer de

-250 000 000

4. Remboursements et intérêts des prêts, avances et autres immobilisations financières

majorer de

+46 813 081

2401

Intérêts des prêts à des banques et à des États étrangers

majorer de

+46 813 081

6. Divers

minorer de

-11 000 000

2698

Produits divers

minorer de

-11 000 000

1. Prélèvements sur les recettes de lÉtat au profit des collectivités territoriales

majorer de

+1 614 500 401

3101

Prélèvement sur les recettes de l’État au titre de la dotation globale de fonctionnement

majorer de

+170 000 000

3106

Prélèvement sur les recettes de l’État au profit du Fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA)

majorer de

+750 000 000

3108

Dotation élu local

majorer de

+14 600 000

3119

Dotation de compensation de la réforme de la taxe professionnelle (régions)

majorer de

+20 000 000

3120

Dotation de compensation de la réforme de la taxe professionnelle (départements)

majorer de

+20 000 000

3121

Dotation de compensation de la réforme de la taxe professionnelle (EPCI) (ligne supprimée)

minorer de

-890 110 332

3122

Dotation de compensation de la réforme de la taxe professionnelle (communes) (ligne supprimée)

minorer de

-239 658 133

3134

Dotation de garantie des reversements des fonds départementaux de taxe professionnelle

majorer de

+12 000 401

3160

Prélèvement sur les recettes de l’État en faveur des communes nouvelles

majorer de

+9 600 000

3161

Prélèvement sur les recettes de l’État au profit des départements confrontés à une forte dégradation de leur situation financière (ligne créée)

majorer de

+100 000 000

3162

Soutien aux collectivités ayant subi des dégâts majeurs en raison d’évènements climatiques exceptionnels afin de contribuer à la réparation des biens et bâtiments publics endommagés (ligne créée)

majorer de

+100 000 000

3163

Prélèvement sur les recettes de l’État au titre de la compensation et du lissage des pertes exceptionnelles de recettes de TFPB (ligne créée)

majorer de

+3 300 000

3164

Prélèvement sur les recettes de l’État de soutien à la défense contre les incendies dans les territoires ruraux (ligne créée)

 

0

3165

Prélèvement sur les recettes de l’État au titre du soutien exceptionnel, au titre de l’année 2024, pour les collectivités territoriales face à la croissance des prix de l’énergie (ligne créée)

majorer de

+400 000 000

3167

Dotation de compensation de la réforme de la taxe professionnelle (EPCI et communes) (ligne créée)

majorer de

+1 144 768 465

 

Récapitulation des recettes du budget général

(En euros)

N° de ligne

Intitulé de la recette

Évaluation pour 2024

1. Recettes fiscales

majorer de

+1 705 173 961

1

Impôt net sur le revenu

minorer de

-320 085 367

3

Impôt net sur les sociétés

minorer de

-143 000 000

4

Autres impôts directs et taxes assimilées

majorer de

+387 250 000

5

Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques nette

minorer de

-986 793 000

6

Taxe sur la valeur ajoutée nette

minorer de

-193 379 672

7

Enregistrement, timbre, autres contributions et taxes indirectes

majorer de

+2 961 182 000

2. Recettes non fiscales

minorer de

-214 186 919

3

Produits de la vente de biens et services

minorer de

-250 000 000

4

Remboursements et intérêts des prêts, avances et autres immobilisations financières

majorer de

+46 813 081

6

Divers

minorer de

-11 000 000

Total des recettes fiscales et non fiscales (I)

majorer de

+1 490 987 042

3. Prélèvements sur les recettes de lÉtat

majorer de

+1 614 500 401

1

Prélèvements sur les recettes de l’État au profit des collectivités territoriales

majorer de

+1 614 500 401

 

Total des recettes (I), nettes des prélèvements

minorer de

-123 513 359

IV. Comptes de concours financiers

(En euros)

Numéro de ligne

Intitulé de la recette

Évaluation pour 2024

Avances à laudiovisuel public

minorer de

-209 514 785

1

Recettes

minorer de

-209 514 785

Prêts à des États étrangers

minorer de

-570 242 247

Prêts aux États membres de la zone euro

 

