Séance du 20 décembre 1999






ORDRE DU JOUR

M. le président. Voici quel sera l'ordre du jour de la prochaine séance publique, précédemment fixée à aujourd'hui, mardi 21 décembre 1999, à seize heures :
1. Questions orales sans débat suivantes :
I. - M. Jean Chérioux se propose d'interroger M. le ministre des affaires étrangères sur la situation au Timor oriental. Il souhaite, en particulier, connaître l'aide qu'apporte la France à ce pays et les conséquences juridiques qu'elle a tirées de l'accession de ce nouvel Etat à l'indépendance (N° 629).
II. - M. Claude Domeizel rappelle à M. le ministre de la défense les nombreuses actions menées pour alerter son ministère sur les nuisances sonores occasionnées par les avions Tucano de l'école de l'air de Salon. Les élus et les habitants des quatre départements concernés se mobilisent régulièrement sans qu'aucune réponse satisfaisante leur soit apportée.
Ces avions, qui décollent plusieurs fois par semaine de Salon pour différents exercices - survols à basse altitude, voltiges -, engendrent des nuisances sonores dépassant notablement les seuils admis par le code de la santé publique.
Les tentatives d'amélioration, telles que l'étalement des exercices dans l'espace et dans le temps, n'ont pas donné satisfaction. Les nuisances persistent et continuent à dégrader les conditions de vie des habitants et à mettre en danger la vocation touristique de ces régions.
Aussi, il lui demande quels moyens pourraient être mis en oeuvre dès à présent pour que cesse définitivement une situation qui perdure et affecte gravement toute une région (N° 648).
III. - M. Jacques Pelletier appelle l'attention de Mme le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur la situation des victimes de l'hépatite C contractée lors de transfusions sanguines. Il lui indique le cas malheureux d'une personne de son département qui, ayant subi plusieurs transfusions en 1986 suite à un accident de la circulation, a découvert en 1990, à l'occasion d'une intervention chirurgicale, qu'elle était porteuse du virus de l'hépatite C.
Selon les experts qui se sont penchés sur le dossier, il ne peut y avoir d'autre cause de contamination que la transfusion.
C'est pourquoi, il lui demande si, comme pour les victimes du sida et selon l'avis du Conseil d'Etat, une indemnisation des victimes de l'hépatite C contractée lors d'une transfusion sanguine est prévue (N° 646).
IV. - M. Fernand Demilly attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur la situation du lycée professionnel Henry-Potez de l'Aerospatiale à Méaulte dans la Somme.
Le carnet de commandes d'Airbus n'a jamais été aussi bien garni et la quantité d'avions à livrer assure du travail pour plusieurs années d'autant que l'association récente Aerospatiale Matra avec DASA constitue un nouvel atout considérable.
Dans ces circonstances, il est indispensable d'amplifier la formation des professionnels de l'aéronautique.
Or, depuis trois ans, le lycée professionnel de l'Aerospatiale, à Méaulte dans la Somme, est prêt à développer ses possibilités d'accueil et de formations dans le cadre d'un contrat d'association.
Cette demande n'a pu aboutir lors des rentrées de 1996, de 1997 et de 1998 en raison de l'insuffisante dotation destinée à l'académie d'Amiens.
En conséquence, il lui demande si l'on peut espérer que les moyens nécessaires seront attribués à ce projet pour la prochaine rentrée (N° 652).
V. - M. Bernard Fournier demande à Mme le garde des sceaux, ministre de la justice, de bien vouloir lui indiquer quel est l'état de la réflexion du Gouvernement sur la question du devenir des tribunaux de commerce, notamment sur la question des greffes, mais aussi sur la réforme de la carte judiciaire.
S'agissant des greffes, il la remercie de lui préciser si elle entend, compte tenu des réformes des tarifs télématiques, revenir sur le statut d'officier ministériel qui régit la profession. Sur le même sujet, il souhaite connaître l'état d'avancement des travaux de la commission tarifaire qu'elle a annoncés en février 1998.
Concernant la réforme de la carte judiciaire, le décret du 30 juillet 1999 a annoncé la suppression de 36 des 227 tribunaux de commerce dans le ressort de 8 cours d'appel. Si chacun s'accorde sur la nécessité d'une réorganisation du paysage des juridictions consulaires, il lui demande de lui confirmer que la concertation avec les professionnels et les élus locaux est à la base de sa réflexion sur les suppressions de tribunaux et, subsidiairement, il souhaite connaître l'avis de la chancellerie relativement au maintien du tribunal de grande instance de Montbrison, dans la Loire, qui, actuellement, fait office de tribunal de commerce (N° 623).
