3. Des faiblesses dans la nature des échanges extra-européens

a) Les échanges de produits à haute technologie

Dressant le bilan commercial de l'Union en matière de produits de haute technologie pour 1995, Eurostat indique que l'Europe accusait un déficit avec les pays tiers d'environ 20 milliards d'écus.

Ce déficit s'explique principalement par le déséquilibre des échanges avec les Etats-Unis (13,7 milliards d'écus), le Japon (10 milliards d'écus) et les six pays nouvellement industrialisés -Malaisie, Thaïlande, Singapour, Hong Kong, Taïwan et Corée du Sud- (9 milliards d'écus).

Le déficit extérieur le plus important concerne les ordinateurs et équipement de bureau (18,2 milliards d'écus), suivi de l'électronique grand public (7,8 milliards d'écus). Les autres produits affichaient un quasi équilibre, seule la construction aéronautique et spatiale produisant un excédent de 6,5 milliards d'écus.

Ces chiffres, publiés en juillet 1997, concernent une large gamme de secteurs industriels porteurs pour l'avenir, mais sur lesquels l'Europe ne parvient pas toujours à s'implanter : aérospatial, télécommunications, ordinateurs et machines de bureau, électronique générale, électronique de consommation, appareils scientifiques, nucléaire, éléments radioactifs et isotopes, produits chimiques et armes.

b) Les échanges avec les pays émergents d'Asie

Selon l'OCDE (23( * )) , l'Union européenne, a destiné, en 1996, 15,2 % de ses exportations aux pays émergents d'Asie (6,5 % aux cinq pays actuellement en crise -Corée, Indonésie, Malaisie, Philippines et Thaïlande-, 2,3 % à la Chine et 6,4 % aux autres pays émergents- Singapour, Taïwan, Hongkong).

Un peu plus de 17 % de ces importations proviennent de ces pays (respectivement 6,5 %, 4,5 % et 6,1 %). Elle affiche donc un déficit structurel qui devrait encore se creuser après la forte dévaluation des monnaies asiatiques.

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