ORDRE DU JOUR
DES PROCHAINES SÉANCES DU SÉNAT
établi par le Sénat dans sa séance du mardi 9 décembre 1997
à la suite des conclusions de la conférence des présidents

Mercredi 10 décembre 1997, à 15 heures :
1° Conclusions de la commission prévue par l'article 105 du règlement sur la proposition de résolution tendant à requérir la suspension des poursuites engagées contre M. Michel Charasse, sénateur du Puy-de-Dôme (n° 83, 1997-1998).

Ordre du jour prioritaire

2° Projet de loi portant ratification de l'accord-cadre de commerce et de coopération entre la Communauté européenne et ses Etats membres, d'une part, et la République de Corée, d'autre part (n° 382, 1996-1997).
3° Projet de loi autorisant la ratification de la convention relative à l'aide alimentaire de 1995 (n° 372, 1996-1997).
4° Projet de loi autorisant l'approbation de l'accord international de 1994 sur les bois tropicaux (ensemble deux annexes) (n° 64, 1997-1998).
5° Projet de loi autorisant l'approbation de la convention d'assistance administrative mutuelle entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République de Cuba pour la prévention, la recherche et la poursuite des fraudes douanières (n° 76, 1997-1998).
6° Projet de loi autorisant l'approbation de la convention d'assistance administrative mutuelle en matière douanière entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République de Pologne (n° 77, 1997-1998).
7° Projet de loi autorisant l'approbation de la convention d'assistance administrative mutuelle entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de l'Ukraine pour la prévention, la recherche et la poursuite des infractions douanières (n° 78, 1997-1998).
8° Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale, autorisant l'approbation de l'accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la Fédération de Russie relatif au règlement définitif des créances réciproques entre la France et la Russie antérieures au 9 mai 1945 sous forme de mémorandum d'accord et de l'accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la Fédération de Russie sur le règlement définitif des créances réciproques financières et réelles apparues antérieurement au 9 mai 1945 (n° 104, 1997-1998).
9° Projet de loi autorisant l'approbation de la convention sur la protection des enfants et la coopération en matière d'adoption internationale (n° 365, 1996-1997).
10° Projet de loi autorisant l'approbation de l'accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République du Kenya en vue d'éviter les doubles impositions en matière de transport aérien en trafic international (n° 341, 1996-1997).
11° Projet de loi autorisant l'approbation de la convention entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République gabonaise en vue d'éviter les doubles impositions et de prévenir l'évasion et la fraude fiscales (n° 219, 1996-1997).
Jeudi 11 décembre 1997 :

Ordre du jour établi en application de l'article 48,
troisième alinéa, de la Constitution

A 9 h 30 :
1° Deuxième lecture de la proposition de loi, modifiée par l'Assemblée nationale, consacrant le placement sous surveillance électronique comme modalité d'exécution des peines privatives de liberté (n° 285, 1996-1997).
(La conférence des présidents a fixé :
- au mercredi 10 décembre 1997, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à cette proposition de loi ;

- à une heure la durée globale du temps dont disposeront, dans la discussion générale, les orateurs des divers groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun groupe.

L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort auquel il a été procédé au début de la session et les inscriptions de parole devront être faites au service de la séance, avant 17 heures, le mercredi 10 décembre 1997.)
2° Conclusions de la commission des affaires économiques sur la proposition de résolution de MM. Maurice Blin, Henri de Raincourt, Josselin de Rohan, Jean François-Poncet et Gérard Larcher tendant à créer une commission d'enquête chargée d'examiner le devenir des grands projets d'infrastructures terrestres d'aménagement du territoire, dans une perspective de développement et d'insertion dans l'Union européenne (n° 107, 1997-1998).
3° Conclusions de la commission des finances sur la proposition de résolution de MM. Maurice Blin, Henri de Raincourt, Josselin de Rohan, Louis Souvet et Jean Arthuis tendant à créer une commission d'enquête sur les conséquences pour l'économie française de la réduction de la durée du travail à trente-cinq heures hebdomadaires (n° 159, 1997-1998).
4° Conclusions de la commission des lois sur la proposition de résolution de M. Henri de Raincourt, des membres du groupe des Républicains et Indépendants, apparenté et rattachés administrativement tendant à créer une commission d'enquête pour procéder à un examen approfondi des procédures en vigueur en matière de régularisation des étrangers en situation irrégulière sur le territoire français et pour en évaluer les conséquences économiques et financières (n° 95, 1997-1998).
5° Conclusions de la commission des affaires économiques sur la proposition de loi de M. Gérard César et plusieurs de ses collègues portant diverses mesures urgentes relatives à l'agriculture (n° 155, 1997-1998).
(La conférence des présidents a fixé :
- au mercredi 10 décembre 1997, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à ce texte ;

- à quatre heures la durée globale du temps dont disposeront, dans la discussion générale, les orateurs des divers groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun groupe.

L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort auquel il a été procédé au début de la session et les inscriptions de parole devront être faites au service de la séance, avant 17 heures, le mercredi 10 décembre 1997.)
A 15 heures :
6° Questions d'actualité au Gouvernement.
(L'inscription des auteurs de questions devra être effectuée au service de la séance, avant 11 heures.)

