SEANCE DU 23 JANVIER 2002


M. le président. Je suis saisi de deux amendements identiques.
L'amendement n° 137 rectifié est présenté par M. Hoeffel, au nom de la commission des lois.
L'amendement n° 190 est présenté par M. Lassourd, au nom de la commission des affaires économiques.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
« Supprimer le dernier alinéa du I du texte proposé par l'article 49 pour l'article L. 121-8 du code de l'environnement. »
La parole est à M. le rapporteur, pour présenter l'amendement n° 137 rectifié.
M. Daniel Hoeffel, rapporteur. L'alinéa que cet amendement vise à supprimer prévoit que la commission nationale du débat public peut émettre, pour les projets dont elle a été saisie, des recommandations à caractère particulier sur la participation du public depuis le processus d'élaboration des projets jusqu'à leur mise en service.
Or le public participe déjà à l'élaboration de la décision à travers le débat public. Pourquoi répéter quelque chose qui existe déjà ? C'est la raison pour laquelle la commission des lois souhaite la suppression de cet alinéa. Il faut distinguer clairement le temps de la concertation du temps de la décision.
M. le président. La parole est à M. Lassourd, rapporteur pour avis, pour présenter l'amendement n° 190.
M. Patrick Lassourd, rapporteur pour avis. Je retire cet amendement au profit de l'amendement n° 137 rectifié. La commission des affaires économiques partage en effet les arguments qui ont été exposés par M. Hoeffel.
M. le président. L'amendement n° 190 est retiré.
Quel est l'avis du Gouvernement sur l'amendement n° 137 rectifié ?
M. Yves Cochet, ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement. Si je comprends bien vos deux commissions, il s'agit de supprimer cet alinéa au motif qu'il serait redondant avec l'article 49. Cet article énumère simplement de manière générale l'ensemble des missions de la Commission nationale du débat public. L'alinéa visé prévoit, pour ladite commission, la possibilité d'émettre des recommandations à caractère particulier pour les projets dont elle a été saisie. Le Gouvernement considère qu'il faut l'indiquer, que ce n'est pas redondant avec l'article 49, qui est plus général. Il émet donc un avis défavorable sur cet amendement.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° 137 rectifié, repoussé par le Gouvernement.

(L'amendement est adopté.)
M. le président. Je suis saisi de deux amendements identiques.
L'amendement n° 138 est présenté par M. Hoeffel, au nom de la commission des lois.
L'amendement n° 191 rectifié est présenté par M. Lassourd, au nom de la commission des affaires économiques.
Ces deux amendements sont ainsi libellés :
« Rédiger ainsi le premier alinéa du paragraphe II du texte proposé par l'article 49 pour l'article L. 121-8 du code de l'environnement :
« La Commission nationale du débat public se prononce dans un délai de deux mois sur la suite à réserver aux saisines prévues aux I et II de l'article L. 121-7. »
La parole est M. le rapporteur, pour présenter l'amendement n° 138.
M. Daniel Hoeffel, rapporteur. Il s'agit, là encore, d'inscrire un délai dans la loi afin de ne pas allonger indéfiniment la procédure. Cette dernière sera ainsi limitée à quinze mois, ce qui nous paraît amplement suffisant. Mieux vaut encadrer les délais pour qu'il ne subsiste aucune équivoque.
M. le président. La parole est à M. Lassourd, rapporteur pour avis, pour défendre l'amendement n° 191 rectifié.
M. Patrick Lassourd, rapporteur pour avis. Cet amendement est identique à celui qui a été déposé par la commission des lois. Il s'inscrit dans le droit-fil des propositions que nous avons présentées jusqu'à maintenant. En effet, il s'agit, là encore, d'encadrer dans la loi les différentes étapes du débat public, afin d'éviter que l'allongement des délais ne paralyse les maîtrises d'ouvrage. Je rappelle que, dans le meilleur des cas, la procédure s'étendra sur treize mois.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement sur les amendements identiques n°s 138 et 191 rectifié ?
