ORDRE DU JOUR

M. le président. Voici quel sera l'ordre du jour de la prochaine séance publique, précédemment fixée au mardi 18 novembre 1997 :
A neuf heures trente :
1. Questions orales sans débat suivantes :
I. - M. Jean-Paul Amoudry appelle l'attention de M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de la décentralisation sur les intentions du Gouvernement en matière de simplification administrative et de réforme de l'Etat.
Il rappelle qu'en dépit des réformes entreprises depuis une vingtaine d'années pour décentraliser et déconcentrer la prise de décision et améliorer les relations entre le citoyen et l'administration, l'Etat conserve, dans notre pays, la profonde empreinte de deux siècles de centralisation.
Or les innovations apparues en moins d'une décennie, dans les techniques de traitement de l'information et de télécommunications ont fait de la rapidité de la décision un enjeu essentiel dans l'ensemble des sociétés occidentales.
Dans ce contexte, la complexité et la lenteur de nos procédures administratives contrastent au point de devenir un facteur de dégradation des relations entre le citoyen et l'administration et de contrainte pénalisante pour les entreprises.
C'est pourquoi de nouvelles avancées dans la modernisation de notre système administratif et de ses procédures de décision et l'allégement des contraintes qui pèsent sur les particuliers et sur les entreprises s'imposent, afin de libérer, notamment, les initiatives propres à favoriser le développement économique et l'emploi. L'Etat, pour sa part, gagnerait beaucoup en efficacité par de nouvelles déconcentrations de ses procédures de décision.
Le précédent gouvernement avait, poursuivant un objectif de simplification administrative, élaboré un projet de loi, voté en première lecture par l'Assemblée nationale le 16 janvier 1997, puis le 24 février par le Sénat et, en seconde lecture, le 27 mars dernier par les députés.
Le changement de majorité gouvernementale n'a pas permis l'adoption définitive de ce texte en deuxième lecture au Sénat.
Aussi, souhaiterait-il connaître ses intentions à l'égard des mesures contenues dans ce projet de loi, et plus particulièrement en matière de réforme de l'Etat. (N° 86.)
II. - M. Francis Grignon attire l'attention de M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de la décentralisation sur le problème du versement d'un complément de rémunération sous forme de prime de fin d'année aux agents titulaires des collectivités territoriales.
La plupart des communes du Bas-Rhin ont adhéré au groupement d'action sociale du Bas-Rhin - GAS - afin d'offrir à leurs agents des avantages liés aux adhérents du GAS, notamment le versement d'une prime de fin d'année.
Or, il semble que seules les collectivités ayant institué un complément de rémunération avant la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 peuvent effectuer les versements correspondants, en application de l'alinéa 2 de l'article 111 de la loi précitée.
Ainsi, de nombreuses communes rurales, qui ont adhéré au GAS après 1984, se trouvent dans l'impossibilité d'accorder à leur personnel un avantage qui vient en complément de rémunérations modestes. Or les agents concernés exercent leurs fonctions le plus souvent dans des conditions difficiles, avec des responsabilités plus importantes que dans les grandes collectivités.
Il lui demande ce qu'il entend faire afin de mettre un terme à une situation qui pénalise fortement les communes et leurs personnels, et en particulier les petites communes rurales. (N° 88.)
III. - M. Bernard Dussaut appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la disparité des taux de taxe sur la valeur ajoutée applicables au secteur de la restauration. En effet, actuellement, les ventes à consommer sur place, qui caractérisent essentiellement la restauration classique - libre-service ou traditionnelle - sont assujetties au taux normal de 20,6 % alors que les ventes à emporter, majoritairement réalisées par la restauration rapide, sont assujetties au taux de 5,5 %. Ces distorsions fiscales ont des conséquences multiples : au niveau de la concurrence européenne, puisque huit Etats de l'Union européenne appliquent déjà un taux réduit unique ; au niveau de l'emploi, puisque cette disposition freine le potentiel de développement de ces petites entreprises, qui sont pourtant les plus utilisatrices de main-d'oeuvre ; mais également au niveau culturel, puisque c'est la restauration classique, composante à part entière de notre patrimoine culturel et touristique, qui est directement touchée. Il lui demande s'il envisage de remédier à cette regrettable situation. (N° 51.)
