ATTENTAT CONTRE UN ÉLU CORSE

Mme Hélène Luc. Je demande la parole.
M. le président. La parole est à Mme Luc.
Mme Hélène Luc. Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, cette nuit, en Corse, mon ami Dominique Bucchini, maire communiste de Sartène, ainsi que sa famille ont été victimes d'un attentat destiné à tuer. Il faut savoir que le fils de M. Bucchini a été projeté hors de sa chambre par l'explosion de la bombe. C'est un attentat criminel !
Ainsi, le terrorisme poursuit son escalade en s'attaquant à un élu qui, avec courage et lucidité, refuse, avec les Sartenais, les Ajacciens, les Bastiais et la très grande majorité des habitants de l'île et de nombreux élus, de céder à l'intimidation, à la violence et aux pratiques mafieuses.
Le groupe communiste républicain et citoyen tient à exprimer au maire de Sartène toute sa solidarité et tout son soutien dans le combat exemplaire qu'il mène pour la démocratie et pour le développement économique de la Corse, car l'île est malade de l'austérité qui croît et qui engendre la violence.
Monsieur le secrétaire d'Etat, nous exigeons du Gouvernement qu'il mette tout en oeuvre pour que soient immédiatement recherchés et arrêtés les criminels de la nuit dernière.
Avec mes amis Jean-Claude Gayssot, député, Daniel Brunel, conseiller régional, et Charles Carressa, je viens de me rendre en Corse, après le débat qui a eu lieu au Sénat, pour écouter, consulter et apporter notre solidarité au peuple corse. Avec celui-ci, nous demandons au Gouvernement de faire appliquer l'Etat de droit dans l'île comme dans toutes les autres régions de France, de dissoudre les groupes armés et d'engager enfin une véritable politique économique et sociale, condition première de la démocratie, de la paix civile et du développement de la Corse.
A en croire la presse corse, M. le Premier ministre doit se rendre en Corse prochainement. La situation étant grave, il doit enfin prendre toutes les mesures qui s'imposent.
La solidarité que nous apportons au maire de Sartène, Dominique Bucchini, est, je l'espère, celle du Sénat tout entier et de tous les démocrates. Les applaudissements qui ont retenti tout à l'heure sur les travées de notre hémicycle montrent, je crois, que l'ensemble de notre assemblée apporte sa solidarité. (Applaudissements.)
M. le président. Madame Luc, il est clair que l'indignation que vous avez exprimée est celle du Sénat tout entier.
Pour le reste, vous vous êtes adressée au Gouvernement, qui vous a naturellement entendue. M. le secrétaire d'Etat ne manquera pas de faire part de vos propos à M. le Premier ministre, qui est sur le point de partir pour la Corse.
Mme Hélène Luc. Je vous remercie, monsieur le président.

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