M. Yves Cochet, ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement. Je comprends votre souci, comme je le comprenais déjà s'agissant des amendements précédents qui visaient à inscrire dans la loi un délai de deux mois. Là encore, il s'agit d'un délai de deux mois. De notre point de vue, cela relève de dispositions d'ordre réglementaire qui seront prises par décret et qui, de toute façon, seront de l'ordre de deux mois.
Nous sommes d'accord avec vous, mesdames, messieurs les sénateurs, et avec vous, messieurs les rapporteurs, il faut effectivement maintenir un certain rythme à un projet, sinon il s'enlise. Je ne dirai pas qu'il faut éviter de paralyser la France ; je n'emploierai pas des mots aussi forts que ceux que vous avez prononcés, monsieur le sénateur.
M. Alain Gournac. C'est, hélas ! la vérité.
M. Yves Cochet, ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement. Nous sommes d'accord sur les deux mois. Mais faut-il l'inscrire dans la loi ? Pour ma part, je considère que cela n'est pas nécessaire.
Par conséquent, messieurs les rapporteurs, je vous demande de retirer ces amendements, sinon j'émettrai un avis défavorable.
M. le président. Je vais mettre aux voix les amendements identiques n°s 138 et 191 rectifié.
M. Charles Ceccaldi-Raynaud. Je demande la parole pour explication de vote.
M. le président. La parole est à M. Ceccaldi-Raynaud.
M. Charles Ceccaldi-Raynaud. En fait, je souhaite que vous m'apportiez une précision, monsieur le rapporteur. Vous prévoyez des délais, ce qui est excellent, pour éviter la paralysie et l'enlisement, mais quelles sont les conséquences s'ils ne sont pas respectés ? De quels délais s'agit-il ? S'agit-il de délais impératifs, de délais à peine de nullité ou de délais qui, s'ils ne sont pas respectés, sont assimilés à un avis favorable ? Si vous ne le précisez pas, vos délais seront purement théoriques. En droit, on distingue les délais qui doivent être respectés et les délais qui sont simplement une incitation à aller vite. De quels délais parlez-vous ?
M. Daniel Hoeffel, rapporteur. Je demande la parole.
M. le président. La parole est à M. le rapporteur.
M. Daniel Hoeffel, rapporteur. Mon cher collègue, la commission des lois a eu un large débat sur ce problème des délais. Ce sont des délais qui, si nous les fixons dans la loi, représentent un encadrement clair au-delà duquel l'exécution d'un projet doit pouvoir commencer.
M. Charles Ceccaldi-Raynaud. Très bien !
M. le président. Je mets aux voix les amendements identiques n°s 138 et 191 rectifié, repoussés par le Gouvernement.

(Les amendements sont adoptés.)
M. le président. Je suis saisi de deux amendements qui peuvent faire l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° 192, présenté par M. Lassourd, au nom de la commission des affaires économiques, est ainsi libellé :
« Rédiger comme suit la première phrase du III du texte proposé par l'article 49 pour l'article L. 121-8 à insérer dans le code de l'environnement :
« Les dépenses relatives à l'organisation matérielle d'un débat public sont à la charge du maître d'ouvrage ou de la personne publique responsable du projet. »
L'amendement n° 139, présenté par M. Hoeffel, au nom de la commission des lois, est ainsi libellé :
« Dans la première phrase du III du texte proposé par l'article 49 pour l'article L. 121-8 du code de l'environnement, remplacer les mots : "de la Commission nationale du débat public ou de la commission" par les mots : "de la commission nationale du débat public et de la commission".
La parole est à M. Lassourd, rapporteur pour avis, pour présenter l'amendement n° 192.
M. Patrick Lassourd, rapporteur pour avis. Il s'agit d'un amendement rédactionnel. Il prévoit que les dépenses relatives à l'organisation matérielle d'un débat public sont à la charge du maître d'ouvrage ou de la personne publique responsable du projet.