IV. - Au moment où la priorité du Gouvernement est à l'emploi des jeunes, M. Hubert Durand-Chastel attire l'attention de M. le Premier ministre sur le fait qu'à la suite de la suppression du service national obligatoire les coopérants du service national vont disparaître. Ces formules, en favorisant une première expérience professionnelle à l'étranger, représentaient un puissant facteur d'intégration des jeunes dans la vie active et constituaient en outre un vivier intéressant pour l'expatriation et l'implantation des entreprises françaises à l'étranger. Le texte de réforme du service national présenté par le gouvernement de M. Alain Juppé et qui avait été voté par les deux assemblées, prévoyait, en remplacement des CSN, des formules de volontariat civil, dont une pour la coopération internationale et l'aide humanitaire.
Or, le texte de la réforme qui vient d'être examiné se limite au volontariat militaire dans les armées, renvoyant éventuellement à un texte ultérieur le volontariat civil.
Par ailleurs, lors de la discussion du projet de loi relatif à l'emploi des jeunes, l'extension du dispositif pour les emplois à l'étranger a été refusée malgré l'adoption par le Sénat d'un amendement à ce sujet. De fait, le développement de l'emploi des jeunes à l'étranger n'est plus pris en compte, alors même que les besoins existent, en particulier auprès des petites et moyennes entreprises désirant exporter, des chambres de commerce et d'industrie françaises à l'étranger, ainsi que des comités consulaires pour l'emploi et la formation professionnelle.
La mondialisation réclamant une ouverture de nos forces de production et de services vers l'extérieur, il lui demande quelles sont les intentions du Gouvernement à ce sujet. (N° 83.)
V. - M. Claude Huriet souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les conséquences de l'accord conclu entre La Poste et le groupe d'assurances Assurances générales de France, relatif à la distribution de produits d'assurance dommages.
Selon les informations disponibles, l'accord concerné prévoit que la responsabilité de la formation des personnels chargés de gérer les contrats d'assurance reviendrait aux AGF. Quant à La Poste, elle serait chargée d'assurer la commercialisation de ces nouveaux produits.
Le Gouvernement s'est engagé à examiner la compatibilité de cet accord avec les règles du droit de la concurrence dans le cadre de la négociation du contrat de plan avec La Poste.
Il lui demande ce qu'il entend faire afin de protéger les mutuelles et les compagnies d'assurance d'une atteinte à la libre concurrence qui pourrait découler de l'intervention d'un opérateur public sur le marché de l'assurance dommages. (N° 106.)
VI. - M. Jean-Pierre Raffarin attire l'attention de M. le ministre délégué chargé des affaires européennes sur la réforme des fonds structurels communautaires.
La Commission européenne va formuler dans les prochaines semaines ses propositions pour la réforme des fonds structurels pour la période 2000-2006.
Il lui demande de lui indiquer les positions de la France :
- sur le montant de la politique régionale européenne ;
- sur le rapprochement de l'objectif 2 et 5 B ;
- sur l'introduction de mesures spécifiques en faveur des régions ultra-périphériques ;
- sur le nouveau programme d'initiative communautaire pour la coopération interrégionale. (N° 91.)
VII. - M. Serge Vinçon demande à M. le ministre délégué chargé des affaires européennes de bien vouloir lui expliquer les raisons pour lesquelles la directive 96/67/CE du Conseil du 15 octobre 1996 (concernant l'accès au marché de l'assistance en escale dans les aéroports de la Communauté) jugée de nature législative lors de l'examen du projet par le Conseil d'Etat le 14 avril 1995 et, par conséquent, rentrant dans le champ d'application de l'article 88-4 de la Constitution, fait l'objet d'un projet de décret, afin de procéder à sa transposition en droit interne sans l'examen du Parlement.
L'examen du Parlement apparaît d'autant plus nécessaire que cette directive semble poser des questions de fond, eu égard au droit de la concurrence et notamment à l'ordonnance de 1986. (N° 102.)
VIII. - M. Adrien Gouteyron attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur l'inadaptation de la RN 102 au trafic routier et sur les graves conséquences que cette situation entraîne. Il lui rappelle la cruauté des chiffres des accidents mortels : depuis le 1er janvier 1997, à la fin du premier semestre, neuf accidents sont ainsi à déplorer (seize en tout pour l'année 1996).