7° Suite de l'ordre du jour du matin.
Lundi 15 décembre 1997, à 16 heures et le soir :

Ordre du jour prioritaire

Projet de loi de finances rectificative pour 1997, adopté par l'Assemblée nationale (n° 156, 1997-1998).
(La conférence des présidents a fixé au lundi 15 décembre 1997, à 11 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à ce projet de loi.)
Mardi 16 décembre 1997 :
A 9 h 30 :
1° Dix-huit questions orales sans débat (l'ordre d'appel des questions sera fixé ultérieurement) :
- n° 68 de M. Bernard Barraux transmise à M. le ministre de l'intérieur (Statut des maires des communes rurales) ;

- n° 99 de M. Marcel Charmant à M. le ministre de l'intérieur (Problèmes causés par les biens immobiliers abandonnés) ;

- n° 107 de M. André Pourny à Mme le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement (Dégâts causés par les buses aux élevages de volaille de Bresse) ;

- n° 108 de M. Georges Mazars transmise à M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de la décentralisation (Situation des anciens fonctionnaires d'Afrique du Nord) ;

- n° 110 de M. Gérard Larcher à M. le secrétaire d'Etat à la santé (Situation budgétaire des hôpitaux d'Ile-de-France) ;

- n° 111 de M. François Lesein à Mme le garde des sceaux, ministre de la justice (Respect du principe de présomption d'innocence par les médias) ;

- n° 115 de M. Guy Cabanel à M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement (Politique des transports) ;

- n° 116 de M. Michel Duffour à M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie (Avenir de l'université Paris-X et du pôle Léonard-de-Vinci) ;

- n° 120 de M. Soséfo Makapé Papilio à M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie (Grille indiciaire de l'enseignement) ;

- n° 122 de M. Alain Dufaut à M. le ministre de l'intérieur (Avenir des sapeurs-pompiers) ;

- n° 124 de M. Robert Calmejane à Mme le ministre de la jeunesse et des sports (Conditions de retransmission de la Coupe du monde de football) ;

- n° 125 de M. Alain Gournac à M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement (Lutte contre le bruit causé par les survols aériens) ;

- n° 126 de Mme Hélène Luc à M. le secrétaire d'Etat à la santé (Fermeture de la clinique de Choisy-le-Roi) ;

- n° 127 de M. Roland Courteau à M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement (Retard dans la mise en oeuvre du Plan Etat-région Languedoc-Roussillon) ;

- n° 128 de M. Jean-Marc Pastor à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie (Réforme du réseau national de la Banque de France) ;

- n° 130 de M. Jean-Patrick Courtois à Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité (Emplois-jeunes dans les associations) ;

- n° 131 de M. Michel Charzat transmise à M. le secrétaire d'Etat au logement (Congés-ventes et droit au logement) ;

- n° 133 de M. Auguste Cazalet à M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement (Réalisation de l'autoroute Pau-Bordeaux).

Ordre du jour prioritaire

A 16 heures :
2° Suite de la proposition de loi, adoptée par l'Assemblée nationale, relative au fonctionnement des conseils régionaux (n° 27, 1997-1998).
(La conférence des présidents a fixé au lundi 15 décembre 1997, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à cette proposition de loi.)
Eventuellement le soir :
3° Suite du projet de loi de finances rectificative pour 1997, adopté par l'Assemblée nationale (n° 156, 1997-1998).
Mercredi 17 décembre 1997, à 15 heures :
1° Eloge funèbre de M. François Mathieu ;
2° Sous réserve de leur création, nomination des membres :
- de la commission d'enquête sur le devenir des grands projets d'infrastructures terrestres d'aménagement du territoire ;

- de la commission d'enquête sur les conséquences pour l'économie française de la réduction de la durée du travail à trente-cinq heures hebdomadaires ;

- de la commission d'enquête sur la régularisation des étrangers en situation irrégulière.

(Les candidatures à ces trois commissions d'enquête devront être déposées par les groupes au secrétariat du service des commissions avant le mardi 16 décembre 1997, à 18 heures.)

Ordre du jour prioritaire

3° Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale après déclaration d'urgence, relatif à la nationalité (n° 145, 1997-1998).
(La conférence des présidents a fixé :
- au mardi 16 décembre 1997, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à ce projet de loi ;

- à quatre heures la durée globale du temps dont disposeront, dans la discussion générale, les orateurs des divers groupes ou ne figurant sur la liste d'aucun groupe.

L'ordre des interventions sera déterminé en fonction du tirage au sort auquel il a été procédé au début de la session et les inscriptions de parole devront être faites au service de la séance, avant 17 heures, le mardi 16 décembre 1997.)
Jeudi 18 décembre 1997 :

Ordre du jour prioritaire

A 9 h 30 :
1° Suite de l'ordre du jour de la veille.
A 15 heures :
2° Conclusions de la commission mixte paritaire ou nouvelle lecture du projet de loi de finances pour 1998 ;
3° Conclusions de la commission mixte paritaire ou nouvelle lecture du projet de loi de finances rectificative pour 1997.
Eventuellement, le vendredi 19 décembre 1997 :

Ordre du jour prioritaire

A 9 h 30 et à 15 heures :
Suite du projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale après déclaration d'urgence, relatif à la nationalité (n° 145, 1997-1998).
Mardi 13 janvier 1998 :
A 9 h 30 :
1° Questions orales sans débat.
A 16 heures :

