G. LA SITUATION DES ENFANTS D'UKRAINE

L'intervention de M. Emmanuel Fernandes, au nom du groupe GUE

Merci, Monsieur le Président.

La guerre d'agression que la Russie a déclenchée contre l'Ukraine a causé depuis près de deux ans au-delà de 10 000 victimes civiles. Cette agression d'une violence terrible qui n'a pas cessé depuis près de deux ans a entraîné l'exclusion de la Russie de notre institution, qui en a piétiné tous les principes.

Outre le bilan en vies humaines absolument horrible, ce sont aussi des millions de civils réfugiés hors d'Ukraine et des dizaines de milliers de personnes déplacées de force à l'intérieur des frontières de l'Ukraine, ou vers la Russie ou la Biélorussie.

Le rapport qui nous est présenté aujourd'hui poursuit les travaux précédents de notre Assemblée, au premier rang desquels la Résolution 2495 et la Recommandation 2253 adoptées en avril 2023, issues des travaux du rapporteur M. Paulo Pisco sur les déportations et transferts forcés d'enfants et d'autres civils ukrainiens vers la Fédération de Russie ou les territoires ukrainiens temporairement occupés.

Ce rapport, aujourd'hui, continue de nous alerter : les enfants d'Ukraine sont tous, sans exception, victimes de la guerre et leur particulière vulnérabilité nécessite notre engagement et l'attention la plus forte de nos États membres.

Mais je dois aussi souligner aujourd'hui que bien évidemment, bien d'autres terrains de conflit ont lieu aujourd'hui dans le monde et ce sont, à Gaza particulièrement, des milliers d'enfants qui ont péri ; ce sont des milliers d'enfants qui sont encore aujourd'hui sous les bombes. Je crois que mon groupe souhaite aussi aujourd'hui pouvoir dire que tous les enfants doivent être protégés sur l'ensemble des terrains de conflit. L'intérêt supérieur de l'enfant doit primer.

En Ukraine, c'est un empilement dramatique de pratiques totalement contraires au droit international, dont la Convention de Genève, la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales et la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant, et nous condamnons ces atrocités.

Nous appelons à tout mettre en oeuvre pour tendre vers la réalisation de la Déclaration de Reykjavik appelant la Fédération de Russie à libérer immédiatement tous les civils transférés de force ou illégalement déportés vers le territoire de la Fédération de Russie ou vers des zones temporairement contrôlées ou occupées par la Fédération de Russie, et donc en particulier les enfants.

Mais au-delà de nos travaux qui se poursuivent et qui sont importants, qui sont essentiels, nous devons trouver les voies ; nous devons créer les conditions pour que cesse le conflit, pour trouver des voies pour que l'agresseur russe cesse son agression.

Nous devons, au-delà des textes qui sont produits ici par notre Assemblée, trouver, créer les conditions avec nos États membres pour que, de par le monde, cessent les conflits qui mettent en cause des milliers de vies d'enfants.

Je vous remercie.

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