Il tient à lui rappeler que la RN 102 est désormais sous-dimensionnée et devient dangereuse en raison de la croissance du trafic routier due à son rôle de liaison entre Le Puy et l'autoroute A 75, qui, à Lempdes, relie la Haute-Loire à la capitale (axe Clermont-Paris).
Il rappelle également que cette route est vitale sur le plan économique comme liaison d'aménagement du territoire et qu'elle devrait être classée comme telle.
Face à cette situation, des mesures urgentes doivent être prises et surtout un projet et un programme d'investissement pour cet axe sont à envisager pour éviter de nouvelles hécatombes. Citons par exemple le passage à quatre voies du tronçon Brioude-Lempdes compte tenu de l'importance de son trafic, le classement de ce segment en bretelle d'autoroute pour en faire une pénétrante. Il souhaiterait sur tous ces points connaître sa position et, le cas échéant, les mesures qu'il entend mettre en oeuvre pour mettre fin à cette préoccupante situation. (N° 64.)
IX. - M. Jacques Oudin appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur les incertitudes qui pèsent actuellement sur l'ensemble de la politique autoroutière du Gouvernement et l'inquiétude des élus et des responsables professionnels.
Compte tenu de sa situation géographique, la France se doit d'être la « plaque tournante » du réseau autoroutier européen.
L'importance de la politique des grandes infrastructures a été confirmée par la loi d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire n° 95-115 du 4 février 1995.
Les élus et les professionnels de toutes les régions attendent l'aménagement des nouvelles sections autoroutières avec d'autant plus d'impatience qu'aucune entreprise ne souhaite s'implanter ou se développer loin d'un échangeur autoroutier.
Actuellement, plusieurs centaines de kilomètres d'autoroutes attendent leur inscription au schéma autoroutier national ou leur financement. Or certaines informations récentes sur les modifications éventuelles de la politique autoroutière sont profondément inquiétantes.
Dans ces conditions, il lui demande de lui indiquer :
- tout d'abord, si le Gouvernement compte actualiser rapidement le schéma autoroutier national en y intégrant toutes les sections autoroutières en attente et, si oui, dans quel délai ;
- dans le cas où le Gouvernement entendrait définir une nouvelle politique autoroutière, s'il envisage d'engager un débat national devant le Parlement, tant il est vrai que les élus nationaux ont, à la quasi-unanimité, souhaité l'achèvement aussi rapide que possible du schéma autoroutier national ;
- enfin, de quelle manière le prochain comité des investissements économiques et sociaux affectera les crédits au réseau autoroutier pour la fin de 1997 et l'année 1998. A cet égard, l'assemblée générale de la route des estuaires, qui s'est tenue au Sénat le 7 octobre 1997, s'est particulièrement émue des retards constatés pour la réalisation des autoroutes A 28 entre Rouen et Alençon, A 831 entre La Rochelle-Rochefort et Fontenay-le-Comte, A 65 entre Bordeaux et Pau, et de l'aménagement de la RN 10 sur l'axe Bordeaux-Bayonne. Or il lui rappelle que cet axe a été jugé comme la première priorité d'aménagement du territoire lors du comité interministériel d'aménagement du territoire de Mende le 12 juillet 1993. (N° 93.)
X. - M. Jean Boyer appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur sa décision, en date du 10 juin 1997, de suspendre l'ouverture de l'enquête publique relative à la section médiane de l'autoroute A 51 Grenoble-Sisteron, entre le col du Fau et La Saulce, conformément au tracé retenu en 1991 passant par l'est de Gap. Il lui rappelle que ce tracé complète le dispositif mis en place par les sections Grenoble-col du Fau et Sisteron-La Saulce, déclarées d'utilité publique respectivement le 31 décembre 1993 et le 20 juin 1994.
Il souligne que ce tracé a été approuvé par sept de ses prédécesseurs et qu'il offre, par rapport au tracé passant par Lus, des avantages sensiblement comparables en termes de coût, d'économie d'infrastructures à réaliser, de rapidité de mise en service en raison de l'extrême précision des études confirmées par une mission géologique internationale, de réponses aux impératifs d'aménagement du territoire (ouverture vers l'Italie, désenclavement des Hautes-Alpes et du sud de l'Isère, desserte touristique et de protection de l'environnement).