Ordre du jour prioritaire

2° Projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale après déclaration d'urgence, tendant à améliorer les conditions d'exercice de la profession de transporteur routier (n° 161, 1997-1998).
(La conférence des présidents a fixé au mardi 13 janvier 1998, à 17 heures, le délai limite pour le dépôt des amendements à ce projet de loi.)
Mercredi 14 janvier 1998 :

Ordre du jour prioritaire

A 15 heures :

1° Suite de l'ordre du jour de la veille.
2° Sous réserve de sa transmission, projet de loi organique portant recrutement exceptionnel de magistrats de l'ordre judiciaire et modifiant les conditions de recrutement des conseillers de cour d'appel en service extraordinaire (AN, n° 501).
Jeudi 15 janvier 1998 :

Ordre du jour établi en application de l'article 48,
troisième alinéa, de la Constitution

A 9 h 30 :
L'ordre du jour sera fixé ultérieurement.
A 15 heures :
Questions d'actualité au Gouvernement ;
Suite de l'ordre du jour du matin.
Mardi 20 janvier 1998 :
A 9 h 30 :
Questions orales sans débat.
Mercredi 21 janvier 1998 :

Ordre du jour prioritaire

A 15 heures :
Sous réserve de sa transmission, projet de loi relatif à l'entrée et au séjour des étrangers en France et au droit d'asile (urgence déclarée) (AN, n° 327).
Jeudi 22 janvier 1998 :

Ordre du jour prioritaire

A 9 h 30 :
1° Eventuellement, conclusions de la commission mixte paritaire ou nouvelle lecture du projet de loi relatif à la nationalité.
A 15 heures :
2° Suite du projet de loi relatif à l'entrée et au séjour des étrangers en France et au droit d'asile (urgence déclarée) (AN, n° 327).
Mardi 27 janvier 1998 :

Ordre du jour prioritaire

A 16 heures :
Suite du projet de loi relatif à l'entrée et au séjour des étrangers en France et au droit d'asile (urgence déclarée) (AN, n° 327).
Mercredi 28 janvier 1998 :

Ordre du jour prioritaire

A 15 heures :
Suite du projet de loi relatif à l'entrée et au séjour des étrangers en France et au droit d'asile (urgence déclarée) (AN, n° 327).
Jeudi 29 janvier 1998 :
A 9 h 30 :

Ordre du jour prioritaire

1° Suite du projet de loi relatif à l'entrée et au séjour des étrangers en France et au droit d'asile (urgence déclarée) (AN, n° 327).
A 15 heures :
2° Questions d'actualité au Gouvernement.

Ordre du jour prioritaire

3° Suite de l'ordre du jour du matin.
(Par ailleurs, la conférence des présidents a fixé les dates des séances de questions d'actualité au Gouvernement, des séances de questions orales sans débat et des séances mensuelles réservées par priorité à l'ordre du jour fixé par le Sénat jusqu'à la fin de la session ordinaire 1997-1998 [cf. annexe jointe].)

A N N E X E I
Dates prévisionnelles des séances de questions
et des séances mensuelles réservées de janvier à juin 1998

Janvier 1998

Mardi 13 janvier, à 9 h 30 : questions orales sans débat.
Jeudi 15 janvier : séance mensuelle réservée.
Jeudi 15 janvier, à 15 heures : questions d'actualité au Gouvernement.
Mardi 20 janvier, à 9 h 30 : questions orales sans débat.
Jeudi 29 janvier, à 15 heures : questions d'actualité au Gouvernement.

Février 1998

Mardi 3 février, à 9 h 30 : questions orales sans débat.
Mardi 10 février : séance mensuelle réservée.
Jeudi 12 février, à 15 heures : questions d'actualité au Gouvernement.
Mardi 24 février, à 9 h 30 : questions orales sans débat.
Jeudi 26 février, à 15 heures : questions d'actualité au Gouvernement.

Mars 1998

Mardi 3 mars, à 9 h 30 : questions orales sans débat.
Jeudi 5 mars : séance mensuelle réservée.
Jeudi 5 mars, à 15 heures : questions d'actualité au Gouvernement.
Jeudi 26 mars, à 15 heures : questions d'actualité au Gouvernement.
Mardi 31 mars, à 9 h 30 : questions orales sans débat.

Avril 1998

Mardi 7 avril, à 9 h 30 : questions orales sans débat.
Jeudi 9 avril, à 15 heures : questions d'actualité au Gouvernement.
Jeudi 23 avril : séance mensuelle réservée.
Jeudi 23 avril, à 15 heures : questions d'actualité au Gouvernement.
Mardi 28 avril, à 9 h 30 : questions orales sans débat.

Mai 1998

Mardi 5 mai, à 9 h 30 : questions orales sans débat.
Jeudi 14 mai, à 15 heures : questions d'actualité au Gouvernement.
Mardi 19 mai, à 9 h 30 : questions orales sans débat.
Mardi 26 mai : séance mensuelle réservée.
Jeudi 28 mai, à 15 heures : questions d'actualité au Gouvernement.