M. le président. La parole est à M. le rapporteur, pour présenter l'amendement n° 139.
M. Daniel Hoeffel, rapporteur. Je retire cet amendement au profit de l'amendement 192.
M. le président. L'amendement n° 139 est retiré.
Quel est l'avis du Gouvernement sur l'amendement n° 192 ?
M. Yves Cochet, ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement. Sur le fond, le Gouvernement est d'accord avec cet amendement. Simplement, le Conseil d'Etat, consulté sur ce point, a appelé l'attention du Gouvernement sur le fait que cette contribution du maître d'ouvrage ne devait pas être considérée comme une taxe ou un impôt. Par conséquent, monsieur le sénateur, même si je considère comme très légitime votre proposition, je préférerais que vous acceptiez de retirer cet amendement.
M. le président. Je mets aux voix l'amendement n° 192, repoussé par le Gouvernement.

(L'amendement est adopté.)
M. le président. L'amendement n° 602, présenté par MM. Sueur et Bel, Mme Blandin, MM. Debarge, Domeizel et Dreyfus-Schmidt, Mme Durrieu, M. Frécon, Mme Herviaux, MM. Lagauche, Le Pensec, Marc, Masseret, Mauroy, Peyronnet, Picheral, Raoul, Teston et les membres du groupe socialiste et apparentés, est ainsi libellé :
« Supprimer la seconde phrase du III du texte proposé par l'article 49 pour l'article L. 121-8 du code de l'environnement. »
La parole est à M. Sueur.
M. Jean-Pierre Sueur. Cet amendement vise à préciser que, lorsque des expertises complémentaires apparaissent nécessaires, elles doivent alors être à la charge du maître d'ouvrage. En effet, si la rédaction actuelle n'est pas modifiée, ces expertises seront à la charge de la commission nationale du débat public. Or nous avons constaté, après vérification, qu'aucun financement n'était prévu dans les crédits de cette commission pour des expertises complémentaires. Par conséquent, si les maîtres d'ouvrage ne financent pas ces dernières, on ne voit pas comment ces expertises pourraient être financées.
M. le président. Quel est l'avis de la commission ?
M. Daniel Hoeffel, rapporteur. La précision dont la suppression est demandée par l'amendement n° 602 a été introduite à l'Assemblée nationale, avec l'avis favorable du Gouvernement.
La commission des lois a estimé - vous avez d'ailleurs assisté au débat sur ce point, cher collègue Sueur - que la commission nationale du débat public avait vocation à assurer le droit à la contre-expertise, donc également au financement.
C'est également de nature, selon nous, à faciliter la mise en oeuvre de l'expertise.
Je regrette donc de devoir donner un avis défavorable sur cet amendement, à moins que vous ne preniez les devants, monsieur le sénateur.
M. Jean-Pierre Sueur. Je demande la parole.
M. le président. La parole est à M. Sueur.
M. Jean-Pierre Sueur. Je voudrais, après le propos de M. le rapporteur, proposer une solution à M. le ministre : puisque nous avons pu vérifier qu'il n'existe pas aujourd'hui, dans les crédits de la commission nationale du débat public, de moyens destinés au financement des contre-expertises, peut-être pourriez-vous prendre l'engagement que le Gouvernement inscrira dans les prochaines lois de finances les crédits permettant à la commission de procéder à ce financement ? Cette dernière pourrait ainsi, en toute indépendance, demander des contre-expertises et les financer sans que cela pèse aucunement sur les collectivités locales concernées.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Yves Cochet, ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement. Le Gouvernement partage l'avis de la commission sur ce point.
Monsieur Sueur, le Gouvernement souhaite ne pas faire dépendre du maître d'ouvrage les informations complémentaires de la commission nationale du débat public et confirmer, par conséquent, l'indépendance de cette dernière, ce qui peut effectivement passer par l'octroi de moyens supplémentaires pour financer des contre-expertises.
