SEANCE DU 2 DECEMBRE 2000


« Crédits de paiement : 470 045 000 francs. »
La parole est à M. Ralite.
M. Jack Ralite. Je pars cette fois-ci d'un texte d'Hölderlin : « Là où croît le danger, croît aussi ce qui sauve. »
Pendant douze à treize ans, les artistes se sont mobilisés, notamment en France, afin de réunir les artistes européens, voire mondiaux. Ils ont gagné des acquis. Je pense à la directive Télévision sans frontière, au GATT et à la naissance de l'exception culturelle, au rejet de l'AMI, au rejet du NTM, au rejet de la convergence à la conférence de Birmingham. C'est un capital qu'il serait dommage de brader aujourd'hui.
Quand on fréquente ce milieu et ceux qui prennent plaisir à le côtoyer, ses spectateurs, on s'aperçoit qu'il y a une quasi-unanimité sur ces questions.
Je peux citer aussi les rencontres à l'occasion du Salon du livre de la jeunesse, à Montreuil.
Mais la bataille est aujourd'hui particulièrement intense pour le cinéma. Citons à cet égard les rencontres sur le statut des artistes, comme à Cabourg la semaine dernière, sur les salles de cinéma, avec l'ADRC voilà dix jours - plus de 1 500 salles ont été financées par cette association en France - et hier encore à Europa Cinéma où tous les pays d'Europe étaient représentés, ainsi que les pays des rives de la Méditerranée.
Partout la question de la sauvegarde et de l'épanouissement du pluralisme culturel a été posée comme une exigence.
On sent bien que la force est grande. Bien évidemment, à l'heure qu'il est, au nombre que nous sommes, il peut paraître quelque peu comique de s'exprimer ainsi, et, d'une certaine manière, c'est grave. Mais par notre volonté au sein de notre assemblée, qui n'a jamais failli sur ces questions, comme à l'extérieur, nous devons travailler pour continuer dans la voie de l'invention législative dont nous avons besoin pour que la création continue son chemin.
M. le président. Personne ne demande plus la parole ?...
Je mets aux voix les crédits figurant au titre V.

(Ces crédits sont adoptés.)
M. le président. « Titre VI. - Autorisation de programme : 2 103 266 000 francs ;