-570 242 247

4

Remboursement des prêts consentis aux États membres de l’Union européenne dont la monnaie est l’euro

minorer de

-570 242 247

Total des recettes

minorer de

-779 757 032

II. – Rédiger ainsi le tableau de l’alinéa 2 :

(En millions deuros*)

Ressources (1), dont fonctionnement (2) et investissement (3)

Charges (1) dont fonctionnement (2) et investissement (3)

Solde

1

2

3

1

2

3

Budget général

Recettes fiscales** / dépenses***

351 376

351 376

0

445 305

415 917

29 388

Recettes non fiscales

22 439

18 102

4 337

0

0

0

Recettes totales nettes / dépenses nettes

373 815

369 478

4 337

445 305

415 917

29 388

À déduire : Prélèvements sur recettes au profit des collectivités territoriales et de lUnion européenne

68 875

68 875

Montants nets pour le budget général

305 741

301 404

4 337

445 305

415 917

29 388

-139 564

Évaluation des fonds de concours et crédits correspondants

7 399

5 205

2 194

7 399

5 205

2 194

Montants nets pour le budget général, y compris fonds de concours

313 139

306 609

6 531

452 703

421 122

31 581

Budgets annexes

Contrôle et exploitation aériens

2 407

2 407

0

2 263

1 974

289

+144

Publications officielles et information administrative

167

167

0

152

136

15

+16

Totaux pour les budgets annexes

2 574

2 574

0

2 415

2 110

304

+160

Évaluation des fonds de concours et crédits correspondants :

Contrôle et exploitation aériens

25

20

5

25

20

5

Publications officielles et information administrative

0

0

0

0

0

0

Totaux pour les budgets annexes, y compris fonds de concours

2 599

2 595

5

2 439

2 131

309

Comptes spéciaux

Comptes d’affectation spéciale

77 481

67 619

9 862

79 952

69 796

10 156

-2 471

Comptes de concours financiers

145 257

0

145 257

148 645

0

148 645

-3 389

Comptes de commerce (solde)

-173

Comptes d’opérations monétaires (solde)

+110

Solde pour les comptes spéciaux

-5 922

Solde général

-145 327

* Les montants figurant dans le présent tableau sont arrondis au million deuros le plus proche ; il résulte de lapplication de ce principe que le montant arrondi des totaux et sous-totaux peut ne pas être égal à la somme des montants arrondis entrant dans son calcul.

** Recettes fiscales brutes, minorées des remboursements et dégrèvements dimpôts dÉtat (cf. état B, mission “Remboursements et dégrèvements”, programme 200).

*** Dépenses budgétaires brutes, minorées des remboursements et dégrèvements dimpôts dÉtat (cf. état B, mission “Remboursements et dégrèvements”, programme 200).

III. – Rédiger ainsi le tableau de l’alinéa 5 :

(En milliards deuros)

Besoin de financement

Amortissement de la dette à moyen et long termes

155,9

Dont remboursement du nominal à valeur faciale

151,5

Dont suppléments dindexation versés à léchéance (titres indexés)

4,4

Amortissement de la dette reprise de SNCF Réseau

2,7

Amortissement des autres dettes reprises

0,0

Déficit à financer

145,3

Autres besoins de trésorerie

-7,7

Total

296,2

Ressources de financement

Émission de dette à moyen et long termes, nette des rachats

285,0

Ressources affectées à la Caisse de la dette publique et consacrées au désendettement

6,5

Variation nette de l’encours des titres d’État à court terme

4,2

Variation des dépôts des correspondants

0,0

Variation des disponibilités du Trésor à la Banque de France et des placements de trésorerie de l’État

0,0

Autres ressources de trésorerie

0,5

Total

296,2

IV. - En conséquence, à l’alinéa 12, le montant :

« 133,3 »

est remplacé par le montant :

« 133,5 »

La parole est à M. le ministre délégué.