Juin 1998

Mardi 2 juin, à 9 h 30 : questions orales sans débat.
Jeudi 11 juin : séance mensuelle réservée.
Jeudi 11 juin, à 15 heures : questions d'actualité au Gouvernement.
Mardi 16 juin, à 9 h 30 : questions orales sans débat.
Jeudi 25 juin, à 15 heures : questions d'actualité au Gouvernement.

A N N E X E I I
Questions orales sans débat
inscrites à l'ordre du jourdu mardi 16 décembre 1997

N° 68. - M. Bernard Barraux attire l'attention de M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de la décentralisation sur l'urgente nécessité d'améliorer le statut des élus locaux et notamment des maires des communes rurales. Il lui demande de bien vouloir lui préciser les mesures que le Gouvernement envisage de prendre visant à donner suite à cette préoccupation. (Question transmise à M. le ministre de l'intérieur.)
N° 99. - M. Marcel Charmant appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les préoccupations des maires, des maires ruraux notamment, confrontés dans leurs communes aux problèmes posés par les biens abandonnés et sans maître. En effet, on déplore, en particulier dans les communes rurales, une augmentation sensible du nombre des biens immobiliers abandonnés à la suite du décès de leur propriétaire. A défaut d'héritier connu, la procédure de déclaration de vacance de la succession et la prise en charge des biens par l'administration des domaines est excessivement longue dans sa mise en oeuvre. Il faut compter en années et quelquefois en décennies. Pendant le déroulement de cette procédure, les maires sont confrontés à la gestion d'une situation qui leur échappe. Les pouvoirs de police qui leur sont conférés par le code des communes et notamment par la loi n° 95-101 du 2 février 1995 sont inopérants en l'absence de propriétaire reconnu. Bien souvent, dans ce cas ou dans celui de la mise en oeuvre d'une procédure de péril imminent, la charge des travaux nécessités par l'état d'abandon du bien et l'obligation de faire cesser nuisances et péril pour la sécurité publique, incombe, de fait, à la commune et est supportée par le budget communal, faute de pouvoir procéder au recouvrement auprès du propriétaire. Cette situation, qui devrait revêtir sur le plan du droit un caractère exceptionnel, tend malheureusement à se généraliser dans nos communes rurales et à poser de plus en plus de problèmes à des élus qui, de surcroît, disposent de peu de moyens, financiers notamment, pour y répondre. Il lui demande de bien vouloir prendre en considération ce problème et d'envisager de donner aux élus locaux de nouveaux moyens d'action dans ce domaine.
N° 107. - M. André Pourny attire l'attention de Mme le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement sur les dégâts très importants que provoquent les buses dans les zones d'élevage de volaille de Bresse. Etant protégées, celles-ci prolifèrent de façon excessive, causant, au détriment des éleveurs, de lourdes pertes financières. Face aux arguments apportés concernant le biotope ou les agissements des mustolidés ou des rapaces, ainsi que certaines propositions évoquées pour lutter contre l'action de ces redoutables prédateurs sur les élevages de volaille de Bresse, peut-être serait-il bon de préserver ce mode d'élevage. Celui-ci est en Bresse, naturel, de type expansif, offrant de vastes parcours sur lesquels les volailles sont lâchées, garantissant un produit d'appellation d'origine contrôlée qui fait la gloire d'une vaste région regroupant deux départements (l'Ain et la Saône-et-Loire). Si les espèces de bondrées apivores, qui n'ont de la buse que l'apparence, demeurent certes insectivores, il est indéniable que les espèces telles que les buses butéo-butéo recherchent, en revanche, la proie facile et sont friandes de volaille. En outre, il demeure impensable de vouloir protéger les parcs d'élevage par la mise en place de filets aériens, une telle entreprise étant tout à fait irréalisable si l'on songe aux hectares à recouvrir. Aussi, il serait intéressant d'adapter l'autorisation exceptionnelle permettant, dans un but de sécurité, la limitation des rapaces sur les zones d'aéroports telles que Saint-Yan en Saône-et-Loire et de l'appliquer aux élevages bressans. D'autres autorisations exceptionnelles ont également été données, notamment pour lutter contre les méfaits des cormorans sur les étangs de la Dombes ou ceux du lynx dans le Jura. Selon les mêmes critères, il serait opportun de pouvoir adapter de telles dérogations en faveur des élevages des volailles de Bresse d'appellation d'origine contrôlée dans le but de limiter la prédation qu'elles subissent.
N° 108. - M. Georges Mazars appelle l'attention de M. le secrétaire d'Etat aux anciens combattants sur la situation des anciens fonctionnaires d'Afrique du Nord. L'ordonnance du 15 juin 1945 a permis, à ceux qui ont subi un préjudice, du fait de la guerre ou des lois de Vichy, d'avoir la même carrière que celle des fonctionnaires demeurés à l'abri des conséquence de la Seconde Guerre mondiale. Cette ordonnance concernait alors les seuls fonctionnaires métropolitains. En décembre 1982, le gouvernement socialiste a étendu ces droits aux anciens fonctionnaires d'Afrique du Nord. En 1985, des commissions administratives chargées de traiter les dossiers des anciens fonctionnaires d'Afrique du Nord ont été mises en place par M. Laurent Fabius. Composées notamment de six représentants de rapatriés, ces commissions ont donné pleinement satisfaction, puisque plus de 3 000 dossiers ont été examinés de fin 1987 à début 1994. Mais, brutalement, sans consultation des associations