VI. - M. Serge Franchis attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur le problème de domanialité que posent les ouvrages de franchissement des canaux.
Depuis que VNF - Voies navigables de France - ne participe plus financièrement à la réparation ou à la reconstruction des ponts, sauf cas particuliers, certains de ces ouvrages présentent un état d'entretien alarmant. En effet, la jurisprudence établit que les ponts appartiennent au même domaine public que la voie portée et non à celui de la voie franchie. Cependant, il était, jusqu'ici, de pratique courante de réserver au gestionnaire de la voie routière la charge de l'entretien de la chaussée, censée préexistante au canal, à l'exclusion de l'entretien de la superstructure des ponts, partie du domaine public fluvial. Aucun transfert de domanialité n'ayant été opéré par la loi, les collectivités territoriales devraient demeurer exonérées de l'obligation d'entretien de ces ouvrages. Il lui demande s'il partage cette manière de voir et s'il envisage d'intervenir incessamment à ce sujet qui fait d'ailleurs l'objet d'une réflexion confiée au conseil général des ponts et chaussées (N° 641).
VII. - M. Dominique Braye appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche au sujet des textes d'application de la loi n° 99-5 du 6 janvier 1999 relative aux animaux dangereux et errants.
Plus de six mois après la promulgation de cette loi, les décrets d'application ne sont toujours pas publiés, alors que la mise en pratique de cette loi était, il y a un an, présentée comme extrêmement urgente. On s'attendait donc à la publication rapide des décrets d'application.
Seul un arrêté du 27 avril 1999, établissant la liste des types de chiens susceptibles d'être dangereux, a été publié, mais il comporte de nombreuses zones d'ombre rendant son application hasardeuse.
En conséquence, il souhaite savoir quand seront enfin pris par les services du ministère les décrets d'application de la loi n° 99-5 du 6 janvier 1999 (N° 609).
VIII. - M. François Marc souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les critères retenus pour le dispositif de renouvellement de la flotte de pêche.
Par circulaire du 25 septembre 1999, il a annoncé la délivrance d'une enveloppe nationale de 5 000 kW - dont 2 010 kW pour la région Bretagne - afin de permettre des opérations de renouvellement de navires à puissance équivalente au sein de la flotte de pêche. Les demandes effectuées en ce sens en Bretagne, excédant l'enveloppe attribuée, ont fait l'objet d'un classement par la commission régionale de modernisation et de développement de la flotte de pêche artisanale et des cultures marines COREMODE.
Au nombre des dossiers examinés figurent les cas des bateaux à vocation mixte de « goémonier-coquiller ».
Or, en application du décret du 8 janvier 1993 et en particulier de son article 7, un navire exerçant exclusivement l'activité de goémonier ne nécessite pas de permis de mise en exploitation. Par contre, un navire polyvalent ayant une activité complémentaire contingentée doit obtenir ce permis. Dans ce cas, c'est la puissance globale du navire et non celle utilisée effectivement pour les activités contingentées qui est retenue pour son octroi.
Il va de soi que, dans un souci d'efficacité maximale, la COREMODE est naturellement tentée d'écarter les dossiers des coquilliers si fortement handicapants pour l'enveloppe globale de kilowatts à répartir, puisque l'activité de pêche ne représente qu'une période de trois à quatre mois par an, le reste du temps étant consacré au goémon.
Le problème ainsi soulevé crée une situation inéquitable pour les activités plurielles. Il risque hélas de se reproduire à chaque COREMODE si un biais n'est pas trouvé pour assurer une prise en considération de l'activité de pêche contingentée, et d'elle seule, dans le dispositif de renouvellement de la flotte.
Par conséquent, il serait intéressant d'envisager, dans le cadre de ce dispositif, que la puissance des navires ne soit prise en compte qu'au prorata de l'activité de pêche effectivement contingentée.
Cette modification de la réglementation se traduirait en outre par une réduction de la puissance de la flotte prise en compte dans le cadre plus général des plans d'orientation pluriannuels, en harmonie avec les dispositions européennes (N° 635).
IX. - M. Jean-Pierre Demerliat attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur l'avenir de la production ovine et plus particulièrement sur les inquiétudes des éleveurs ovins du département de la Haute-Vienne.