M. Thomas Cazenave, ministre délégué auprès du ministre de léconomie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, chargé des comptes publics. Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, au terme de l’examen de la première partie du projet de loi de finances (PLF) pour 2024, le Gouvernement présente un amendement visant à actualiser l’article d’équilibre, afin de tenir compte des votes intervenus ici au Sénat.

Les amendements que vous avez adoptés ont pour effet, au total, de dégrader le solde budgétaire de l’État de 0,9 milliard d’euros par rapport au texte issu de la première lecture à l’Assemblée nationale ; le solde budgétaire s’établit désormais à –145,3 milliards d’euros.

Cette actualisation résulte de plusieurs mouvements : une hausse de 1,7 milliard d’euros des recettes fiscales, plus que compensée par une hausse des prélèvements sur recettes au profit des collectivités territoriales de 1,6 milliard d’euros ; une baisse des recettes des comptes de concours financiers de 780 millions d’euros ; une diminution des recettes non fiscales de 214 millions d’euros.

Les recettes fiscales nettes augmentent donc de 1,7 milliard d’euros, compte tenu des amendements adoptés en première partie.

La catégorie des « autres recettes fiscales » est majorée de 3,348 milliards d’euros, à la suite, notamment, de l’adoption d’un certain nombre d’amendements.

Ainsi, l’adoption de l’amendement n° I-209, du rapporteur général, supprime la prorogation, en 2024, de la minoration des tarifs de l’accise sur l’électricité, entraînant une hausse de recettes de 4,2 milliards d’euros.

L’adoption de l’amendement n° I-210, également présenté par le rapporteur général, supprime la faculté de moduler à la hausse, par arrêté, les tarifs de l’accise sur le gaz naturel de façon encadrée, minorant ainsi les recettes de 1,9 milliard d’euros.

Il est d’autres amendements dont l’adoption a pour effet d’augmenter la fiscalité : hausse de la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, à hauteur de 400 millions d’euros ; création d’une taxe sur les rachats d’actions, pour 400 millions d’euros ; maintien à 90 % du taux de la contribution sur les rentes inframarginales, 400 millions d’euros.

Les recettes nettes de TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) pour le budget général de l’État sont dégradées de 987 millions d’euros, du fait, notamment, de l’adoption de l’amendement n° I-286 rectifié ter, du sénateur Levi, qui affecte une fraction de TICPE aux collectivités et établissements publics territoriaux ayant adopté un plan climat-air-énergie, entraînant une baisse de recettes pour l’État de 1 milliard d’euros.

Les recettes de TVA sont minorées de 193 millions d’euros, conséquence notamment de l’adoption de l’amendement n° I-1077, de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, visant à diminuer le taux de TVA sur les services de transports collectifs de voyageurs – 500 millions d’euros de recettes en moins. Cette diminution est compensée pour partie par l’adoption des amendements nos I-245 et I-246 du rapporteur général, qui a pour effet de diminuer la part de TVA affectée à l’audiovisuel public et à la sécurité sociale.

Les recettes nettes d’impôt sur le revenu (IR) sont minorées de 320 millions d’euros, effet, notamment, de l’adoption de trois amendements du groupe Union Centriste : l’amendement n° I-321 rectifié bis visait à transformer en crédit d’impôt la réduction d’impôt dont bénéficient les personnes en perte d’autonomie en établissement, soit une perte de recettes de 640 millions d’euros ; les amendements nos I-1606 rectifié bis et I-1605 rectifié bis tendaient à soumettre à l’IR, pour le premier, les produits des contrats de capitalisation et d’assurance vie et, pour le second, les intérêts et primes versés dans le cadre de l’épargne logement, entraînant une hausse respective des recettes de 542 millions d’euros et de 445 millions d’euros.

Les recettes nettes d’impôt sur les sociétés sont minorées de 143 millions d’euros, compte tenu notamment de nouvelles informations disponibles, en coordination avec des dispositions votées dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2024.

