Séance du 27 mars 1999






ALLOCATION DE CLÔTURE
DE M. LE PRÉSIDENT

M. le président. Avant de clôturer cette séance, je tiens à remercier toutes celles et tous ceux qui ont participé à la résussite de la troisième édition des « sénateurs-juniors ». (Applaudissements.)
Mes remerciements vont, d'abord, à La Cinquième, qui a retransmis en direct cette séance exceptionnelle. Elle a ainsi donné, grandeur nature, une leçon d'éducation civique, ici, au Sénat, à notre jeunesse. (Applaudissements.)
Mes remerciements vont ensuite à Air France et à la SNCF, nos partenaires, qui ont apporté une contribution non négligeable à la réussite de cette manisfestation. (Applaudissements.)
Mes remerciements vont également à M. le ministre de l'éducation nationale, qui est venu lui-même s'adresser ici à la jeunesse, montrant ainsi tout l'intérêt qu'il lui porte. (Applaudissements.)
Enfin, je tiens, bien évidemment, à remercier les services de l'administration du Sénat qui ont été mobilisés pour la tenue de cette manifestation, dont le succès est déjà pour eux une première récompense. (Applaudissements.)
Mesdemoiselles, messieurs les sénateurs-juniors, le moment de la fin de vos travaux est arrivé. Dans quelques heures, cet hémicycle aura repris son activité habituelle. Mes collègues sénatrices et sénateurs interrogeront le Gouvernement, qui sera installé à la place occupée actuellement par M. Allègre, ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie, sur les affaires de la cité.
Ils débattront d'ailleurs d'un sujet qui vous concerne tous puisqu'il s'agit de l'aménagement du territoire, c'est-à-dire ce qu'il faut faire, comment et avec qui, pour que vous puissiez disposer des structures et infrastructures qui apporteront à chacune et à chacun d'entre vous sa part légitime de progrès, son enrichissement dans les domaines culturel, social, économique et même sportif.
Ce sera, bien sûr, le souci des uns et des autres de donner à chacune et à chacun, comme on dit dans le style des jeunes, un « plus ».
Le souvenir de cette journée sera toutefois encore présent.
Il le sera pour vous, d'abord, qui conserverez, je l'espère, de fortes impressions de vos débats dans ce lieu où se sont livrées et se livrent encore les grandes batailles de la République.
Il le sera pour le Sénat, où flottera, comme le souvenir des grands sénateurs du passé, des grands légistes, l'esprit des grandes valeurs que vous avez évoquées et auxquelles vous vous êtes publiquement déclarés très attachés, ce dont je veux vous féliciter. Veillez avec vigilance à ce que ces valeurs nous soient conservées. (Applaudissements.)
Vous avez, en proclamant votre charte, fait un travail qui emprunte à la technique du législateur : vous avez amendé, affiné les formulations, tenté de faire entrer le grand flot de la vie dans des mots ; vous avez réalisé un véritable travail sérieux de sénatrices et de sénateurs.
Lycéennes, lycéens, dans une période où l'on peut avoir le sentiment que les enseignements fondamentaux sont menacés, je vous invite à méditer l'importance du verbe, de la perfection de la maîtrise de la langue française non seulement pour convaincre et séduire, mais surtout pour dire avec précision ce qui est le plus important, le plus indispensable : le vrai.
Un philosophe qui vient de s'éteindre, Jean Guitton, écrivait que : « Toute crise du vrai entraîne une adoration de la force. » Je vous invite, comme cet l'exercice auquel vous vous êtes livrés vous y a conduits, à méditer cet enseignement : la barbarie, l'injustice prospèrent toujours lorsque les mots se brouillent, lorsque les valeurs sont confuses, les formules imprécises.
Dans le travail législatif, le Sénat sait faire preuve de justesse. C'est aussi, pour lui, faire preuve de justice. Que cette exigence morale vous accompagne, comme le souvenir de cette journée au Sénat.
Je suis heureux, au nom de toutes les sénatrices et de tous les sénateurs, de vous adresser les voeux les plus affectueux pour le succès de votre avenir, construit dans la liberté et la fraternité. Et surtout, soyez studieux ! (Vifs applaudissements.)
La séance est levée.

(La séance est levée à seize heures cinq.)

Le Directeur
du service du compte rendu intégral,
DOMINIQUE PLANCHON