Votre dernière proposition rencontre donc un avis favorable du Gouvernement, étant précisé que ce dernier, d'une certaine manière, est défavorable à l'amendement n° 602. Le Gouvernement est disposé à garantir l'indépendance de la commission nationale du débat public et à lui donner les moyens d'effectuer des contre-expertises. Il vous invite, par conséquent, à retirer votre amendement.
M. le président. Monsieur Sueur, l'amendement est-il maintenu ?
M. Jean-Pierre Sueur. Compte tenu de l'engagement que vient de prendre le Gouvernement de faire en sorte que, dans les prochaines lois de finances, les crédits de la commission nationale du débat public soient abondés et qu'un financement spécifique soit inscrit pour permettre à cette dernière de financer ses contre-expertises, je retire l'amendement.
M. le président. L'amendement n° 602 est retiré.
M. Philippe Marini. Je le reprends !
M. le président. Il s'agit donc de l'amendement n° 602 rectifié.
Cet amendement ayant déjà été présenté, je vais maintenant le mettre aux voix.
M. Philippe Marini. Je demande la parole pour explication de vote.
M. le président. La parole est à M. Marini.
M. Philippe Marini. J'ai repris cet amendement parce que nous ne pouvons pas laisser dire que la solution à un problème ponctuel est un engagement donné à un moment particulier par un ministre d'inscrire ou d'obtenir l'inscription dans la loi de finances de crédits consacrés à un objet déterminé. Chacun sait que de tels engagements ne peuvent avoir aucune valeur, la loi de finances étant annuelle et différentes contraintes s'exerçant chaque année sur les finances publiques.
On ne peut pas imaginer une loi de finances qui ne serait que l'addition des promesses faites par commodité à telle ou telle catégorie ou à tel ou tel demandeur de crédits.
C'est pourquoi il me semble beaucoup plus clair et beaucoup plus net, si l'on veut véritablement que les expertises soient menées en toute indépendance et que l'on ait la capacité de les faire, qu'elles soient bien à la charge des maîtres d'ouvrage, comme le précise l'amendement que j'ai l'honneur de défendre.
J'avoue par ailleurs, mes chers collègues, avoir un peu de peine à m'y retrouver dans les explications contournées de M. le ministre. En effet, la réponse apportée tout à l'heure à notre collègue Jean-Pierre Sueur ne permet pas de bien comprendre s'il est favorable, défavorable à l'amendement, s'il s'en serait remis à la sagesse du Sénat, ou quoi que ce soit.
L'amendement n° 602 me semblait de bonne facture. Le retirer au vu d'une promesse aussi fallacieuse que celle qui nous a été faite ne me semble franchement pas raisonnable.
C'est pourquoi, souhaitant soutenir cette initiative, mes chers collègues, je l'ai reprise à mon compte.
M. Eric Doligé. Je demande la parole pour explication de vote.
M. le président. La parole est à M. Doligé.
M. Eric Doligé. Si mon collègue M. Marini n'avait pas repris cet amendement, je l'aurais repris à mon compte.
M. Philippe Marini. Nous aurions pu le cosigner !
M. Eric Doligé. Tout à fait !
M. le ministre nous a dit que des moyens seraient alloués. Or, dans la discussion d'un certain nombre d'amendements, on insiste sur ce besoin de moyens complémentaires pour réaliser des expertises et des contre-expertises et pour financer la durée pendant laquelle il va falloir se réunir et réfléchir.
M. Philippe Marini. C'est le temps des promesses !
M. Eric Doligé. Tout cela a donc un coût important ! De même, le débat public organisé par la commission nationale aura un coût important pour la société, que ce soit le maître d'ouvrage, le contribuable ou l'Etat qui finance.