Les recettes non fiscales sont diminuées de 214 millions d’euros, du fait principalement de l’adoption de l’amendement n° I-236, du rapporteur général, qui affecte aux autorités organisatrices de la mobilité 250 millions d’euros du produit de la mise aux enchères des quotas d’émission de gaz à effet de serre.

Par ailleurs, la dégradation du solde budgétaire de l’État résulte du rehaussement à hauteur de 1,6 milliard d’euros, consécutif à l’adoption de plusieurs amendements, des prélèvements sur recettes (PSR) au profit des collectivités territoriales.

L’adoption de l’amendement n° I-755, du groupe Union Centriste,…

M. Thomas Cazenave, ministre délégué. Eh oui !

… augmente le prélèvement sur recettes (PSR) au profit du fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée de 750 millions d’euros.

L’adoption de l’amendement n° I-618 rectifié bis, du sénateur Henno, crée un nouveau PSR, dit « filet de sécurité énergie 2024 », pour un coût de 400 millions d’euros.

L’adoption de l’amendement n° I-226 rectifié, du rapporteur général, relève la dotation globale de fonctionnement (DGF) de 170 millions d’euros. (Murmures sur des travées du groupe Les Républicains.)

MM. Laurent Burgoa et Antoine Lefèvre. Ça, c’est bien !

M. Thomas Cazenave, ministre délégué. Je n’ai pas terminé, mesdames, messieurs les sénateurs ! (Sourires.)

L’adoption de l’amendement n° I-2280, du rapporteur général, instaure une dotation de soutien au profit des collectivités ayant subi des dégâts majeurs en raison d’événements climatiques exceptionnels, pour un coût de 100 millions d’euros. (Mme Françoise Dumont et MM. Philippe Mouiller et Olivier Paccaud applaudissent.)

M. Laurent Burgoa. Ça, c’est bien aussi !

M. Thomas Cazenave, ministre délégué. L’adoption de l’amendement n° I-228, du rapporteur général, vise à instituer une dotation de soutien exceptionnelle au profit des départements confrontés à une forte dégradation de leur situation financière, pour 100 millions d’euros. (Mme Françoise Dumont et M. Philippe Mouiller applaudissent.)

M. Thomas Cazenave, ministre délégué. Quel succès, monsieur le rapporteur général ! Je ne peux pas en dire autant, hélas ! (Sourires.)

M. Bernard Jomier. Ça viendra !

M. Thomas Cazenave, ministre délégué. Les recettes des comptes spéciaux sont enfin minorées de 780 millions d’euros, en raison, d’une part, de la décision de la Grèce de réaliser un remboursement par anticipation en 2023 et, d’autre part, de l’adoption de l’amendement du rapporteur général visant à diminuer le montant de la TVA affectée à l’audiovisuel public.

En résumé, mesdames, messieurs les sénateurs, cet amendement n° I-2300 a pour objet de récapituler et de retracer à l’article d’équilibre les votes intervenus au Sénat au cours de l’examen de la première partie du PLF.

Il s’agit donc, monsieur le rapporteur général, d’un amendement technique, qui traduit les votes de la majorité sénatoriale.

M. le président. Le sous-amendement n° I-2301, présenté par M. Husson, au nom de la commission des finances, est ainsi libellé :

I. Dans le tableau du I, rédiger ainsi les lignes suivantes :

I. Budget général

N° de ligne

Évaluation pour 2024

 

7. Enregistrement, timbre, autres contributions et taxes indirectes

majorer de

+ 4 861 182 000

1799

Autres taxes

majorer de

+ 400 000 000

Récapitulation des recettes du budget général

N° de ligne

Intitulé de la recette

Évaluation pour 2024

 

1. Recettes fiscales

majorer de

+ 3 605 173 961

7

Enregistrement, timbre, autres contributions et taxes indirectes

majorer de

+ 4 861 182 000

Total des recettes fiscales et non fiscales

majorer de

+ 3 390 987 042

 

Total des recettes (I), nettes des prélèvements

majorer de

+ 1 776 486 641

II. – Remplacer le tableau du II par le tableau suivant :

(En millions deuros*)