d'anciens combattants et rapatriés, ni des syndicats de fonctionnaires, le gouvernement de M. Edouard Balladur a, par le décret du 16 novembre 1994, profondément modifié la composition de ces commissions, en réduisant notamment la représentation des bénéficiaires à deux membres, au lieu de six. Cette nouvelle composition, totalement déséquilibrée, ne permet pas la reconnaissance des droits des anciens fonctionnaires d'Afrique du Nord. Cette situation, qui perdure depuis lors, est pour le moins fâcheuse, en particulier parce que ces anciens fonctionnaires d'Afrique du Nord, qui attendent légitimement la prise en considération de leur dossier, sont maintenant âgés de plus de soixante-dix ans. Il souhaite donc savoir quelles dispositions il compte prendre concernant les commissions chargées d'étudier les dossiers de ces anciens fonctionnaires d'Afrique du Nord. (Question transmise à M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de la décentralisation.)
N° 110. - M. Gérard Larcher attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur la situation des hôpitaux de la région Ile-de-France, au regard du taux d'évolution des budgets hospitaliers pour 1998 de 2,2 %. Un grand nombre d'établissements devant l'évolution de la masse salariale et celle du coût engendré par la réglementation sur la sécurité des soins ne pourront tenir leur budget que s'ils bénéficient de cette évolution totalement. Or les décisions prises par les services ministériels (direction des hôpitaux), qui définissent les évolutions régionales, et par l'agence régionale d'hospitalisation de la région Ile-de-France vont modifier en la diminuant cette évolution de 2,2 %. En conséquence, il lui demande quelles dispositions il compte prendre afin que de nombreux hôpitaux, notamment de la région Ile-de-France, ne se retrouvent pas dans les faits avec des taux d'évolution de zéro ou des taux négatifs qui entraîneraient d'importantes suppressions d'emplois ou des abandons d'activité médicale.
N° 111. - M. François Lesein appelle l'attention de Mme le garde des sceaux, ministre de la justice, sur les conséquences souvent irréparables qu'entraîne la publicité faite autour des mises en examen de certains justiciables, qu'ils soient célèbres ou non, et dont l'innocence est reconnue par la suite. En effet, alors que la garde à vue, la mise en examen ou le jugement de certaines personnes font parfois les gros titres de la presse nationale ou régionale, on peut déplorer que ces mêmes titres n'accordent pas la même importance au non-lieu, à la relaxe ou à l'acquittement prononcé en faveur de ces personnes. Or, malgré la présomption d'innocence à laquelle il est théoriquement impossible de porter atteinte en vertu de textes récents, on constate que toute mise en cause médiatique s'accompagne d'une irréversible présomption de culpabilité dans l'esprit des lecteurs, et ce malgré la survenue d'une décision d'innocence. Dès lors, il lui demande s'il ne serait pas concevable d'adopter un système, similaire à celui du droit de réponse, qui contraindrait les organes de presse ayant fait état d'une mise en cause pénale, à faire également état de la décision d'innocence, et ce dans les mêmes proportions.
N° 115. - M. Guy Cabanel rappelle à M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement que jamais la relation entre transport et croissance, communications et développement, n'a été aussi évidente qu'en cette fin du xxe siècle. La crise qui a secoué récemment le secteur des transports est à ce titre d'autant plus importante. Il apparaît dès lors indispensable de réfléchir à une réorganisation de ce volet essentiel de notre activité économique et sociale. La position de notre pays au carrefour stratégique des liaisons intracommunautaires impose des choix à faire partager à l'ensemble de nos partenaires. C'est en particulier dans le domaine des grands transports routiers et de ses incidences en matière d'environnement, d'aménagement du territoire et de libre circulation des biens et des personnes qu'il importe d'engager un vrai débat. Il pourrait déboucher sur un accord européen pour le développement du ferroutage en transit sur le territoire français. L'exploration de cette voie obligerait notamment la SNCF à se recentrer sur ses missions essentielles ferroviaires et plus particulièrement à réaliser les investissements nécessaires à ce type de transport combiné. Là n'est cependant pas la seule difficulté. En effet, le statut social des chauffeurs routiers nécessiterait lui aussi, pour le respect d'une concurrence équilibrée, la prise de décisions communes au niveau de l'Union européenne. Sur ces différentes hypothèses, il souhaiterait connaître son opinion et la détermination du Gouvernement à poursuivre l'effort global consenti par le pays pour l'organisation de son réseau de communication.