Il insiste sur l'urgence de réaliser une liaison autoroutière Alpes du Nord-Alpes du Sud pour l'est de Gap, d'économiser le temps et l'argent nécessaires pour des études et la réalisation de solutions de rechange de mise à deux fois deux voies de routes nationales, et lui demande de bien vouloir préciser ses intentions concernant le règlement de ce dossier. (N° 95.)
XI. - M. Fernand Tardy rappelle à M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement que lors du changement de gouvernement, certains grands travaux ont été abandonnés ou gelés.
C'est le cas de l'autoroute A 51 qui doit relier Marseille à Grenoble. Les travaux de cette autoroute sont programmés jusqu'à La Saulce (Hautes-Alpes) et commencés sur une portion à partir de Grenoble.
Le gel des travaux, initialement prévus sur la partie médiane, inquiète les élus des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes.
En effet, on ne saurait concevoir un axe routier important s'arrêtant à La Saulce et, de ce fait, ne remplissant pas les services attendus : doublement de l'axe rhodanien et débouché rapide et direct sur Nice par le barreau Peyruis-Digne et la GLAT N 85-D 202.
Il lui demande quelles sont les intentions du Gouvernement en ce qui concerne la reprise et la finition de l'autoroute A 51 et, subsidiairement, quelles sont les intentions du Gouvernement en ce qui concerne la réalisation du barreau autoroutier Peyruis-Digne. (N° 98.)
XII. - Alors que le climat social dans le domaine des transports routiers semble se dégrader, M. Gérard Roujas souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur l'importance toujours croissante du transport routier de marchandises, et plus particulièrement de matières dangereuses.
L'accroissement de ce mode de transport fait peser un risque majeur au niveau tant de la sécurité routière que de l'environnement.
Ces dernières semaines, des accidents tragiques ont mis en cause des poids lourds. Il est à craindre que, malgré l'amélioration constante des infrastructures routières, des accidents de ce type ne se multiplient, d'une part en raison du nombre croissant de poids lourds en circulation, d'autre part en raison des conditions de travail des salariés de ce secteur d'activité.
Il lui demande donc quelles sont les mesures qu'il entend prendre, premièrement afin de favoriser d'autres modes de transport de marchandises (rail, association rail-route, etc.), deuxièmement afin d'assurer un strict respect de la réglementation du travail dans ce secteur d'activité. (N° 100.)
XIII. - M. Jean-Marie Poirier souhaite appeler l'attention de Mme le garde des sceaux, ministre de la justice, sur les conséquences dommageables pour l'intérêt général et sur les risques financiers que font peser sur les collectivités locales les abus de recours contentieux en matière d'urbanisme.
Sans qu'il soit question de faire supporter au juge le poids de l'insécurité dans l'application qui est faite du droit de l'urbanisme, ni même d'accuser le développement constant du recours contentieux qui manifeste la participation active et l'intérêt légitime des citoyens pour leur cadre de vie, force est de constater la lourdeur et les limites de la voie contentieuse lorsqu'il s'agit de trancher certains différends.
Certains recours, où l'on distingue d'ailleurs l'expression d'intérêts particuliers qui se drapent d'intentions environnementales pour se faire reconnaître le droit à agir, peuvent avoir des conséquences économiques et financières particulièrement graves pour les aménageurs, les constructeurs et, naturellement, les collectivités locales engagés ensemble dans une opération.
Même lorsque le recours en cause n'est pas assorti de sursis à exécution, les délais d'instance et l'insécurité qui pèsent sur une opération sont largement dommageables à l'économie du programme concerné. Deux risques majeurs pèsent en effet sur la collectivité locale engagée dans une opération. D'une part, les partenaires de la collectivité d'accueil peuvent se retirer de l'opération en s'appuyant sur les clauses de non-recours parfois incluses au contrat de concession. D'autre part, les délais imposés par l'instruction de l'affaire allongent la durée de portage du programme et peuvent ainsi entraîner les concessionnaires dans de graves difficultés financières. Dans les deux cas, la collectivité locale hérite de la lourde charge d'assumer les conséquences financières du litige.
Depuis quelques années, des propositions ont été faites pour rendre plus efficace le droit de l'urbanisme et pour rechercher les voies de régler autrement les conflits, par la conciliation, la médiation ou l'arbitrage en matière administrative. Cela permettrait de limiter l'inflation contentieuse, source d'encombrement des tribunaux, et d'éviter que des recours juridiquement injustifiés ne viennent mettre à mal des initiatives porteuses pour le développement local. Par ailleurs, compte tenu des masses financières en cause, la question d'un dédommagement de la collectivité abusivement attaquée se pose avec acuité.