L'année 1999 aura été marquée par une baisse des cours pour les éleveurs ovins, et la prime compensatrice ovine, la PCO s'avère insuffisante pour rattraper la perte de revenus enregistrée.
En Haute-Vienne, où le nombre d'exploitants ovins est évalué à 2 800 pour un troupeau de 460 000 brebis, l'inquiétude des éleveurs est donc grande.
La réforme du calcul de la PCO envisagée par la Commission européenne ne fait qu'accroître leurs craintes, car la mise en place d'une prime forfaitaire ne permettrait pas de compenser une chute des cours.
Il lui demande donc si des moyens supplémentaires ne pourraient pas être dégagés pour compenser les pertes subies, d'une part, et de bien vouloir tout mettre en oeuvre pour garantir un montant de PCO permettant de faire face aux aléas du marché dans le cadre de la modification éventuelle du mode de calcul de cette prime, d'autre part (N° 651)
X. - M. Francis Grignon attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les conséquences de l'article 12 de la loi de finances rectificative pour 1998 (n° 98-1267 du 30 décembre 1998) remplaçant les droits d'enregistrement à la charge des locataires par une contribution annuelle représentative du droit de bail à la charge quant à elle des bailleurs.
Alors que le droit de bail était traditionnellement payé directement par le locataire de la chasse, la commune doit désormais acquitter la nouvelle contribution puis la récupérer auprès du locataire. Cette mesure soulève un certain nombre de difficultés dans le cas des locations de chasse par les communes d'Alsace et de Moselle.
En effet, ces dispositions ne trouvent pas une application satisfaisante du fait des dispositions particulières du droit local, car les communes d'Alsace et de Moselle gèrent la chasse pour le compte des propriétaires fonciers.
De plus, ces nouvelles dispositions créent un échelon supplémentaire dans la perception de la contribution, ce qui a pour effet de transférer la responsabilité de la déclaration et du paiement de la contribution à la commune. Ainsi, la mise en oeuvre de cette contribution impose aux communes des procédures supplémentaires, ce qui ne va pas dans le sens d'une simplification administrative.
Il lui demande donc s'il ne serait pas envisageable de revenir à la situation antérieure d'un droit payé directement par les locataires de la chasse (N° 656).
XI. - M. Jean-Claude Carle appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les conditions de prise en charge par les collectivités territoriales de travaux se déroulant sur le domaine de l'Etat.
En raison du désengagement de l'Etat, et souvent devant l'urgence des situations, les communes et départements sont amenés à se substituer à l'Etat et à prendre à leur charge des travaux routiers dont la responsabilité lui incombe. Les collectivités assurent la maîtrise d'ouvrage, mais la maîtrise d'oeuvre reste de la compétence des directions départementales de l'équipement, ces dernières facturant au prix fort leurs prestations. Ces opérations, selon une réponse récente fournie par la préfecture de la Haute-Savoie sur un cas précis, à savoir la réalisation de giratoires sur la RN 201, sont réputées non éligibles au fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée, la préfecture arguant que ces travaux ont été réalisés sur des biens n'entrant pas dans le patrimoine des collectivités. En effet, l'article 54 de la loi de finances pour 1977 (n° 76-1232 du 29 décembre 1976), modifié par la loi n° 88-1149 du 29 décembre 1988, exclut du bénéfice du FCTVA les dépenses d'investissement qui ne sont pas effectuées sur des biens destinés à être incorporés dans le patrimoine des collectivités locales. L'article 1er du décret n° 89-645 du 6 septembre 1989 confirme ce principe général.
Cette situation paraît douteuse et, finalement, scandaleuse à un double titre : d'une part, est-il normal que les collectivités territoriales aient à se substituer à l'Etat pour la réalisation de travaux sur son domaine ? D'autre part, comment accepter ce qu'il faut bien appeler un véritable « racket », à savoir la non-éligibilité, au FCTVA, de ces travaux, travaux dont il tire profit sans vergogne, d'une part en encaissant la TVA y afférente, d'autre part en facturant des honoraires au titre de la maîtrise d'oeuvre ? Ces travaux sont normalement à la charge de l'Etat. Il lui rappelle que les nombreux élus locaux, de tout bord, attendent une réponse précise. Il lui demande s'il va mettre fin à cette situation totalement anormale, notamment en rendant éligibles au FCTVA les dépenses sur les infrastructures routières d'Etat réalisées par les collectivités territoriales (N° 649).