Ressources (1), dont fonctionnement (2) et investissement (3)

Charges (1) dont fonctionnement (2) et investissement (3)

Solde

1

2

3

1

2

3

Budget général

Recettes fiscales** / dépenses***

353 276

353 276

0

445 305

415 917

29 388

Recettes non fiscales

22 439

18 102

4 337

Recettes totales nettes / dépenses nettes

375 715

371 378

4 337

445 305

415 917

29 388

À déduire : Prélèvements sur recettes au profit des collectivités territoriales et de l’Union européenne

68 075

68 075

Montants nets pour le budget général

307 641

303 304

4 337

445 305

415 917

29 388

-137 664

Évaluation des fonds de concours et crédits correspondants

7 399

5 205

2 194

7 399

5 205

2 194

Montants nets pour le budget général, y compris fonds de concours

315 039

308 509

6 531

452 703

421 122

31 581

Budgets annexes

Contrôle et exploitation aériens

2 407

2 407

0

2 263

1 974

289

+ 144

Publications officielles et information administrative

167

167

0

152

136

15

+ 16

Totaux pour les budgets annexes

2 574

2 574

0

2 415

2 110

304

+ 160

Évaluation des fonds de concours et crédits correspondants :

Contrôle et exploitation aériens

25

20

5

25

20

5

Publications officielles et information administrative

0

0

0

0

0

0

Totaux pour les budgets annexes, y compris fonds de concours

2 599

2 595

5

2 439

2 131

309

Comptes spéciaux

Comptes d’affectation spéciale

77 481

67 619

9 862

79 952

69 796

10 156

-2 471

Comptes de concours financiers

145 257

145 257

148 645

148 645

-3 389

Comptes de commerce (solde)

-173

Comptes d’opérations monétaires (solde)

+ 110

Solde pour les comptes spéciaux

-5 922

Solde général

- 143 427

III. Remplacer le tableau du III par le tableau suivant :

(En milliards deuros)

Besoin de financement

Amortissement de la dette à moyen et long termes

155,9

Dont remboursement du nominal à valeur faciale

151,5

Dont suppléments d’indexation versés à l’échéance (titres indexés)

4,4

Amortissement de la dette reprise de SNCF Réseau

2,7

Amortissement des autres dettes reprises

0,0

Déficit à financer

143,4

Autres besoins de trésorerie

-7,7

Total

294,3

Ressources de financement

Émission de dette à moyen et long termes, nette des rachats

285,0

Ressources affectées à la Caisse de la dette publique et consacrées au désendettement

6,5

Variation nette de l’encours des titres d’État à court terme

2,3

Variation des dépôts des correspondants

0,0

Variation des disponibilités du Trésor à la Banque de France et des placements de trésorerie de l’État

0,0

Autres ressources de trésorerie

0,5

Total

294,3

La parole est à M. le rapporteur général, pour présenter ce sous-amendement et pour donner l’avis de la commission sur l’amendement n° I-2300.

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Vous venez d’égrener, monsieur le ministre, les différentes modifications que retrace ce que vous avez appelé un amendement « technique ».

À mon tour de me livrer au même exercice sur ce sous-amendement, dont je précise d’emblée qu’il est, quant à lui, loin d’être simplement technique.

Le Sénat a donc terminé hier soir l’examen de la première partie du projet de loi de finances, qui concerne les recettes. Le Gouvernement, par votre voix, vient de présenter son amendement à l’article d’équilibre, dont l’objet est d’actualiser l’ensemble des recettes de l’État que les votes du Sénat ont fait évoluer. Chaque mouvement fiscal, hausse ou baisse d’impôt, ayant un effet sur les recettes en 2024, est bien pris en compte.

Première remarque : le Gouvernement ne se contente pas du tout de prendre en compte les seuls votes du Sénat. En effet, il actualise des prévisions de recettes de manière totalement indépendante de nos votes et sans aucune justification précise.