Il lui demande donc de bien vouloir lui préciser les intentions du Gouvernement en matière de lutte contre les recours abusifs en matière d'urbanisme. (N° 97.)
XIV. - M. Philippe Marini appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les problèmes d'éligibilité au fonds de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée - FCTVA - des investissements effectués par les communes et leurs groupements dans le domaine du traitement des ordures ménagères.
Dans un domaine où les collectivités locales doivent assumer les conséquences des prescriptions législatives issues de la loi n° 92-646 du 13 juillet 1992 relative à l'élimination des déchets et mettre en oeuvre d'ici au 1er juillet 2002 les obligations de mise en extinction des décharges et de valorisation des déchets, il semble anormal que le régime de l'éligibilité au FCTVA des investissements effectués dans ce domaine puisse comporter les importantes incertitudes qui le caractérisent actuellement.
Les équipements de traitement des déchets construits par les communes ou leurs groupements intègrent en effet souvent un objectif de valorisation des déchets, ce qui constitue à la fois une stricte application de la loi du 13 juillet 1992 et un moyen de financer une partie du coût du traitement, limitant de la sorte le recours à la fiscalité locale.
La part de cette activité de valorisation des déchets est, très logiquement, soumise à la TVA, la récupération de celle-ci s'effectuant par la voie fiscale de droit commun au prorata des recettes de valorisation sur la totalité des recettes.
Pour le reste, les communes ou leurs groupements peuvent prétendre à l'éligibilité de leurs dépenses d'investissement au FCTVA. Or, l'éligibilité de ces dépenses d'investissement n'est admise qu'à la condition que la part de l'activité assujettie à la TVA reste « accessoire », c'est-à-dire en pratique inférieure à 20 % du chiffre d'affaires.
Cette situation fait non seulement peser une lourde incertitude sur les plans de financement des projets de construction d'usines d'incinération d'ordures ménagères, mais fait en outre ressortir une contradiction avec l'objectif de valorisation des déchets de la loi du 13 juillet 1992, puisque l'éligibilité au FCTVA est d'autant plus assurée que la part de la valorisation dans l'activité est faible.
C'est pourquoi il lui demande d'adapter ces règles afin que la partie de la TVA non récupérée par la voie fiscale, supportée sur les investissements relatifs aux installations de traitement des déchets puisse ouvrir droit aux attributions du FCTVA, et ce quelle que soit l'importance de la part des recettes de valorisation dans le chiffre d'affaires. (N° 82.)
XV. - M. Jacques de Menou alerte Mme le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement sur le projet de plafonnement des aides à l'investissement touristique dans les zones éligibles à la prime à l'aménagement du territoire (PAT) et ses conséquences sur les zones hors PAT. La notification initiale du régime d'aide cadre dans le secteur du tourisme désavantagerait gravement les zones hors PAT (aides plafonnées à 15 %, voire 7,5 %, contre 30 % en zones PAT), dont l'activité touristique s'avère pourtant si nécessaire à leur développement. Il semble aussi injuste qu'inadapté à un aménagement harmonieux de notre territoire que les zones hors PAT, qui déjà ne bénéficient pas de grands projets industriels, soient écartées également des aides aux emplois touristiques.
Au cas où cette mesure serait confirmée, il souhaiterait connaître les dispositions qu'envisage le Gouvernement pour pallier ce cumul de handicaps dans les zones hors PAT. A la suite du Comité interministériel d'aménagement du territoire (CIAT) d'Auch, ces zones hors PAT devaient pouvoir bénéficier à nouveau des aides aux bâtiments industriels. Il lui demande si cette disposition est confirmée. (N° 56.)
XVI. - Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de Mme le ministre de l'emploi et de la solidarité sur l'insuffisance et l'injustice des conditions d'attribution des pensions de réversion (cumul, plafond, âge).
Elle lui fait remarquer que les bénéficiaires de ce droit, généralement des femmes, doivent vivre avec la seule pension de réversion de leur conjoint(e) décédé(e) et que si, pour le régime général, le taux de réversion est de 54 %, il demeure toujours fixé à 50 % dans la fonction publique et dans la plupart des régimes spéciaux.