N° 116. - M. Michel Duffour attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur la situation de l'enseignement supérieur dans les Hauts-de-Seine et le manque de moyens criant dont dispose l'université Paris-X et ses 35 000 étudiants alors qu'à proximité de celle-ci, le pôle Léonard de Vinci accueille dans ses 50 000 mètres carrés de locaux moins de 3 000 étudiants. Paris-X étouffe avec des locaux conçus initialement pour recevoir 20 000 étudiants et ne peut remplir ses missions éducatives dans des conditions satisfaisantes. Des élus des Hauts-de-Seine ont attiré l'attention du précédent ministre sur cette situation en soulignant la nécessité de doter cette université des moyens de fonctionnement nécessaires afin d'étoffer l'équipe pédagogique et les capacités d'accueil. La progression du budget du ministère de l'éducation nationale et de la recherche est une bonne mesure. C'est un premier acte pour résoudre la crise qui traverse les universités françaises. Il est cependant évident que l'ampleur des retards accumulés pèsera négativement sur l'action gouvernementale dans un premier temps. Comment, dans ces conditions, ne pas être scandalisé par l'existence du pôle Léonard de Vinci quasiment vide. Cet établissement privé, au tarif d'inscription prohibitif, a été financé à hauteur de 1,2 milliard par les contribuables des Hauts-de-Seine qui continuent de payer 100 millions de francs par an en fonctionnement pour une structure qui devrait servir l'intérêt public. Cette situation est inacceptable. Le Premier ministre avait, avant les dernières élections législatives, considéré que le gouvernement d'alors devait « faire en sorte que cette université privée soit intégrée à l'université de la République ». C'est pourquoi il demande à M. le ministre de lui faire part des premières initiatives prises pouir donner le maximum d'essor à Paris-X, de l'évolution qu'il souhaite impulser pour modifier la fonction du pôle Léonard de Vinci et de l'état de ses contacts avec la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine pour intégrer cet établissement à l'université publique.
N° 120. - M. Soséfo Makapé Papilio attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur la situation paradoxale de trois enseignantes titulaires, employées au service de l'enseignement catholique de son territoire. Il lui expose que ces trois enseignantes furent tout d'abord classées dans la 3e catégorie, dite catégorie BE-CEAP. Il lui précise qu'en 1996, elles subirent toutes trois avec succès les épreuves du CAP et furent donc reclassées automatiquement dans la 5e catégorie, dite catégorie des CAP, dès le jour de la rentrée scolaire de l'année suivante, c'est-à-dire le 19 février 1997. Jusqu'à cette date, le déroulement de carrière de ces trois enseignantes ne posait aucun problème ni statutairement, ni financièrement parlant. Cependant, neuf jours plus tard, le 28 février 1997, fut signé l'avenant à la convention de 1995, convention régissant les rapports existant entre le Gouvernement de la République française et l'enseignement primaire catholique du territoire des îles Wallis-et-Futuna. Il lui rappelle que cet avenant comporte une nouvelle grille concernant les titulaires du CEAP. Il lui précise que les trois enseignantes concernées, titulaires du CAP, en plus du CEAP, furent refusées à un classement en CEAP nouvel indice plus avantageux, et ce pour un écart de neuf jours seulement. D'où un sentiment d'injustice ressenti par les intéressées. En conséquence, il lui demande de bien vouloir intervenir pour que tous les titulaires du CAP et du CEAP, et pas uniquement les trois intéressées, puissent bénéficier de la grille indiciaire la plus avantageuse les concernant.
N° 122. - M. Alain Dufaut attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les légitimes préoccupations exprimées par les sapeurs-pompiers ainsi que par les élus locaux face aux menaces planant sur l'application des deux lois n° 96-369 du 3 mai 1996 relative aux services d'incendie et de secours et n° 96-370 relative au développement du volontariat dans les corps de sapeurs-pompiers. Les propositions présentées par le Gouvernement à l'occasion de la dernière réunion du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale, le 15 octobre dernier, au cours de laquelle celui-ci a émis un avis défavorable sur quatre projets de décrets relatifs aux pompiers (organisation des service d'incendie et de secours, amélioration statutaire, régime indemnitaire et régime de travail des sapeurs-pompiers professionnels) provoquent la colère des intéressés, qui insistent sur la nécessité de favoriser la mise en cohérence de l'organisation et du fonctionnement du service public d'incendie et de secours, objectif majeur de la réforme engagée en 1996. Ayant pris acte de sa volonté, exprimée le 4 novembre dernier dans le cadre d'une séance de questions d'actualité à l'Assemblée nationale, de mener à bien cette réforme, fruit d'un important travail de concertation ayant abouti à un compromis accepté par l'ensemble des parties, il lui demande de bien vouloir lui préciser ses intentions concernant le règlement de ce dossier.
N° 124. - M. Robert Calmejane attire l'attention de Mme le ministre de la jeunesse et des sports sur les conditions dans lesquelles s'organisent les retransmissions des matchs de la Coupe du monde de football 1998 dans le département de la Seine-Saint-Denis, qui aura l'honneur à coup sûr, mais pas forcément l'avantage, d'accueillir les principaux moments de cette manifestation sportive. Ainsi, grâce à votre intervention, les zones urbaines sensibles (ZUS) bénéficient de l'exonération des droits de diffusion mais 56 quartiers seulement, répartis sur 22 communes parmi les 40 que compte le département sont concernés. Et encore, plusieurs grandes villes comme Bagnolet, Bondy, La Courneuve, Noisy-le-Grand, Neuilly-sur-Marne, Noisy-le-Sec ne le sont que par 1 ou 2 secteurs classés en ZUS, tandis que d'autres, telles Livry-Gargan, Romainville, Rosny-sous-Bois, Saint-Ouen, Tremblay ou Villemomble ne sont pas accessibles du tout à ces dispositions et devront, si elles désirent faire profiter leur population d'une retransmission, payer des droits qui atteignent 500 000 francs par écran pour la totalité des épreuves. Il lui demande instamment de faire pression, au nom du Gouvernement