Il résulte de ces mouvements indépendants de nos votes, que vous venez de détailler, notamment le remboursement anticipé effectué par la Grèce, une dégradation du solde de 1,1 milliard d’euros par rapport au texte qui nous a été transmis.

M. Michel Savin. Incroyable !

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Cette dégradation procède d’une diminution des recettes fiscales de 500 millions d’euros, qui ne fait l’objet d’aucune justification précise, et d’une minoration des recettes pour 2024 de 570 millions d’euros consécutive au remboursement anticipé d’un emprunt par la Grèce dès 2023, mouvement qui a d’ailleurs été pris en compte dans le projet de loi de finances de fin de gestion pour 2023.

L’amendement que nous soumet le Gouvernement présente donc une dégradation du solde budgétaire de 0,9 milliard d’euros. Mais, si on fait abstraction de ces évolutions, qui ne résultent donc pas des votes du Sénat, c’est en réalité un solde amélioré de 0,2 milliard d’euros par rapport à la copie que nous avons reçue qui ressort des travaux de notre assemblée. (Bravo ! et applaudissements sur les travées du groupe Les Républicains. – MM. Bernard Pillefer et Vincent Louault applaudissent également.)

M. Éric Bocquet. « Amélioré » ? Ce n’est pas bien différent !

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Surtout, monsieur le ministre, au-delà de quelques querelles d’évaluations de mesures, sur lesquelles nous pourrons revenir, la commission des finances a un problème avec l’une des évaluations que vous intégrez dans le chiffrage de l’article d’équilibre.

C’est l’objet du sous-amendement qu’elle a adopté.

En effet, vous chiffrez à 1 900 millions d’euros la perte de recettes qui résulterait de l’amendement adopté par le Sénat à l’article 11, qui, je vous le rappelle, vise à supprimer la faculté de moduler à la hausse, par arrêté, les tarifs de l’accise sur le gaz naturel.

Cette perte de recettes est en réalité nulle, car le relèvement du tarif du gaz n’est qu’une faculté accordée par la loi au Gouvernement. En outre, le document annexé retraçant les évaluations préalables des articles du projet de loi de finances, qu’a fourni le Gouvernement et que j’ai sous les yeux (M. le rapporteur général brandit le document.), présente, en sa page 220, un tableau consacré à l’article 11 : il y est indiqué qu’une telle mesure n’aurait aucun impact en 2024. (Ah ! sur les travées du groupe Les Républicains. – M. Bruno Sido lève les bras au ciel.) Comment donc sa suppression peut-elle aujourd’hui être chiffrée à 1 900 millions d’euros ?

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Monsieur le ministre, en affichant cette perte de recettes de 1 900 millions d’euros, vous nous révélez tout simplement, à cet instant, votre volonté d’utiliser au maximum le levier fiscal offert par l’article 11 du PLF, en contradiction avec les chiffrages présentés lors du dépôt du texte.

D’ailleurs, la commission des finances avait explicitement proposé la suppression de cette faculté de hausse des tarifs du gaz, afin de ne pas vous laisser les mains libres de procéder à d’éventuelles hausses massives d’impôts.

M. Jean-François Husson, rapporteur général de la commission des finances. Permettez-moi de citer le rapport général de la commission. Au sujet de l’article 11, nous y écrivons : « Les conséquences du relèvement proposé du tarif en termes de recettes budgétaires et sur le prix pour les personnes consommant du gaz naturel sont trop importantes pour que le Parlement puisse donner un blanc-seing au Gouvernement. L’adaptation de la mesure aux dernières prévisions d’inflation ne justifie pas que le législateur doive se satisfaire d’une fourchette située entre 0 et 1,9 milliard d’euros laissée à l’appréciation du pouvoir exécutif. Il est indispensable que le Gouvernement énonce clairement le tarif qu’il souhaite retenir. »

Monsieur le ministre, je regrette qu’il ait fallu attendre votre amendement à l’article d’équilibre pour apprendre que vous comptiez en réalité doubler les impôts sur le gaz. (Ah ! sur les travées du groupe Les Républicains.)