Elle lui fait remarquer également que le passage à cinquante-cinq ans de l'ouverture des droits de réversion de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (CNAV) et de l'Association des régimes de retraite complémentaire (ARRCO) crée une situation financière de plus en plus difficile pour les bénéficiaires entre cinquante et cinquante-cinq ans.
Elle lui demande quelles mesures elle envisage pour fixer à cinquante ans le bénéfice de la pension de réversion avec, dans l'immédiat, un passage du taux à 60 % et à plus long terme à 75 % de la retraite du conjoint(e) décédé(e).
Elle lui demande enfin quelles mesures elle envisage pour réparer l'injustice due au non-cumul de la pension de réversion et d'une retraite professionnelle, en permettant désormais le cumul des deux. (N° 18.)
XVII. - M. Franck Sérusclat attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur sa volonté de mettre en oeuvre une politique globale de prévention en matière d'alcool au volant, mais aussi d'accidents liés aux médicaments.
Ces derniers sont nombreux et meurtriers, dans la mesure où les Français figurent parmi les plus grands consommateurs de psychotropes et détiennent le triste record pour les médicaments antidépresseurs.
Cette consommation, alliée à celle de l'alcool, entraîne une polytoxicomanie qui a des conséquences importantes sur la vigilance au volant jusqu'à être à l'origine d'accidents mortels.
Ne devrait-il pas être envisagé de mener une grande campagne d'information et de prévention, à l'instar de celles réalisées dans les pays nordiques, afin que nos concitoyens soient réellement conscients des dangers qu'ils font courir aux autres, mais également à eux-mêmes ?
Par ailleurs, il semble indispensable d'accentuer la formation des médecins qui prescrivent ces médicaments et n'informent pas assez leurs patients des dangers encourus.
Enfin, une modification du conditionnement des produits neuroleptiques avec une mise en garde claire et forte pourrait également s'avérer une mesure efficace.
Il demande au secrétaire d'Etat à la santé s'il compte prochainement engager une politique dans ces directions, afin de continuer à faire baisser le nombre d'accidents de la circulation. (N° 34.)
XVIII. - M. Philippe Madrelle appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la situation des retraitées agricoles conjointes qui doivent se contenter d'une retraite de 1 400 francs par mois pour une moyenne de cinquante années de travail.
Il lui rappelle que ces agricultrices ont souvent commencé à travailler dès l'adolescence pour aider leurs parents à relever les exploitations. Dans la période des années soixante, les agriculteurs ont dû investir pour acheter les terres, construire les bâtiments agricoles et acquérir du matériel agricole.
Il souligne que tous ces efforts ont permis au secteur agroalimentaire de réaliser d'énormes profits et qu'aujourd'hui les terres et les bâtiments agricoles ne représentent plus aucune valeur, faute de repreneur.
En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui préciser les mesures qu'il compte prendre afin que les retraitées agricoles conjointes d'exploitant puissent bénéficier d'une retraite agricole égale au moins à 75 % du salaire minimum interprofessionnel de croissance. (N° 47.)
A dix-huit heures trente :
2. Suite de la discussion du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 1998, adopté par l'Assemblée nationale (n° 70, 1997-1998).
Rapport (n° 73, 1997-1998) de MM. Charles Descours, Jacques Machet et Alain Vasselle, fait au nom de la commission des affaires sociales.
Avis (n° 79, 1997-1998) de M. Jacques Oudin, fait au nom de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation.
Aucun amendement n'est plus recevable.
Explications de vote et vote sur l'ensemble.

Délai limite pour les inscriptions de parole
dans la discussion générale
du projet de loi de finances pour 1998

Le délai limite pour les inscriptions de parole dans la discussion générale du projet de loi de finances pour 1998 est fixé au mercredi 19 novembre 1997, à dix-sept heures.

Délai limite pour le dépôt des amendements
aux articles de la première partie
du projet de loi de finances pour 1998

Le délai limite pour le dépôt des amendements aux articles de la première partie du projet de loi de finances pour 1998 est fixé au jeudi 20 novembre 1997, à seize heures.
Personne ne demande la parole ?...
La séance est levée.

(La séance est levée le vendredi 14 novembre 1997, à une heure quarante.)

Le Directeur
du service du compte rendu intégral,
DOMINIQUE PLANCHON