français, sur le comité d'organisation et le groupement des radiodiffuseurs afin que les démarches engagées par le conseil général de la Seine-Saint-Denis pour le compte des communes séquano-dyonisiennes aboutissent à ce que l'ensemble de ce département bénéficie de l'exonération des droits de retransmission. En effet, les habitants du 93 ont largement contribué, par leurs impôts locaux, aux plus de 100 millions de francs investis par le département pour les infrastructures en périphérie du Grand Stade. De surcroît, plusieurs communes ont accepté, sur la suggestion de la Fédération française de football, d'accueillir des équipes étrangères de jeunes et de mettre leurs installations sportives à disposition. Par ailleurs, le morcellement géographique des sites actuellement autorisés à retransmettre les matchs risque de poser d'insolubles problèmes de sécurité et d'ordre public, tant il paraît difficile de refuser à certains ce qui est offert à d'autres, sous le fallacieux prétexte que la cité qu'ils habitent est située à quelques mètres d'une ZUS. La conurbation séquano-dyonisienne peut, à juste titre, et doit être considérée comme une entité sociale globale ou les interactions des populations ne permettent pas de traiter différemment chaque quartier selon sa localisation.
N° 125. - M. Alain Gournac attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur les nuisances sonores dont se plaignent trente communes des Yvelines regroupées en un comité qu'il préside et qui sont liées aux nombreux survols aériens. Il demeure persuadé que l'adoption de mesures techniques particulières serait de nature à limiter considérablement le bruit lié à ces survols. Il conviendrait tout d'abord d'élever l'altitude d'interception de l'axe ILS de 1 000 voire 2 000 pieds, ce qui réduirait de façon importante le bruit perçu au sol. Cette solution est en partie subordonnée au relèvement de l'altitude de transition. Elle pourrait être fixée à 19 000 pieds comme aux Etats-Unis. Il conviendrait ensuite d'interdire dès 21 heures l'utilisation de la route MOSUD. L'intensité du trafic étant beaucoup moins importante à ce moment de la journée, l'ensemble des vols pourrait être dirigé vers le nord. Cette route pourrait être remplacée par une autre passant au sud de Paris en haute altitude (10 000 pieds). C'est une disposition tout à fait possible qui nécessite l'attribution de la balise EPR utilisée par les contrôleurs d'Orly à l'aéroport de Roissy. Il conviendrait également de favoriser, à l'atterrissage comme au décollage, la procédure face à l'ouest avec une composante de vent arrière jusqu'à 5 noeuds. Il conviendrait encore de profiter de la densité du trafic aérien, plus faible la nuit, pour diriger les avions sur les zones peu urbanisées. La mise en place de cartes statistiques, indiquant les couloirs à emprunter obligatoirement, serait en ce cas indispensable. Il attire enfin son attention sur la nécessité d'inciter les contrôleurs et les pilotes à une plus grande rigueur dans le respect de certaines contraintes. Susciter chez eux une prise de conscience, individuelle et collective, des conséquences de leur comportement, est aujourd'hui nécessaire. Il croit fortement à la formation et au développement, dans la profession, d'une culture antibruit. C'est près d'un demi-million d'habitants qui, dans les Yvelines, est concerné par ces nuisances auxquelles s'ajoute l'inquiétude que crée chez nos contitoyens la décision du Gouvernement d'étendre la capacité de l'aéroport de Roissy. C'est pourquoi il lui demande que soient mises en oeuvre les propositions que lui fait ce comité et qui constituent des solutions techniques exploitables.
N° 126. - Mme Hélène Luc tient à attirer l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur la situation de la clinique de Choisy-le-Roi. Selon certaines informations, la fermeture prochaine de cet établissement, qui offre aux habitants de Choisy et des communes riveraines des soins de qualité, serait envisagée. Elle tient à exprimer la grande émotion et la grande indignation qu'elle partage avec le personnel de cette clinique, ses usagers et le maire de Choisy. C'est pourquoi elle lui demande de prendre toute disposition pour empêcher cette fermeture et assurer à cet établissement le développement indispensable d'activités et de soins durables qu'il doit apporter au service des populations et des malades.
N° 127. - M. Roland Courteau souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur le retard constaté dans la mise en oeuvre de certains programmes de voirie, du contrat de plan Etat-région-Languedoc-Roussillon 1994-1998, notamment dans le département de l'Aude (rocade nord-est de Carcassonne, rocade nord-est de Narbonne et carrefour des Hauts de Narbonne, déviation de Barbaire...). Plus précisément, il lui rappelle qu'il était prévu, au titre du XIe Plan, la réalisation d'ouvrages de contournement de la ville de Narbonne par une rocade nord-est et l'aménagement de carrefours. Ces ouvrages représentent un caractère d'urgence pour des raisons de sécurité. C'est pourquoi il lui demande quelles sont les raisons des retards particulièrement lourds de conséquences apportés à la réalisation de ces travaux, si des assurances peuvent lui être données quant au financement des opérations programmées et s'il est en mesure de lui communiquer le calendrier de leur mise en oeuvre.
