M. le président. « Art. 15. _ Pour 1998, les prévisions de recettes, par catégorie, de l'ensemble des régimes obligatoires de base et des organismes créés pour concourir à leur financement sont fixées aux montants suivants :

(en milliards de francs)
« Cotisations effectives 1 034,1
« Cotisations fictives 186,9
« Contributions publiques 62,0
« Impôts et taxes affectés 403,0
« Transferts reçus 4,6
« Revenus des capitaux 1,3
« Autres ressources 31,1


« Total des recettes 1 723,0. »
Je suis saisi de deux amendements qui peuvent faire l'objet d'une discussion commune.
L'amendement n° 104, présenté par M. Descours, au nom de la commission des affaires sociales, tend à rédiger comme suit le tableau figurant à cet article :

(en milliards de francs)

« Cotisations effectives 1 188,6
« Cotisations fictives 186,9
« Contributions publiques 62,0
« Impôts et taxes affectés 246,9
« Transferts reçus 4,6
« Revenus des capitaux 1,3
« Autres ressources 31,1

« Total des recettes 1 721,4. »
L'amendement n° 41, déposé par M. Oudin, au nom de la commission des finances, vise, dans la première ligne du tableau de l'article 15, à remplacer le montant : « 1 034,1 » par le montant : « 1 032,7 ».
La parole est à M. Descours, rapporteur, pour défendre l'amendement n° 104.
M. Charles Descours, rapporteur pour les équilibres financiers généraux et l'assurance maladie. Il s'agit d'un amendement de coordination, qui tire la conséquence des votes intervenus sur les recettes.
Il s'agit de coordinations arithmétiques résultant de l'adoption des amendements n°s 4, 6, 7, 8 9, 10, 11, 12, 13 et 15 de la commission des affaires sociales, ainsi que de l'adoption des amendements n°s 63, 102 rectifié et n° 61.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement sur cet amendement n° 104 ?
Mme Martine Aubry, ministre de l'emploi et de la solidarité. Avis défavorable, monsieur le président.
M. le président. La parole est à M. le rapporteur pour avis, pour défendre l'amendement n° 41.
M. Jacques Oudin, rapporteur pour avis. Cet amendement est en cohérence avec notre amendement de suppression de l'article 9, qui validait des décisions règlementaires de fixation des cotisations en matière d'accidents du travail.
Les comptes de la branche des accidents du travail doivent être équilibrés. Or, nous avons constaté, en 1997, un suréquilibre parce que les cotisations étaient trop élevées.
On constate le même phénomène pour 1998, puisque cette branche serait excédentaire de 1,4 milliard de francs.
Cet amendement vise donc à rétablir l'équilibre de cette branche, c'est-à-dire à diminuer le montant prévisionnel des cotisations sociales de 1,4 milliard de francs, faute de quoi les entreprises supporteront une charge indue, et la présentation des comptes de cette branche ne sera pas conforme au principe posé par le code de la sécurité sociale, qui prévoit l'équilibre.
M. le président. Quel est l'avis de la commission sur l'amendement n° 41 ?
M. Charles Descours, rapporteur pour les équilibres financiers généraux et l'assurance maladie. Comme l'a montré M. le rapporteur pour avis, cet amendement est fondé.
En effet, les comptes de la branche accidents du travail sont excédentaires de 1,4 milliard de francs - nous en avons parlé longuement tout à l'heure - alors qu'ils devraient être en équilibre. Mais, si nous acceptions cet amendement, nous aggraverions le déficit de la sécurité sociale de 1,4 milliard de francs alors que nous nous sommes fixé comme objectif de limiter ce déficit à 12 milliards de francs.
Je suis donc obligé de me déclarer défavorable à cet amendement, bien que j'en comprenne la logique.
M. le président. Quel est l'avis du Gouvernement ?
M. Bernard Kouchner, secrétaire d'Etat. Le Gouvernement est contre cet amendement dont il ne comprend pas la logique.
M. le président. Personne ne demande la parole ?...
Je mets aux voix l'amendement n° 104, repoussé par le Gouvernement.

(L'amendement est adopté.)
M. le président. En conséquence, l'amendement n° 41 n'a plus d'objet.
Personne ne demande la parole ?...
Je mets aux voix l'article 15, modifié.

(L'article 15 est adopté.)
M. le président. Nous en revenons aux amendements visant à introduire des articles additionnels après l'article 20.

Articles additionnels après l'article 20