b) Même en excluant les mesures en faveur de la trésorerie des entreprises, le plan français est en 2009 d'un montant analogue à celui des autres plans européens

Si l'on suppose que les investissements publics seront bien concentrés sur 2009, comme le prévoit le gouvernement (et contrairement à ce que prévoit le FMI), l'effort de relance stricto sensu (c'est-à-dire en excluant les mesures fiscales en faveur de la trésorerie des entreprises), de l'ordre du point de PIB, ne paraît pas très inférieur aux plans allemand, britannique et espagnol, et est nettement supérieur au plan italien, comme l'indique le tableau ci-après.

Les mesures de relance stricto sensu ( hors mesures en faveur du crédit et mesures de trésorerie) , d'après COE-Rexecode (seule année 2009)

(en milliards d'euros)

Allemagne

France hors présent PLFR

Royaume-Uni*

Italie

Espagne

Dépenses directes des administrations et entreprises publiques

12

8,5

3

0,6

11

Subventions aux ménages

6,5

1,4

3,5

Subventions aux entreprises

3

0,2

0,2

0,17

Allègements fiscaux et sociaux

12

0,7

15,6

1,4

1,8

Total opérations sur biens et services

33,5

10,8***

18,8

5,6

13

En % du PIB

1,3

0,6*** (0,9 avec le présent PLFR**)

1,3

0,4

1,2

Mesures de trésorerie et opérations en capital

11,6

1

6

Garanties d'emprunts

118

Total général**

151,5

22,4

19,8

5,6

19,0

En % du PIB**

5,9

1,2

1,4

0,4

1,8

* En milliards de livres. ** Calculs : commission des finances du Sénat. *** La commission des finances du Sénat évalue ce montant à 14,2 milliards d'euros, soit 0,7 point de PIB.

Source : COE-Rexecode, « Les plans européens de relance économique », janvier 2009

L'idée selon laquelle le plan de relance français (hors mesures en faveur de la trésorerie des entreprises) serait en ce qui concerne 2009 nettement inférieur à celui de nos principaux partenaires européens vient du fait que l'on s'en tient à son estimation antérieure au présent projet de loi de finances rectificative, de l'ordre de 0,7 point de PIB selon la commission des finances (0,5 point de PIB selon l'OFCE et 0,6 point de PIB selon COE-Rexecode), ce qui pouvait donner l'impression qu'il était environ deux fois plus faible. En prenant en compte le présent projet de loi de finances rectificative, le plan n'est plus que légèrement inférieur à celui de nos principaux partenaires.

Cela suppose bien entendu que le programme d'investissements publics se déroule comme prévu.

Il faut également prendre en compte le fait que, comme cela a été indiqué ci-avant, les mesures de relance stricto sensu mises en oeuvre par la France seront probablement plus efficaces que celles de ses principaux partenaires, dans la mesure où il s'agit de dépenses d'investissement, au multiplicateur keynésien élevé.

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