N° 128. - M. Jean-Marc Pastor attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur l'inquiétude persistante qui règne dans le réseau des comptoirs et succursales de la Banque de France. Ce personnel, ainsi que des responsables des collectivités locales concernées, craignent en effet les conséquences sur l'emploi, d'une part, et sur la qualité du service aux usagers, d'autre part, de l'éventuelle fermeture d'un grand nombre de caisses de la Banque de France au plan national. En effet, depuis de nombreux mois, le gouverneur de la Banque de France prépare une réforme du réseau destinée à l'adapter et à préparer son intégration au système européen des banques centrales. Cette réforme paraît basée sur une réduction de moitié environ du nombre de comptoirs au niveau national ; des disparitions d'emplois, par centaines. Une telle perspective peut difficilement être comprise alors que la Banque de France dégage des bénéfices importants ; l'existence d'un réseau dense de succursales constitue la garantie d'un service de qualité au moment d'assurer la transition entre le franc et l'euro. De plus, la disparition de nombreuses succursales entraînerait souvent la fermeture d'autres administrations et d'agences bancaires commerciales. L'inquiétude se nourrit de l'incertitude. C'est notamment en raison d'informations contradictoires que l'appréhension grandit ces dernières semaines. Aussi, il y a aujourd'hui urgence à clarifier la situation et à préciser ce qui paraît possible et acceptable quant à la réforme envisagée du réseau national de la Banque de France.
N° 130. - M. Jean-Patrick Courtois appelle l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur les inquiétudes des responsables d'associations nationales quant aux modalités des contrats emploi-jeunes, définies par la loi n° 97-940 du 16 octobre 1997, et spécifiquement les modalités s'appliquant à la fin du contrat de cinq ans. Il apparaît que de nombreuses associations nationales souhaitent conclure des conventions avec l'Etat dans le cadre de cette loi et ainsi développer des activités pour l'emploi des jeunes. Pourtant, ces associations hésitent à recruter un grand nombre de jeunes gens car elles redoutent la sortie du dispositif dans cinq ans. D'une part, les associations ne savent aujourd'hui si elles pourront dans cinq ans pérenniser les emplois créés, en dehors des aides apportées dans le cadre de la présente loi. D'autre part, dans le cas où ces emplois ne seraient pas pérennisés, elles ne savent pas si elles devront verser aux jeunes finissant leur contrat de cinq ans, des indemnités de fin de contrat ou de licenciement. Si tel était le cas, il est préférable qu'elles puissent le prévoir et ainsi éviter de mettre en péril leur situation financière. Par conséquent, il la remercie de bien vouloir lui apporter les précisions nécessaires, qui permettront aux associations de pouvoir participer à la création d'emplois pour les jeunes dans la plus grande sérénité.
N° 131. - M. Michel Charzat attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur les congés-ventes donnés par des grandes compagnies d'assurances ou des banques à leurs locataires, dans le cadre du 1 % patronal. Dans les arrondissements de l'Est parisien, des immeubles entiers sont concernés par ces congés-ventes. Il s'agit le plus souvent d'immeubles construits dans les années soixante, grâce à des aides importantes de l'Etat, via le Crédit foncier. Les locataires qui n'ont pas les moyens d'acheter leurs logements sont nombreux (à peu près deux tiers des concernés). Les propriétaires institutionnels disposent pourtant de nombreux logements, à d'autres endroits, qui sont en location. En conséquence, il lui demande comment il compte garantir le droit au logement pour tous. (Question transmise à M. le secrétaire d'Etat au logement.)
N° 133. - M. Auguste Cazalet souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur la vive inquiétude suscitée auprès des élus et de la population d'Aquitaine par les lenteurs et atermoiements entourant le projet autoroutier Pau-Bordeaux. Il lui rappelle que les collectivités territoriales et les acteurs socio-économiques d'Aquitaine ont constamment exprimé leur volonté de voir aménager un itinéraire performant entre Bordeaux et Pau, que les conditions d'échange par la route entre Bordeaux et les principales villes du Sud-Ouest intérieur se sont constamment dégradées et que ce vaste espace central de l'Est aquitain et de l'Ouest pyrénéen n'est irrigué que par de simples routes à deux voies traversant de nombreuses agglomérations. Or, depuis le choix d'Alain Juppé de concéder cet itinéraire à une société autoroutière, ce projet s'est arrêté à la définition de la bande des 300 mètres. L'incertitude régnant autour de ce dossier devient insupportable : ainsi des maires ne peuvent répondre à des demandes de permis de construire, des entreprises retardent des projets d'investissement. Une remise en cause de ce projet serait non seulement ressentie comme un affront mais aussi comme le non-respect du principe de la continuité républicaine qui, dans un domaine d'intérêt général, devrait s'imposer à tous. Il lui demande de bien vouloir tout mettre en oeuvre pour que l'A 65 soit réalisée. Il lui demande également de bien vouloir lui indiquer s'il compte étudier l'hypothèse de la réouverture de la ligne ferroviaire Pau-Canfranc, dont il connaît l'intérêt constant et permanent qu'elle suscite en Béarn et en Aragon depuis près de vingt-six ans.

Nomination
d'un membre d'une commission permanente

Dans sa séance du mardi 9 décembre 1997, le Sénat a nommé M. Bernard Fournier, membre de la commission des affaires culturelles, à la place laissée vacante par M. François Mathieu, décédé. Le Directeur du service du compte rendu intégral, DOMINIQUE PLANCHON