M. le ministre a déclaré que le Gouvernement est disposé, lors de la discussion des prochaines lois de finances, si la possibilité lui en est donné, à accorder à la commission nationale du débat public les moyens d'effectuer des contre-expertises.
J'aimerais savoir, pour ma part, combien auraient coûté, au cours des deux dernières années, par exemple, toutes les opérations qui ont été lancées et qui seraient entrées dans le cadre de la commission nationale du débat public. Si nous pouvions disposer d'estimations et de simulations à cet égard, nous pourrions alors beaucoup plus facilement prendre une décision. En effet, lorsque l'on vote un amendement ou un article, on aime bien savoir qui va payer et combien cela va coûter !
M. Daniel Hoeffel, rapporteur. Je demande la parole.
M. le président. La parole est à M. le rapporteur.
M. Daniel Hoeffel, rapporteur. Je tiens à rappeler à nos collègues Philippe Marini et Eric Doligé que ce débat a été engagé voilà environ un quart d'heure, et que nous étions arrivés, avec l'aide de M. Sueur, à clarifier la situation.
J'ai indiqué - mais je me trouve dans l'obligation de le rappeler - que la précision relative aux expertises complémentaires a été introduite à l'Assemblée nationale sur demande conjointe de députés siégeant sur tous les bancs de l'hémicycle, et qu'elle avait, de ce fait, obtenu un avis favorable du Gouvernement.
La position de la commission des lois, mûrement réfléchie et non improvisée, qui a servi de support à la réponse que j'ai donnée à notre collègue Jean-Pierre Sueur, tend à maintenir le point de vue qui s'est dégagé à l'Assemblée nationale. Il apparaît en effet à la commission que la commission nationale du débat public a vocation à assurer le droit à la contre-expertise, et donc aussi son financement. La commission estime par conséquent utile de rappeler qu'il paraît illogique qu'il incombe au maître d'ouvrage d'assumer le financement d'une contre-expertise à l'origine de laquelle il n'a pas été.
C'est la raison pour laquelle je m'étais prononcé contre l'amendement n° 602, que M. Sueur a d'ailleurs retiré.
J'espère que notre collègue Philippe Marini, se fondant sur une expérience des finances publiques que votre rapporteur n'ose pas espérer égaler (sourires), voudra bien accepter, après avoir relancé le débat et remis les différents arguments sur la table, de ne pas mettre la commission des lois et la commission des affaires économiques dans une situation impossible à gérer.
Voilà ce par quoi je voudrais conclure, en osant encore espérer que l'impossible reste possible.
M. le président. Monsieur Marini, l'amendement est-il maintenu ?
M. Philippe Marini. Monsieur le rapporteur, certes, votre espoir est bien placé. La réaction qui a été la mienne tout à l'heure - j'espère que vous me la pardonnerez - était une réaction de rapporteur général de la commission des finances qui entend le ministre dire que les crédits seront inscrits dans une prochaine loi de finances. Nous entendons cela à longueur d'année, quels que soient les ministres et les gouvernements ! Nous savons très bien que ce sont des paroles faciles, que l'on se dégage de questions par ce type d'échappatoire et de débats, et que la vérité est souvent toute différente.
C'est donc à cela que j'avais réagi en reprenant l'amendement de Jean-Pierre Sueur, parce que je n'avais pas d'autre moyen de procédure pour m'exprimer à la suite du ministre.
Bien entendu, je ne veux surtout pas placer nos deux commissions, qui font un travail remarquable, dans une position désagréable, ni contredire leurs analyses. Je retire donc cet amendement.
M. Daniel Hoeffel, rapporteur. Merci !
M. Patrick Lassourd, rapporteur pour avis. Très bien !
M. le président. L'amendement n° 602 rectifié est retiré.
Je mets aux voix, modifié, le texte proposé pour l'article L. 121-8 du code de l'environnement.

(Ce texte est adopté.)

ARTICLE L. 121-9 DU CODE DE L'ENVIRONNEMENT