XII. - M. René Marquès attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur le grave danger que représente, dans le département des Pyrénées-Orientales, la chasse au gros gibier que constitue le sanglier.
Le sanglier, espèce très prolifique depuis l'introduction des laies espagnoles, suite à la peste porcine des années passées, a proliféré d'une façon considérable, à telle enseigne que, malgré la destruction de plusieurs milliers d'unités chaque année, les dégâts provoqués, au niveau agricole et au niveau des biens, sont considérables.
C'est la raison pour laquelle, trois à quatre jours par semaine, des battues mobilisant plusieurs dizaines de chasseurs par équipe ont lieu dans les forêts du département des Pyrénées-Orientales. Le danger de ces battues est constitué par le fait que les chasseurs, constituant chaque équipe, sont amenés à utiliser des projectiles à balles, et non plus à chevrotine comme antérieurement, cela ayant été décidé par le législateur.
Antérieurement, une distance de 150 mètres était considérée comme obligatoire entre les lieux de chasse et les sites bâtis, la portée des projectiles à plomb étant très limitée environ - 100 mètres. Il n'en est plus de même aujourd'hui, depuis l'utilisation des balles, d'autant plus que les chasseurs ont acquis des carabines à canon rayé dont la portée des projectiles atteint plus de 2 000 mètres.
Chaque jour de chasse, des accidents et des incidents se produisent en raison des dangers représentés par la distance parcourue par les balles et, dans une année cynégétique, plusieurs morts sont à déplorer soit parmi les chasseurs, soit parmi les promeneurs.
Actuellement, la crainte existe au niveau des populations sédentaires ou périodiques des contreforts pyrénéens, ainsi que des promeneurs ou ramasseurs de champignons, en raison de l'utilisation des projectiles à balles.
Pour éviter tout nouvel accident et pour rassurer les populations, il lui demande s'il compte revoir cette législation pour exiger une distance minimale de 1 000 mètres entre les lieux de tir et les habitations (N° 636)
XIII. - M. Joseph Ostermann attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les charges croissantes supportées par les collectivités locales en matière de services d'incendie et de secours.
La loi n° 96-369 du 3 mai 1996 relative à la départementalisation des services d'incendie et de secours prévoit le transfert à l'échelon départemental de tous les moyens humains et matériels affectés à ces services.
Les collectivités locales doivent ainsi faire face à un alourdissement des charges qui leur incombent du fait de la conjonction de trois facteurs principaux : le coût lié à la mise en place des nouvelles structures départementales, le rattrapage des disparités de moyens entre communes et, enfin, un accroissement des interventions sur accidents de la route ; accroissement dû à l'augmentation constante du nombre de véhicules à moteur en circulation et exigeant une plus grande disponibilité des sapeurs-pompiers ainsi que l'acquisition de matériel de plus en plus spécialisé et sophistiqué.
Ainsi, afin de permettre aux collectivités locales d'assurer leurs missions dans de bonnes conditions et d'alléger le poids de ces charges, il lui demande s'il ne serait pas envisageable d'élargir les missions du Fonds de garantie contre les accidents de la circulation afin de prévoir le versement d'indemnités aux services d'incendie et de secours en fonction du nombre de leurs interventions lors d'accidents de la route et en fonction du nombre de sapeurs-pompiers présents dans chacun des départements.
Ce fonds, prévu à l'article L. 421-1 du code des assurances, est alimenté, notamment, par les contributions des entreprises d'assurance et des assurés assises sur les primes et cotisations perçues ou versées.
Une telle mesure ne grèverait nullement le budget de ce fonds dont la mission initiale d'indemnisation des victimes d'accidents dont l'auteur n'est pas assuré perd de son acuité du fait du renforcement de la législation et des contrôles en matière d'obligation de souscription d'une assurance auto (N° 637).
XIV. - Mme Josette Durrieu attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la croissance des budgets des Services départementaux d'incendie et de secours, les SDIS correspondant aux besoins de ressources nouvelles induits par la départementalisation - intégration départementale et harmonisation inéluctable des différents régimes de travail, application du nouveau régime indemnitaire des sapeurs-pompiers professionnels, allocation de vétérance des sapeurs-pompiers volontaires... - et qui pèse très lourdement sur les collectivités territoriales.
Les conséquences de la loi n° 96-370 du 3 mai 1996 ne semblent pas avoir été, à l'époque, correctement évaluées.
Pour illustrer ces difficultés, dans les Hautes-Pyrénées, l'effort produit par les collectivités locales s'élèvera à 8 millions de francs, soit une augmentation de la participation de 13 % au budget des services d'incendie pour l'exercice 2000.
En l'absence de prise en compte de ces difficultés et d'un engagement significatif de l'Etat, les élus locaux, très fortement impliqués dans le fonctionnement des SDIS, s'inquiètent du bon fonctionnement à venir de ce service vital à la sécurité.
En conséquence, elle lui demande quelles sont les mesures d'affectation de ressources nouvelles au financement de cette réforme qui peuvent être rapidement concrétisées afin d'alléger les charges de plus en plus lourdes qui incombent aujourd'hui aux collectivités locales (N° 654).
XV. - M. Jean-Claude Peyronnet attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les adhésions par les collectivités locales à des associations.
En vertu du code général des collectivités territoriales, les collectivités règlent par leurs délibérations les affaires de leur ressort - article L. 2121-29 pour les communes, article L. 3211-1 pour les départements, article L. 4221-1 pour les régions. Alors que les départements et les régions ont des compétences largement spécialisées, le conseil municipal détient une compétence de droit commun. Pour autant, la limite à l'action d'une collectivité reste l'intérêt local dans le respect de la compétence des autres collectivités. Cette notion d'intérêt local ne reçoit cependant pas de définition précise et il appartient à la collectivité de décider, sous le contrôle du juge administratif, si telle affaire relève de ses attributions.
Cette situation est particulièrement vraie pour les communes. Une difficulté apparaît lorsque, par délibération, une collectivité décide d'adhérer à une association. En effet, alors que l'octroi de subventions à une association est strictement encadré par le juge administratif, l'adhésion ne fait pas l'objet de jurisprudence fournie. Le problème s'accroît lorsque la collectivité souhaite adhérer à une association dont l'objet dépasse l'intérêt local : le contrôle de légalité alors opéré par le représentant de l'Etat dans le département risque de s'appuyer plus sur des questions d'opportunité que de légalité.
C'est ainsi qu'en Haute-Vienne, la commune d'Aixe-sur-Vienne a adhéré à l'association ATTAC (Association pour la taxation des transactions financières pour l'aide aux citoyens). Le préfet a alors fait part de ses doutes quant à la satisfaction d'un intérêt communal par cette adhésion et a demandé au maire d'indiquer en quoi cette dernière répondait à cette satisfaction. La limite entre la légalité et l'opportunité devient ténue.
En conséquence, il souhaiterait savoir dans quelle mesure une collectivité peut adhérer à une association loi de 1901 à vocation nationale ou internationale. La vocation nationale ou internationale de l'association ne peut-elle pour la commune avoir un intérêt local (N° 657).
XVI. - M. Ivan Renar attire l'attention de Mme le ministre de la culture et de la communication sur les conséquences des phénomènes de concentration en cours dans la presse écrite et notamment dans la presse quotidienne régionale.
Il lui demande quelle peut être l'intervention de l'Etat afin de garantir la liberté de la presse, le pluralisme de l'information et des rédactions (N° 653).
2. Discussion de la proposition de loi (n° 142, 1999-2000), adoptée par l'Assemblée nationale, portant création de La Chaîne parlementaire.
Rapport (n° 147, 1999-2000) de M. Jacques Valade, fait au nom de la commission des affaires culturelles.
Délai limite pour le dépôt des amendements : ouverture de la discussion générale.
3. Discussion des conclusions du rapport (n° 130, 1999-2000) de la commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions restant en discussion du projet de loi modifiant le code général des collectivités territoriales et relatif à la prise en compte du recensement général de population de 1999 pour la répartition des dotations de l'Etat aux collectivités locales.
M. Michel Mercier, rapporteur pour le Sénat de la commission mixte paritaire.

Délai limite
pour le dépôt des amendements

Conclusion de la commission mixte paritaire ou nouvelle lecture du projet de loi de finances rectificative pour 1999 :
Délai limite pour le dépôt des amendements : ouverture de la discussion générale.
Personne ne demande la parole ?...
La séance est levée.

(La séance est levée à deux heures quarante.)

Le Directeur
du service du compte rendu intégral,
DOMINIQUE PLANCHON